Dom Columba Marmion (1858-1923)
Archives de la Postulation de la Cause du Bienheureux Columba
Marmion, 3e Abbé de l'Abbaye de Maredsous
Archives
Dom Marmion
Série C: AMMP
Série C: AMMP - Archives Marmion – Marmion Papers
AMMP.C-B27
Dossier Violet Susman
Note de l'éditeur
La Série C est composée à ce jour (2024) de 43 boîtes dont les 29
premières ont été sommairement décrites par C.S. Un numéro a
normalement été attribué à chaque contenant et à chaque document
qui est décrit et souvent commenté. La présente mise en forme est
réalisée sur base de ces descriptifs non exhaustifs et non
systématiques réalisés par C.S.
Malheureusement le contenant a parfois reçu le même niveau de
numérotation que le contenu, mais comme le numéro a été porté
directement sur les documents, cette numérotation peu cohérente
est ici respectée.
Aucun contrôle direct sur les documents n'a pu être réalisé dans
cette première phase de publication.
Dans cette Boîte27, tous les documents en français concernant
Violet Susman n'ont pas seulement été décrits mais résumés
longuement.
Principales dates de sa vie à son départ au Japon
•1892: Naissance
•± 1905: Pensionnat à Anvers, puis Clinique à Louvain
pendant 3 ans; c’est là que Dom Marmion, alors Prieur au Mont
César, la visite
•1907: Baptême en Clinique
•1908: Oblate de Maredsous
•1909: Clinique à Eupen (rencontre Sr Alberta); elle y
séjourne 16 mois
•1910: Vœux privés écrits de son sang à Dom Marmion -
Séjour d’un mois chez les Morimont à Saint-Gérard - Retour en
Angleterre coupé de 2 mois de séjour en Clinique à Bruges
•1914: Arrive en Angleterre et y séjourne avec son père à
Ramsgate. Quand survient la guerre, le papa est déjà retourné en
Afrique et, effrayée de rester seule à Ramsgate avec les
bombardements, elle rentre à Londres… en passant par au moins 5
lieux différents…
•1918: Baptême de Mr Susman père à Ramsgate, mais il décède
peu après - Violette rencontre Sr Rose Bicknell qui restera avec
elle jusqu’à sa mort au Japon en 1927.
- AMMP.C-B27.1 Trois pages dactylographiées souvent enrichies de notes manuscrites au crayon, émanant sans doute du P. Ghysens. Ces pages constituent une biographie générale de cette personne.
- AMMP.C-B27.2 Farde à rabats beige,
annonçant : Jusqu’à son départ au Japon en mars 1925 On y
trouve toute la correspondance que l’on a pu réunir au sujet de
cette période, souvent rédigée en anglais, et explicitée (si
possible) par des notes au crayon du Père Ghysens.
- AMMP.C-B27.2.1 Lettre manuscrite du 24 juillet 1919, adressée à Dom Marmion par le Père Abbé Egan, du St. Augustine’s College à Ramsgate
- AMMP.C-B27.2.2 Copie-pelure de 18 pages
dactylographiées, en anglais
• ajout manuscrit à l’encre noire, surmontant le texte. Il précise que je document avait été remis à Dom Luc Willems par Violet et qu’à sa demande, il l’avait fait parvenir à Mme H. Abeille le 19 janvier 1914
• note au crayon, en marge, du P. Ghysens: autobiographie jusqu’à son premier séjour en Angleterre, janvier 1911-1924
• mot manuscrit agrafé au dossier (par le P. Ghysens), sur carte blanche, explique que ce texte s’achève au moment où son père a acheté une maison modeste à Ramsgate pour y vivre avec les 4 frères et sœurs de Violet, en janvier 1911. La fin du récit laisse entrevoir qu’elle a déjà séjourné un peu en Angleterre et que la guerre n’est pas encore déclarée Il y précise aussi que le Père Willems est un moine de Ramsgate, frère du Père Walther, de St-André. - AMMP.C-B27.2.3 Copie-pelure de deux pages dactylographiées. En fin de texte, le P. Ghysens précise qu’il s’agit de notes, émanant de Marguerite Brisse, Infirmière-major, habitant 43 rue de Constantinople à Paris, et que celle-ci a soigné Violette à Paris
- AMMP.C-B27.2.4 Lettre manuscrite, à l’encre violette de Marguerite Brisse, l’original de AMMP.C-B27.2.3. Elle y détaille donc les trois maladies mortelles dont souffrait Violet.
- AMMP.C-B27.2.5 Copie dactylographiée de 7 pages, du témoignage laissé par Sœur Marie-Bernadette, Augustinienne de Meaux, sur les circonstances dans lesquelles elle a connu Violet Susman. Ce document avait été remis, à sa mort et à sa demande à… document annoté en marge
- AMMP.C-B27.2.6 Deux lettres manuscrites agrafées, de Abbaye Notre-Dame, Jouarre, signée “O.S.B.” et Sr Marie-Dorothée, datées des 23 octobre 1949 et 11 juin 1955. Cette religieuse a été soignée, de 1946 à 1948, chez les Sœurs de Meaux, et peut ainsi apporter un témoignage sur Violet Susman par ce que lui a raconté une religieuse de Meaux qui l’avait soignée.
- AMMP.C-B27.2.7 Note manuscrite qui tente de mettre au point l’adresse donnée, à Londres, par Dom Marmion vers 1921-22 et peut-être avant: ce serait celle du dispensaire du Dr japonais Vincent Totsuka et presque sûrement celle de Violet car c’est de là qu’elle date des lettres de 1921-22 à une amie.
- AMMP.C-B27.2.8 Autre billet manuscrit de mise au point à propos des adresses londoniennes
- AMMP.C-B27.2.9 Enveloppe adressée au P. Ghysens le 12.XII.1958, et oblitérée depuis Little Hampton. Au verso, le Père Ghysens note les deux adresses citées ‘de Dom Marmion’ à Londres
- AMMP.C-B27.2.10 Carton blanc servant de support à une note manuscrite du Père Ghysens à propos des Relations des Maritains avec Violet Susman
- AMMP.C-B27.2.11 Note manuscrite du Père
Ghysens, donnant les références de trois des personnes avec
lesquelles Violet était en relation à Londres:
• la famille Janssens (P. Hubert)
• la sœur de Mme Morimond et les nièces de celle-ci
• l’Abbé de Ramsgate et l’abbé Willems (futur Père Luc) - AMMP.C-B27.2.12 Note manuscrite du Père Ghysens qui rapporte des précisions données sur l’habitat de la famille Susman à Londres par le Père Jean Moretus, qui était réfugié avec sa famille à Ramsgate pendant la guerre (et a vu Violet sur son lit de malade).
- AMMP.C-B27.2.13 Lettre manuscrite émanant du Frère Hubert Janssens, datée de Glenstal le 23 décembre 1963 et adressée au Père Ghysens.
- AMMP.C-B27.2.14 Document officiel, manuscrit sur papier estampé du cachet du Vatican et rédigé en latin. C’est la réponse, datée du 13-11-1922, à la demande officielle de Violet de pouvoir garder chez elle une ‘réserve eucharistique’ en raison de son état de santé. Cette décision du Vatican est signée par le cardinal Dubosc( ?), de Paris, le 22 novembre 1922.
- AMMP.C-B27.2.15 Document du Vatican, dont le texte est surmonté, en lettres rouges, de BENEDICTVS PP. XV signé de Mgr Gaspari, Secrétaire d’État au Vatican. Au verso les explications du Père Ghysens: Le 13 août 1919, le Secrétaire d’État envoyait un indult pour que la messe quotidienne puisse être célébrée dans la chambre de Violet, pour le diocèse de Westminster
- AMMP.C-B27.2.16 Deux textes
- AMMP.C-B27.2.16.1 Lettre manuscrite, datée de Troyes, avril 1966, signée par Sœur Marie-Élisabeth de la Visitation Sainte-Marie (Mme Morimond). Elle transmet une lettre de son neveu, Franz de Coster, qui dans le courant de 1964 lui avait envoyé une copie manuscrite de quelques passages de la biographie de Mgr Vladimir Ghika où il est question de Violet Susman.
- AMMP.C-B27.2.16.2 quatre feuillets manuscrits de la biographie
- AMMP.C-B27.2.17 Trois textes manuscrits
- AMMP.C-B27.2.17.1 Carte manuscrite de Ramsgate datée du 2 mai 1960. Elle répond à une demande écrite transmise à l’abbé Thatchès et que ce dernier lui remet, signée Luke Willems, osb.
- AMMP.C-B27.2.17.2 Lettre manuscrite reçue le 24 juin 1960, papier à entête de St Augustine’s Abbey à Ramsgate, adressée au Père Thibaut par P. Luke Willems, osb. Ce Père avait noté, en 7 pages manuscrites, le détail de la conversion du père de Violet dans son journal intime. Il aurait aussi risqué quelques pages sur Violet elle-même mais cela doit être en possession de Sr Marie Bernadette chez les Sœurs Augustines de Maux, en France.
- AMMP.C-B27.2.17.3 Trois pages manuscrites, originaux du récit annoncé ci-dessus par le P. Luke Willems, à savoir la Conversion du père de Violet, survenue en août 1918 (il sera baptisé en septembre)
- AMMP.C-B27.2.18 Lettre dactylographiée, du 24 septembre 1921, du Dr Bunkei Totsuka, traduite du japonais par T. Otabe, à Elm Park Gardens, 21, London S. W. 10.
- AMMP.C-B27.2.19 Copie manuscrite de la lettre adressée le 30 avril 1950 par le Père Charles Henrion adressée à Mme Abeille. Il y constatait que, miraculeusement guérie en 1923, Violet est retombée malade en revenant du Japon, en 1944( ?) et du même mal semble-t-il. Il semble donc que les 5 ou 6 dernières années en Angleterre reproduisent exactement ses 14 ou 15 ans de convertie. Par ailleurs, il faut souligner combien elle regrettait Dom Marmion, le seul qui l’avait bien comprise… Le 20 juillet 1950: Les 15 années qui suivirent furent atroces et D. Marmion l’aidait beaucoup; elle lui manifestait un amour que je ne lui ai jamais vu pour personne; elle fut avertie miraculeusement de sa mort…
- AMMP.C-B27.2.20 Ensemble de 8
correspondances diverses
- AMMP.C-B27.2.20.1 Lettre manuscrite dans son enveloppe adressée à Sr Marie-Élisabeth Morimond, Monastère de la Visitation à Troyes, et provient d’une Carmélite de Louvain, Mère Sèze d’Elbée. Mais une surcharge au verso signale qu’elle a été communiquée au Père Eugène Vandeur en 9bre 1963 Une seconde surcharge stipule que la lettre et son contenu ont définitivement été donnés au Père Ghysens, Vice-Postulateur de la Cause, le 15 janvier 1964. La lettre est manuscrite, de deux pages, datée du 27 août 1963, et signée de la Mère d’Elbée. Elle provient du Carmel de Louvain. Elle dit connaître à peine Mme Abeille dont elle ignorait d’ailleurs l’adresse et qui lui avait déjà demandé, à plusieurs reprises, de lui parler de Violet ; je lui avais dit n’avoir aperçu Violet que deux fois : à Londres en septembre 1920, et une fois lorsqu’elle vint au Carmel afin de visiter la Sœur Marie-Joseph avant son départ au Japon. Lors de sa dernière visite, Mme Abeille insista tellement que je me permis de lui donner votre nom, sachant seulement que vous étiez une cloîtrée dans un monastère de la Visitation. Elle termine en s’excusant encore de l’avoir ainsi contrariée et tâchera même de la recontacter pour lui rappeler que la Mère d’Elbée oppose un refus formel à une mention de son nom.
- AMMP.C-B27.2.20.2 Lettre manuscrite datée de Troyes, le 14 février 1964, de Mme Morimont : une série de noms de personnes susceptibles d’avoir connu Violet Susman.
- AMMP.C-B27.2.20.3 Lettre manuscrite datée du 10 février 1964 et signée Sr Marie Élisabeth de la Visitation Ste Marie adressée à Mon très Révérend Père. Elle cite notamment Sabine, veuve Liagre, comme ayant une mémoire étonnante, etc., tous noms faisant partie de la “liste Morimont” qui précède.
- AMMP.C-B27.2.20.4 Carte postale d’une écriture très serrée, datée du mardi 11 février 1964, adressée à une parente (Tante Ghite) qui ne se souvient de rien au sujet de Violet Susman
- AMMP.C-B27.2.20.5 Fragment d’une lettre manuscrite d’une personne qui écrivait à “sa chère tante” le 28 janvier 1964…: c’est “Sabine” qui en connaît sans doute le plus sur Violet… mais qui a la plus mauvaise mémoire des trois qu’elle cite. Elle ajoute que cette Sabine n’a jamais séjourné avec maman à Ramsgate mais qu’elles ont peut-être gardé des contact quand elles habitaient Cashcert Road à Londres? Elle sait en tout cas qu’elles ont contacté les Susman car le frère de Violet, Alec, habitait aussi Cashcert Road croit-elle… La scriptrice cite une autre de ses sœurs, Salvie, qui a habité Londres à l’époque et a conservé beaucoup de mémoire…
- AMMP.C-B27.2.20.6 Lettre manuscrite datée de Troyes, le 11 février 1964, et venant de Mme Morimont (Sr Marie Bernadette du…) Elle repasse toute sa vie, qui ne fut semble- t-il que la perte successive et dramatique de pas mal d’enfants et la mémoire de Violet Susman semble avoir accompagné toute cette vie édifiante…
- AMMP.C-B27.2.20.7 Trois pages manuscrites, recto-verso, datées de Le Canuet, 10 février 1964 et qui commence par Ma Chère Tante. Rapport d’un neveu de Mme Morimont (alias Sr Marie Élisabeth) sur Violet Susman.
- AMMP.C-B27.2.20.8 Lettre de 2 pages (3 côtés remplis) émanant de Mme Morimont (Sr Marie-Élisabeth de…) datée de Troyes le 17 janvier 1964 adressée au ‘Révérend Père’. Très claire cette fois dans son témoignage, elle explique comment elle hébergea Violet à la demande de Dom Marmion, signale que Violet n’avait pas bonne presse auprès des réfugiés belges à Ramsgate par suite des nombreuses visites de prêtres qu’elle recevait. Détails intéressants également sur l’attitude de Dom Marmion au sujet de Violet lorsqu’elle était rentrée en Belgique et qu’il l’avait confiée à sa propre sœur, Mme Joyce. Autres détails encore sur les “divers bruits” circulant à propos de Violet et de ruptures brusques de certaines liaisons ; bref, ‘la rumeur publique’ ne sembla pas toujours la considérer comme sympathique… Il en va de même au sujet de Mme Abeille dont la conduite ne semble pas appréciée par tout le monde
- AMMP.C-B27.2.21 Ensemble de 3 documents
agrafés
- AMMP.C-B.27.2.21.1 Carte ‘funéraire’ manuscrite, datée du 10 octobre 1962 à Vannes et signée M. de Golzain. Il remercie “le Révérendissime Père” de s’intéresser à sa biographie de Monseigneur Ghika. Il a reçu une documentation assez confuse et conseille de prendre des renseignements soit chez un prélat roumain, Mgr Barlea (avec adresse à Rome), ainsi qu’une dame (Yvonne Estienne avec adresse à Paris) et auprès de son éditeur…
- AMMP.C-B.27.2.21.2 Note manuscrite du Père Ghysens: dans sa biographie, M. de Golzain parle de Violet à trois reprises (il cite les pages).
- AMMP.C-B.27.2.21.3 Copie-pelure jaune de la lettre envoyée le 6 octobre 1962 à Michel de Galzain, auteur de la biographie de Mgr Ghika.
- AMMP.C-B27.2.22 Ensemble de 31
copies-pelure blanches agrafées, précédées d'un inventaire
par le Père Ghysens
1° ces innombrables lettres, réunies ici sur 31 pages où elles sont copiées bout à bout. Elles lui ont été communiquées en mai 1977 par le Père Schorong, Lazariste de Paris
2° elles sont datées du 23 décembre 1922 au 6 septembre 1923 et il y est souvent question de Violet
3° ce sont des lettres adressées à Mgr Ghika, émanant de • J. Maritain • L. Massignon • Mgr Deploige • Ch. Henrion • ainsi que d’autres personnes…
Il s’y trouve aussi le brouillon de quelques lettres de Mgr Ghika à l’un ou l’autre…
- AMMP.C-B27.3 Farde à rabats beige,
Séjour au Japon
- AMMP.C-B27.3.1 Lettre et son enveloppe. Lettre est dactylographiée, en anglais et datée du 1er septembre 1978 de M. Taneaki Otabe, à Tokyo, adressée au P. Ghysens. Copie-pelure jaune de la réponse du P. Ghysens, en français, il remercie pour la photocopie de la lettre du Père O’Callaghan où il retrouve son mélange d’admiration et d’hostilité à l’égard de Violet. Il confirme l’envoi des trois documents qu’avait demandé Monsieur Otabe.
- AMMP.C-B27.3.2 Copie-pelure jaune d’une lettre dactylographiée, de Maredsous, datée du 18 août 1978, adressée à Mr Otabe en anglais
- AMMP.C-B27.3.3 Lettre dactylographiée du Père Otabé, datée de Tokyo, le 21 septembre en anglais adressée au P. Ghysens
- AMMP.C-B27.3.4 Carton blanc sur lequel le P. Ghysens note avoir reçu 8 copies de lettres adressées par Violet Susman à Mgr Ghika (datées entre 1925 et 1939). Elles lui avaient été remises, en 1977, par le P. Georges Schorong, Lazariste à Paris.
- AMMP.C-B27.3.5 Carton identique, concernant cette fois Mgr Vladimir Ghika. Il signale avoir reçu du même Père Lazariste et à la même date, Il s’agit de la copie de deux lettres envoyées par Mgr Ghika à Violet Susman en 1932.
- AMMP.C-B27.3.6 Lettre manuscrite en anglais datée du 17 août 1943 signée par le Rév. H. Goertz
- AMMP.C-B27.3.7 Photocopie d’un fascicule qui présente le Father Totsuka M.D. and his works. En couverture, le “Nazareth House et, en médaillon, une photo du Père-fondateur, Totsuka. En page 4, on y voit une ‘religieuse’ et l’un des petits malades… il s’agit de Violet Susman (ce que le P. Ghysens confirme au crayon). Fascicule adressé au Père Ghysens par Mr Taneaki Otabe.
- AMMP.C-B27.3.8 Feuille de notes où l’on signale qu’une brochure anonyme et datant d’après 1924, contient un article intitulé “Les Missionnaires catholiques Universitaires (M.C.U.) signé par le Prof. Dr I. Havet et l’Abbé Dr Vincent B. Totsuka. Ce document se trouve dans “Mélanges” 929 n° 4 : Polygr. C/87/1).
- AMMP.C-B27.3.9 Photocopie d’une lettre manuscrite de deux pages, adressée par les Carmélites du Couvent Ste Thérèse au Caire en anglais, datée du 20 janvier 1956, adressée à Mr Otabe, signée par le Révérend Edmund O’Callaghan, o. d. c.
- AMMP.C-B27.3.10 Dossier de trois
lettres
- AMMP.C-B27.3.10.1 Copie-pelure jaune de la lettre du 20 septembre 1977, du P. Ghysens à Mr Otabe. Il explique qu’il s’occupe de la Béatification de Dom Marmion; et dans ce cadre, il cherche à réunir des renseignements au sujet de Violet Susman, considérée comme ‘sainte’ par Dom Marmion.
- AMMP.C-B27.3.10.2 Réponse de M. Otabe, dactylographiée en anglais. Il y confirme avoir écrit cette biographie et y ajoute même, ici, toute une chronologie ainsi qu’une bibliographie relatives à cet Oncle…
- AMMP.C-B27.3.10.3 Copie-pelure jaune de la lettre envoyée par le P. Ghysens, le 18 octobre 1977, à Mr Otabe, en anglais.
- AMMP.C-B27.3.11 Copie en deux exemplaires d’une lettre dactylographiée de deux pages, envoyée le 6 août 1955, au Dr Massignon par le neveu du Dr Totsuka, Monsieur T. Otabe.
- AMMP.C-B27.3.12 Dossier de deux textes
dactylographiés : Copie-pelure blanche d’une Lettre
dactylographiée de deux pages adressée au Père Ghysens,
datée du 7 septembre 1977 par un curé de paroisse au Japon,
J. Nishimura. Il a trouvé une chrétienne qui a connu à la
fois le P. Totsuka et Violet Susman jusqu’en 1932. Il s’agit
de Mme Seaki. Il est donc en mesure de donner l’adresse de
M. Otabe (neveu du Dr Totsuka) et de sa sœur, devenue
religieuse dans la Congrégation fondée par ce dernier :
les Sœurs missionnaires de S. Jean l’Évangéliste. Il termine
par d’autres renseignements encore, notamment sur les 5
volumes des Œuvres complètes du Dr Totsuka et d’une
biographie établie par son neveu.
Copie-pelure blanche de 4 pages dactylographiées, constituant une Notice biographique du Dr Totsuka, traduite en français en 1977 par J. Nishimura. La biographie est signée par Ebvizawa Arimitchi. - AMMP.C-B27.3.13 Copie dactylographiée sur 3 pelures-blanches, reçues par le Père Ghysens en 1977, provenant du P. Georges Schorong, Lazariste à Paris. Elles sont composées de diverses copies de lettres de Vladimir Ghika, envoyées à Violet Susman et à d’autres personnalités, entre 1932 et 1933. Elles sont toutes relatives au Projet d’installation d’un Carmel au Japon.
- AMMP.C-B27.3.14 3 copies de lettres diverses, mais émanant cette fois de Violet Susman en direction de Mgr Ghika, de 1933 à 1937. Le texte traite de l’enthousiasme de Violet à la perspective d’une introduction du Carmel au Japon.
- AMMP.C-B27.3.15 Lettre manuscrite datée du 30 décembre 1936, depuis Tokyio, adressée à D. Raymond signée du Prince Ghika ou de son frère. Il parle des problèmes qui se posent ‘après le déplacement de mon frère’ ; il pense que la Belgique ne lui offre plus de possibilité d’action et quoique étant encore au Japon jusqu’à la fin janvier après quoi il part au Congo Belge y retrouvera sa nièce. Il évoque aussi un problème de lois fiscales qui l’enfermeront en Roumanie car il ne pourra pas rapatrier ses fonds… Il donne une adresse au Congo pour la prochaine lettre: le Comte Pierre de Briey, Commissaire de District à Costermansville (Congo belge)
- AMMP.C-B27.3.16 Lettre de trois pages en japonais. Le papier est à l’entête du Sachuramachi Hospital à Tokyo de la Mère Marie Fuku OKAMURA, supérieure générale de l’hôpital.
- AMMP.C-B27.3.17 Dossier composé de quatre
pièces
- AMMP.C-B27.3.17.1 Carton blanc du P. Ghysens: dans une lettre à Dom Wandrille du 20 février 1963, le Père Xavier Yamashita donne desrenseignements sur Violet provenant du Japon.
- AMMP.C-B27.3.17.2 Trois petits feuillets manuscrits d’un scripteur qui dit avoir travaillé avec le P. Totsuka pendant 4 ans, en même temps que Violet, mais sans avoir eu de contacts avec elle. Elle donne l’adresse de la seule personne qui, à son avis, a connu Violet : le Professeur Tomo Uzawa
- AMMP.C-B27.3.17.3 Copie-pelure jaune de la lettre envoyée depuis Maredsous, le 12 octobre 1962, au Père Xavier Yamashita. Dans le cadre de la Cause Marmion, il aimerait avoir des détails sur l’une de ses ‘filles spirituelles’, Violet Susman.
- AMMP.C-B27.3.17.4 Lettre manuscrite de deux pages, provenant du Père Yamashita.
- AMMP.C-B27.3.18 Trois pages en japonais avec traduction manuscrite faite en 1977 par une Fille de la Charité, Japonaise résidant à Paris. La lettre elle-même est datée de 1963 et émanait de la Supérieure Générale Sr Marie Fuku Okamura mais le bas de cette traduction comporte d’abord le nom du Père Damiano, Supérieur des Trappistes, suivi du nom de cette Mère Okamura. Quant à son texte, il donne les détails des dernières années de vie du Père Totzuka, mort au mois d’août 1939; Violet est finalement repartie pour l’Angleterre avec un Père Ward mais qui est mort pendant le voyage, sur le bateau, d’une appendicite. Violet est donc arrivée seule en Angleterre…
- AMMP.C-B27.3.19 Lettre par avion du Père Yamashita au Japon adressée à Dom Wandrille à Maredsous. Elle est datée de N.D. du Phare, le 20 février 1963. Il répond à la demande que le Père Wandrille lui avait adressée le 11 novembre 1962, ajoutant qu’elle a fait le tour du monde pour lui arriver. Il s’étend longuement sur son propre itinéraire monastique et signale avoir enquêté pour répondre aux renseignements demandés à par le Vice-Postulateur de la Cause de Béatification ; il répondra “prochainement” dit-il.
- AMMP.C-B27.4 Farde simple, bleu-vert
: 67 lettres à Louis Massignon 1922-1949. Les lettres sont
généralement en anglais.
- AMMP.C-B27.4.1 Deux pages dactylographiées, photocopiée, auxquelles on a joint une copie-pelure de Notes. Texte d’un article de Louis Massignon sur la personnalité de Mgr Ghyka, avec traduction française ainsi que quelques notes explicatives à propos de plusieurs points mal connus. Voir AMMP.C-B27.3.12.2
- AMMP.C-B27.4.2 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon, datée du 22.11.1922
- AMMP.C-B27.4.3 Copie d’une carte de visite de V. Susman à L. Massignon datée de décembre 1922
- AMMP.C-B27.4.4 Copie d’une lettre dactylographiée de V. Susman à L. Massignon, datée de la rue Boisonade à Paris 14, le 24.11.1922
- AMMP.C-B27.4.5 Copie dactylographiée d’une lettre de 2 pages, de V. Susman à L. Massignon datée du 27.12.1922
- AMMP.C-B27.4.6 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de janvier 1923
- AMMP.C-B27.4.7 Copie d’une carte de visite de V. Susman à L. Massignon datée de 1923
- AMMP.C-B27.4.8 Copie-pelure dactylographiée d’une lettre de Vincent B. Totsuka à L. Massignon datée du 29 juin 1923, à Paris
- AMMP.C-B27.4.9 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 14 août 1923
- AMMP.C-B27.4.10 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de septembre 1923, rue Boulard à Paris
- AMMP.C-B27.4.11 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 19 novembre 1923, rue Boulard à Paris. Elle y annonce une lettre de F. Barrett qui n’est pas au dossier
- AMMP.C-B27.4.12 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon, 21 rue Monsieur à Paris 7ième datée de Lourdes, Hôtel d’Alsace, Bd de la Grotte 53, non datée [note “carte postale 4/9/23 ou 10/10”.
- AMMP.C-B27.4.13 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 30 novembre 1923
- AMMP.C-B27.4.14 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Paris, 17 décembre 1923
- AMMP.C-B27.4.15 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 2 janvier 1924
- AMMP.C-B27.4.16 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon, datée du 10 janvier 1924
- AMMP.C-B27.4.17 Copie pelure datée de Rome, mai 1924 et qui comporte une poésie. Sous la signature V.S. On ajoute: L’hymne est d’Adam de St-Victor
- AMMP.C-B27.4.18 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de la rue Boulard à Paris, le 19 mai 1924, avec plusieurs surcharges à l’encre
- AMMP.C-B27.4.19 Il s’agit d’un envoi du Dr Totsuka, texte dactylographié en français, de : “L’Association du Bon Samaritain pour promouvoir les missions médicales et les œuvre sociales catholiques”. Ce texte donne à la fois les objets de l’Association, son Organisation et ses principaux moyens.
- AMMP.C-B27.4.20 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de la rue Boulard à Paris, le 16 juin 1924, en anglais
- AMMP.C-B27.4.21 Copie dactylographiée d’une lettre de Vincent B. Totsuka, à L. Massignon datée de Paris, 12 juillet 1924
- AMMP.C-B27.4.22 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de fin juillet 1924
- AMMP.C-B27.4.23 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon mais par l’intermédiaire du Padre Benedetto O.D.C., Corso d’Italia 36A à Roma 34 datée du 9 novembre 1924
- AMMP.C-B27.4.24 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Rome, via Toscana 13, non datée mais un ajout manuscrit signale l’avoir reçue le 12 décembre 1924
- AMMP.C-B27.4.25 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de l’Hôtel Terminus de la Gare de Lyon à Paris, le 9 janvier 1925
- AMMP.C-B27.4.26 Copie du texte de 4 cartes postales “du voyage Marseille-Kobe”. La première datée de Napoli, le 27 janvier 1925 et co-signée par Violet et l’Abbé Totsuka. La seconde datée de Port Saïd, 31 janvier 1925,co-signée par Violet et l’Abbé Totsuka. La troisième datée de Colombo, le 2 février 1925 signée Violet. La quatrième datée de Kobé, le 7 mars 1925 sans signataires.
- AMMP.C-B27.4.27 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Tokio, 70 Miami Shinagawa, le Jeudi Saint 9 avril 1925
- AMMP.C-B27.4.28 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de St. John’s hospital, Tokyo, 70 Minami Shinagawa, le 13 mai 1925
- AMMP.C-B27.4.29 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon, non datée mais annotée “reçue en octobre 1925
- AMMP.C-B27.4.30 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon non datée mais annotée: vers 17 juin 1925
- AMMP.C-B27.4.31 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon de de St. John’s hospital, Tokyo, 70 Mianami Shinagawa, non datée mais annotée: reçue… 1925
- AMMP.C-B27.4.32 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de St. John’s hospital, Tokyo, 70 Miami Shinagawa, le 4 juillet 1926
- AMMP.C-B27.4.33 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon. L’adresse d’expédition est modifiée: The Rev. V. B. Totsuka, 517 Koyama Ikenotani à Hiratsuka – machi (Senzoku) Tokyo, datée du 30 janvier 1927
- AMMP.C-B27.4.34 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 1er mai 1927, annotée au verso, daté du 4 mai
- AMMP.C-B27.4.35 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Senzoku, le 14 septembre 1928
- AMMP.C-B27.4.36 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Senzoku, annotée: décembre 1927
- AMMP.C-B27.4.37 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Senzoku, le 23 mai 1928
- AMMP.C-B27.4.38 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de St. John’s hospital, Senzoku, le 2 avril 1929
- AMMP.C-B27.4.39 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de l’Ascension 1929, sans indication de provenance.
- AMMP.C-B27.4.40 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée d’Août 1929, fête de S. Louis, annotée: 1929
- AMMP.C-B27.4.41 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée (sans lieu de provenance) du 30 août 1929
- AMMP.C-B27.4.42 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée sans mention de lieu, du 26 août 1930
- AMMP.C-B27.4.43 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon non datée, venant de Senzoku, annotée: reçue le 12 mai 1930
- AMMP.C-B27.4.44 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 8 décembre 1931
- AMMP.C-B27.4.45 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de St. John’s Dispensary, 1237 Haramachi Meguro-ku à Tokyo, le 2 février 1933
- AMMP.C-B27.4.46 Copie dactylographiée d’une lettre de la Maison de Retraite et de Convalescence N.D. du Bon-Secours, Avenue d’Enghien 32 à Épinay-sur-Seine, datée du mercredi 8 février 1933, signée par la Supérieure, Sr S. Joseph. Cette lettre s’adresse sans doute à Mr Massignon, elle débute par “Monsieur"; elle répond la lettre qu’il lui a envoyée. Violette avait écrit à cette religieuse qu’elle avait cru mourir en 1932 tant elle était mal mais qu’à présent elle est remise. Elle sait que Mgr le prince Ghika regagnait le Japon avec le premier Carmel missionnaire et elle se félicite de savoir que Violet sera ainsi moins seule là-bas.
- AMMP.C-B27.4.47 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du Dispensaire de Tokyo, le 20 mai 1933
- AMMP.C-B27.4.48 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 10 juin 1933
- AMMP.C-B27.4.49 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 15 juin 1934
- AMMP.C-B27.4.50 Copie d’une carte postale de V. Susman à L. Massignon datée du 5… 1934
- AMMP.C-B27.4.51 Copie dactylographiée d’une lettre du Père V.B. Totsuka à … datée du 29 octobre 1934: “Depuis le 17 de ce mois, nous avons eu la Conférence Internationale de la Croix Rouge à Tokyo
- AMMP.C-B27.4.52 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de mars 1935
- AMMP.C-B27.4.53 Copie dactylographiée d’une lettre de Leo Ward (St. Mary’s, Cadogan street, London, S. W.3) adressée à L. Massignon datée du 28 mai 1937.
- AMMP.C-B27.4.54 Copie dactylographiée d’une lettre de Leo Ward adressée à L. Massignon. Il lui donne une adresse à Tokyo: 1237, Hara-machi, Meguro – Kilé à Tokyo et précise son adresse: c/o Sheed, Ward, Publishers, 31, Paternoster Row, London, E. C. 4.
- AMMP.C-B27.4.55 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 1er février 1938. Dans cette lettre, elle évoque les Trappistes de Forges lez Chimay (Belgique or France)
- AMMP.C-B27.4.56 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de Meguro – kiu à Tokyo, le 6 décembre 1938
- AMMP.C-B27.4.57 Copie dactylographiée
d’une missive adressée à L. Massignon. Ce texte est suivi
d’une longue explication en français sur les circonstances
entourant une ‘précieuse relique’ évoquée dans la lettre
Carte du Fr. Edmund O’Callaghan, o.c.d., Vicaire du Mount Carmel Haifa, POB. 22 datée du 18 avril 1939, et adressée à L. Massignon Il remercie M. Massignon de lui avoir fait lire la lettre de Violet. Puis il annonce l’envoi de “la précieuse relique” avec une image du R.P. Mattéo. Il termine en souhaitant que M. Massignon soit satisfait de son voyage à Téhéran. - AMMP.C-B27.4.58 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 28 décembre 1945, depuis: c/o Lady Holland 28, Empire House Thurlow Place London, S. W. 7.
- AMMP.C-B27.4.59 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 21 octobre 1946
- AMMP.C-B27.4.60 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 26 novembre 1946 depuis: c/o Sister of Charity St. Mary’s 8, Eastbrook Place Dover
- AMMP.C-B27.4.61 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 4 juin 1946
- AMMP.C-B27.4.62 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 4 janvier 1947
- AMMP.C-B27.4.63 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 23 février 1947
- AMMP.C-B27.4.64 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 21 avril 1947
- AMMP.C-B27.4.65 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 17 août 1947 depuis: c/o Annonciade Convent St. Margaret’s Bay Near Dover Kent
- AMMP.C-B27.4.66 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 14 avril 1948
- AMMP.C-B27.4.67 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 6 juillet 1948 depuis les Annonciades à Near Dover
- AMMP.C-B27.4.68 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 14 juillet 1948
- AMMP.C-B27.4.69 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 24 août 1948
- AMMP.C-B27.4.70 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 20 décembre 1948
- AMMP.C-B27.4.71 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 6 avril 1949 depuis Near Dover
- AMMP.C-B27.4.72 Copie dactylographiée d’une lettre du Chanoine Delpierre adressée à L. Massignon depuis le Couvent des Annonciades à St. Margarets-at-Cliff dans le Kent, dDatée du 23 juin 1949: Sœur Agnès Violette va mieux, grâce aussi à la présence de Mme Abeille ; il lui fait part de sa joie à la perspective de la visite qu’il lui a promise… (on y apprend aussi qu’il est le vieil aumônier Français qui a le privilège de servir de secrétaire à Violet)
- AMMP.C-B27.4.73 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 25 juin 1949
- AMMP.C-B27.4.74 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 8 août 1949, évocation de Dom Gérard François (Francis) de Maredsous, formé par Dom Marmion
- AMMP.C-B27.4.75 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée du 24 août 1949
- AMMP.C-B27.4.76 Copie dactylographiée d’une lettre de V. Susman à L. Massignon datée de “Saturday 1949”
- AMMP.C-B27.4.77 Copie d’une lettre dactylographiée de V. Susman à L. Massignon datée du 7 décembre 1949
- AMMP.C-B27.4.78 Copie dactylographiée d'une de V. Susman à L. Massignon, datée du 24 décembre 1949
- AMMP.C-B27.5 Farde gris-beige contenant 32 lettres de Mme Abeille relatives à Violet
- AMMP.C-B27.5.1 Quatre pages de
remploi, arrachées d’un ‘carnet estudiantin’ quadrillé,
portant en écriture manuscrite “Souvenirs de Madame Henri
Abeille sur Violet Susmann. Ces notes font suite à une très
longue visite de Mme Abeille, à Maredsous, le 12 juillet 1963
au cours de laquelle cette dame dit n’avoir vraiment “connu”
Violet que les 9 derniers mois de sa vie, bien qu’elle l’ai
déjà soignée lors de ses longs séjours (près de Douvres) et
ayant reçu d’elle de nombreuses lettres où elle se confiait
‘sans aucune réserve’. En résumé
• Violet est une vraie sainte, ayant été formée par Dom Marmion (un authentique saint aussi) et le seul à l’avoir vraiment bien comprise.
• Elle la juge intelligente, cultivée, volontaire, tenace, parfaitement équilibrée
• À connu des tentations contre la Foi, des obsessions diaboliques
• Bien que très active, elle était très sensible à la beauté des autres, à leurs souffrances et aux mourants… mais particulièrement aux prêtres
• Nie catégoriquement tout soupçon d’hystérie
• Considère que sa vie fut un long calvaire de malade sauf les 20 ans de répit qui lui permirent de déployer une activité débordante au Japon et son arrestation là-bas, suivie de son expulsion en 1943 où sa maladie reprit vigueur sur le bateau qui l’amenait en Afrique et ne la quitta plus jusqu’à sa mort en 1950
• Ses directeurs spirituels furent, après son retour du Japon, le Père Edmond O’Callaghan et un moine de Ramsgate, le Père Luc Willems (frère de Dom Walter, de Saint-André)
• Ses très nombreuses lettres se répartissent entre ces deux Pères, Louis Massignon et elle-même, et sans doute aussi un ermite français: le Père Charles Henrion
• Comme autres qualités morales, elle la trouvait à la fois franche mais sachant éluder les questions indiscrètes, ne manquant jamais, dans une conversation apparemment banale, d’y glisser une réflexion qui rappelait Dieu
• Lui attribuait un réel don de ‘double vue’ lui permettant de lire dans les cœurs
• Lui trouve “comme chez tous les saints” des comportements insolites ou même choquants pour ceux qui ne la comprenaient pas… d’où les cancans de certaines lettres de religieuses
• Son expulsion du Japon provient d’une dénonciation comme “espionne” émanant d’une religieuse japonaise. Elle fut internée avec des prostituées puis échangée avec des prisonniers japonais.
• Elle fut rapatriée en Angleterre après un long interrogatoire suivi d’un long séjour à Laurenco-Marques où elle subit une opération, puis en Afrique du Sud où ses frères et sœurs ne lui portèrent aucun secours…
• Elle mourut à Douvres, toute seule au milieu d’un monde hostile, fermé et absolument incompréhensif, dans un couvent d’Annonciades.
• Il lui semble qu’elle fut toute sa vie en butte à d’innombrables épreuves physiques et morales, dans un milieu souvent hostile, particulièrement de religieuses à l’esprit étroit et mesquin…
• En même temps, elle bénéficia d’amitié fervente de gens à grande largeur de vue comme Dom Marmion, Louis Massignon, Vladimir Ghyka, le docteur Totsuka, etc. Il semble aussi qu’en Belgique, le Cardinal Mercier, en Angleterre, le cardinal Bourne, en France, le cardinal Dubois (archevêque de Paris) se soient intéressés à elle [elle cite notamment le privilège permettant que la messe soit célébrée dans sa chambre, signé par le cardinal Gaspari, Secrétaire d’État, le 25 septembre 1919] - AMMP.C-B27.5.2 Lettre manuscrite de Mme Henri Abeille à L. Massignon datée de Paris XVIe, rue Émile Menier 41, le 31 décembre 1950. Elle lui demande le nom du Père qui rendit visite à Violet, à St. Marguerit’s Bay en été 1949, et justifie sa question par la demande que lui a faite le Père O’Callaghan, Supérieur des Carmes déchaussés en Palestine, de rassembler tous les renseignements possibles sur Violet. Par ailleurs, aimerait savoir si Dom Marmion, qui l’avait baptisée, avait le récit de “sa conversion miraculeuse”
- AMMP.C-B27.5.3 Copie-pelure jaune d’une lettre du Père Ghysens à Mme Henri Abeille à son adresse parisienne: 19 Boulevard de Montmorency, Villa 7, Paris XVIe en tant que Vice-postulateur Marmion. Dom Marmion est donc resté en contact avec Violet jusqu’à sa mort, en janvier 1923 mais son biographe, Dom Thibaut, a cherché en vain des renseignements à propos de Violet Susman. Or, dans une biographie de Mgr Ghika par Michel de Galzain, éditée chez Beauchesne, le nom de Violet est plusieurs fois cité comme animatrice d’un centre d’âmes ferventes à Paris puis à Tokyo (voir pp. 51 puis 67-69). Par ailleurs, Dom Thibaut a reçu, en mai 1960, une lettre du père Luke Willems, moine belge de l’abbaye de Ramsgate en Angleterre. Ce dernier avait bien connu Violet et citait Mme Abeille comme disposant de nombreux renseignements sur elle. Mais frappé d’une thrombose et à demi paralysé peu de temps après, il n’avait pu donner suite à ses recherches. Le Père Ghysens sollicite donc de Mme Abeille tous les renseignements, adresses et pistes pouvant lui permettre de poursuivre la recherche, signalant que Maredsous possède aussi des documents intéressants sur elle.
- AMMP.C-B27.5.4 Lettre manuscrite avec la réponse de Mme Abeille au Père Ghysens datée du 18 octobre 1962, avec adresse: Domaine de La Grande Bastide à La Barque (Bouches du Rhône) – France. Elle signale que son ami, Louis Massignon, a été en relation épistolaire avec Violet depuis son départ de Paris jusqu’à sa mort. Elle rentre à Paris dans une quinzaine de jour et va lire immédiatement la biographie de Michel de Galzain. Elle lui écrit aussi que L. Massignon vient de lui signaler la parution un autre livre sur le docteur Totsuka: elle n’en a pas les coordonnées sous la main mais reprendra contact dès son retour chez elle. Par ailleurs, elle pourra donner l’adresse du Père Edmond O’Caligan (sic), l’ancien directeur de Violet et ancien Supérieur des Carmes en Palestine; sa dernière adresse était: Église Ste Thérèse au Caire mais elle s’assurera de son exactitude par l’intermédiaire de L. Massignon… ainsi que celle du confesseur de Violet, le Père Carme Fawler. Enfin, elle cite un autre ami de Violet: le docteur en droit Charles Henrion, anciennement ermite à Sidi Saad en Tunisie (c’était un disciple de Charles de Foucauld mais il vient de rentrer en France). Elle conclut en disant que le mieux serait une ‘rencontre à trois, à Maredsous: L. Massignon, le P. Ghysens et elle-même
- AMMP.C-B27.5.5 Copie-pelure jaune d’une lettre du Père Ghysens à Mme Abeille datée du 22 janvier 1963, en réponse à sa lettre du 18.12.1962; entre-temps, deux décès sont survenus: ceux de L. Massignon et de Dom Thibaut. Il lui demande, si elle ne peut venir à Maredsous, des précisions: de bien résumer les étapes de la vie de Violet, afin de lui permettre un classement des documents qui sont à Maredsous de lui permettre de bien identifier Violet parmi les photos retrouvées dans les papiers laissés par le Père Abbé; il lui propose, par exemple, de lui communiquer une photo d’elle durant sa jeunesse (photo(s) qu’il s’engage à lui restituer par retour de courrier
- AMMP.C-B27.5.6 Lettre manuscrite de réponse de Mme Abeille au P. Ghysens datée de Paris, 26 février 1963. Elle n’a pu être présente à son décès en raison de sa santé, et espère que sa famille lui rendra le dossier Violet, comme il en avait exprimé le désir par écrit. Elle viendra à Maredsous dès qu’elle aura pu reprendre sa voiture, restée en Provence; au printemps sans doute… Le Père Charles Henrion est rentré de Tunisie et séjourne dans le Var et désire aussi la voir. Elle joint à sa lettre la seule photo de Violet en sa possession: elle a dû être prise rue Boulard 37, où Violet se trouvait en 1922-25 (le Père Ghysens signale, au crayon, qu’il a renvoyé cette photo à Mme Abeille le jour même de sa réception. Par ailleurs, il l’attendra avec plaisir dès que sa visite lui sera possible mais demande d’en être averti !). Elle annonce aussi 2 images de Violet, ajoutant comme si cela était lié aux images, que L. Massignon avait fondé la Société des Amis de L’Hôpital de Sakure-machi, fondé par Violet et le Docteur Totsuka.
- AMMP.C-B27.5.7 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens datée du 6 juillet 1963, elle propose de venir à Maredsous le jeudi 11 juillet dans l’après-mid ; elle demande aussi où elle pourrait louer deux chambres dans la région car une amie l’accompagnerait. Au bas de cette lettre, le Père Ghysens mentionne: 1. un bref résumé de l’action de Mme Abeille auprès de Violet 2. qu’elle est venue à Maredsous, mais le 12juillet 1963
- AMMP.C-B27.5.8 Copie-pelure jaune de la réponse du Père Ghysens à Mme Abeille datée du 15 juillet 1963, il n’hésite pas à lui écrire: (…) Ce fut pour moi une vraie révélation (…) de ce que je serais tenté d’appeler “le mystère Violette dans la vie de Dom Marmion" Aucun des documents de l’abbaye n’avaient donné une idée aussi précise de cette personnalité. Et il ajoute : (…) j’ai été profondément touché; ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une âme de saint… même dans les monastères. Et encore, parlant du chemin de la grâce divine: même si ce fut souvent par des détours étonnants pour le gros bon sens humain… Il se réjoui d’avoir retrouvé le document écrit par lequel Dom Marmion écrit lui-même le document d’admission de Violet dans les Oblats de Maredsous; il s’empresse de lui en envoyer copie. Enfin, il demande à Mme Abeille de reconstituer si possible les différentes adresses de Violet en Belgique, Allemagne, France, Angleterre, Japon, Afrique du Sud, etc. Et si possible aussi tout ce qui a trait aux rapports entre Violet et Dom Marmion.
- AMMP.C-B27.5.9 Il s’agit de la copie dactylographiée des deux documents dont le Père Ghysens annonçait l’envoi à Mme Abeille: 1° la Profession comme Oblate (qui constitue un autographe de Dom Marmion), datée du 6 novembre 1909 2° la Consécration à N.S. datée du 17 septembre 1910.
- AMMP.C-B27.5.10 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens. Datée de ‘la Grande Bastide’, 7 octobre 1963. Elle remercie de l’envoi et s’excuse du temps mis à remercier… Elle a rendu visite à la Mère Claire d’Elbée, au Carmel de Louvain et celle-ci ignorait que la Consécration de Violet avait été scellée avec la pierre sacrée de leur autel. Ce que j’ignorais, c’est que la pierre sacrée d’un autel ne peut être descellée sans nécessiter une nouvelle consécration. La lettre de Mme Abeille se poursuit ainsi: Elle [la Mère du Carmel de Louvain] m’a donné l’adresse de Mme Morimont, à laquelle Violet avait été confiée après sa conversion et la rupture avec son père ; je suis allée la voir : RIEN. Guérie miraculeusement à Lourdes. Veuve. Elle est religieuse à la Visitation de Troyes. Elle ne s’est pas doutée des grâces que Violet recevait : “Une personne pieuse que Dom Marmion venait voir chaque jour…” Et Madame Morimont et son mari étaient fils spirituels de Dom Marmion. Mme Abeille se propose d’aller voir la marraine de Violet, Mme Martha Grassin de l’Isle de Manvallier château des Essarts Nentiat en Haute-Vienne, mais c’est sans grand espoir. Elle termine sa lettre en s’excusant encore de son long silence et confirme avoir toujours l’intention d’envoyer à Maredsous les nombreux documents qu’elle possède; quant à ce qui se trouvait chez L. Massignon, sa veuve a quitté Paris pour la Bretagne mais dit n’avoir toujours pas trouvé le dossier de Violet. Mme Abeille a heureusement copie de toutes les lettres de Violet à L. Massignon mais elle aurait aimé envoyer à Maredsous les originaux. Sans transition, elle écrit: Je pense que “notre” ermite consentira à parler… Je veux le convaincre de ce que Violet voulait que je n’ignore rien. La preuve en est que son confesseur m’a remis ses lettres de direction. Ensuite, Mme Abeille va à la ligne pour écrire, comme si cela allait de soi: Dom Marmion et Violet se sont aidés mutuellement. Violet savait les luttes de Dom Marmion. Il allait… près d’elle chercher de la compréhension, du réconfort. Et sans transition, la formule de politesse.
- AMMP.C-B27.5.11 Copie-pelure jaune de la réponse du Père Ghysens à Mme Abeille datée du 25 octobre 1963. Après les remerciements d’usage, il dit s’étonner du caractère négatif de la visite à Mme Morimont qui a, en fait, très bien connu Violet. Par ailleurs il remercie de lui avoir communiqué les deux lettres du Père Philippon à Violet: elles expliquent comment “notre Père Gérard” a été mis en communication avec Violet… mais pour un résultat médiocre comme elle [Mme Abeille] le lui avait expliqué lors de leur rencontre de juillet à Maredsous. Il supplie Mme Abeille de harceler “le dévot ermite” dont elle seule connaît le lieu de retraite, pour qu’il communique la suite du récit auto-biographique de Violet.
- AMMP.C-B27.5.12 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens. datée depuis la ‘Grande Bastide’, le 25 octobre 1963. Elle vient de retrouver une lettre qui lui expliquera la situation de Violet quand elle était à Douvres, chez les Srs de St-Vincent de Paul. Elle ne la connaissait pas mais, par hasard, sa fille l’avait connue et au récit qu’elle fit des maltraitances - du martyre - dont elle était l’objet dans cette communauté, son mari et elles (ne pouvant l’héberger) décidèrent de lui trouver un gîte… et la lettre des Dominicaines de Passe Prest qu’elle adresse au P. Ghysens montre que le couple avait même pris ses frais de séjour en charge. Elle enchaîne en disant que son directeur, le P. O’Calligan a fait attendre son avis et l’état de santé de Violet n’a plus permis son déplacement. Heureusement, elle a pu s’installer chez les Annonciades à St. Margaret’Bay. Mme Abeille termine sa lettre ainsi: Prendre à sa charge quelqu’un qu’on n’a jamais vu et très malade, c’est vous dire l’impression faite par Violet sur ma fille- et les souffrances qu’on lui faisait endurer - et en premier la Supérieure! Nous voilà loin du portrait que d’aucuns ont fait de Violet !
- AMMP.C-B27.5.13 Lettre manuscrite de Mme Abeille aux Dominicaines de Passe Prest en date du 13 mai 1947, par laquelle elle sollicite le placement “d’une amie de ma fille” comme pensionnaire. Au verso de cette de lettre, la réponse de la Supérieure, datée du 18 mai: elle donne le montant de la pension mais précise qu’il ne pourrait être question qu’elle soit contagieuse ou malade des nerfs…
- AMMP.C-B27.5.14 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens. datée de la Grande Bastide, le 10 novembre 1963. Elle annonce copie de sa lettre “à notre ermite”
- AMMP.C-B27.5.15 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens. datée de la Grande Bastide, le 25 octobre 1963. “Notre ermite” lui a répondu le 15. Il dit, entre autres que le non aboutissement des recherches à propos de Violet ne l’étonne pas car cela correspond à sa vocation. Il poursuit en disant que les lettres de Violet ne vous apporteront pas grand-chose (…) Il me paraît assez difficile de la comprendre si on ne l’a pas connue dans l’état d’agonie où elle se trouvait à Paris. Il termine assez aimablement en lui disant que si vos randonnées vous amènent dans nos parages, elle sera la bienvenue (… ?) Toujours optimiste, Mme Abeille trouve que les ponts ne sont pas rompus. Elle signale que Le Père René Voillaume était allé voir “notre ermite” en Afrique, y étant retourné… avec son chauffeur. Elle ajoute que, bien que “petit frère de Foucauld”, le Père Voillaume a été prié de ne pas revenir! Et elle poursuit Il avait une quarantaine d’année - docteur en droit à Paris… quand il y a connu Violet. - Il a tout quitté - pour vivre en ermite avec un amiral (décédé) - en Afrique - jusqu’à ce qu’on l’expulse - de sa retraite. Pourquoi est-il si difficile de parler? - C’est par ma fille aînée, Marie-Louise, que j’ai connu Violet. Ma fille m’a dit sa certitude – pour la première fois - d’avoir connu une sainte – ma fille est profondément chrétienne – notre intimité est très grande – Or jamais je ne lui ai montré le document que je vous ai apporté… À Maredsous, deux Pères - entre autres - ont terriblement fait souffrir Dom Marmion - Et la petite Sainte Thérèse - Mystère P.S. Peut-être avez-vous entendu parler du Père Bénédictin ermite à Vauvenargues – résidence que lui avait assignée il y a une douzaine d’années son directeur, le cardinal… Roncalli ? Après environ 18 mois de prison – à Marseille – et à Fresnes – il y a eu non-lieu. Et il est retourné à Vauvenargues. – J’ai emmené près de lui, cet été, Gabriel Marcel - Le Père garde un excellent souvenir de Fresnes où il a pu faire beaucoup de bien.
- AMMP.C-B27.5.16 Lettre manuscrite de Mme Abeille au P. Charles Henrion, ermite: Elle lui demande si il a le droit de laisser disparaître à jamais la mémoire de Violet? Son confident, Dom Luke Willems est sans doute mort, et elle ne sait plus si elle lui a déjà raconté de qui suit (si oui, elle s’excuse par avance de se redire…) : “Deux jours avant l’arrivée de Mme Abeille à St-Margaret’s Bay, Violet lui avait demandé de prendre contact avec le P. Luke “car je veux qu’il vous dise tout ce qu’il sait sur moi et que je ne peux vous dire moi-même”. Or, Dom Luke m’a révélé tout ce qu’il savait et jamais il ne m’avait rien dit avant car Violet le lui interdisait. Par la suite, Violet m’a fait pénétrer dans toute son intimité et j’étais surprise de l’entendre souvent me dire “Me comprenez- vous?”; je répondais “Oui, parfaitement” et la joie brillait dans ses yeux. Plus tard, Violet m’a dit qu’elle était à la fin de sa vie et qu’elle avait demandé à Dieu de lui envoyer quelqu’un qui la comprenne et qui revienne à elle… “et cette personne, c’est vous, je l’ai compris dès que vous avez ouvert la porte” m’a-t-elle dit”. “Abandonnée par tout le monde, les Annonciades lui avaient proposé de rentrer chez elles mais Violet avait refusé “Je ne puis, c’est contraire à ma mission”. Mme Abeille poursuit “Par Dom Luke je suis entrée en relation avec le P. Ghysens, Vice-postulateur de la Cause Marmion; il m’a fait la meilleure impression – Dom Marmion et Violet étaient si liés – ne pensez-vous pas que ce que nous possédons sur Violet doit aller à Maredsous? – Ne prenez pas la peine de me répondre, Père, car j’irai si vous le voulez bien chercher votre réponse avant de regagner… Paris ou Rabat”.
- AMMP.C-B27.5.17 Copie-pelure jaune d’une lettre du P. Ghysens à Mme Abeille datée du 19 novembre 1963, il la remercie de le tenir au courant de la négociation qu’il lui a confiée puisqu’elle est seule à connaître l’adresse de l’ermite.
- AMMP.C-B27.5.18 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens datée de La Grande Bastide, le 5 décembre 1963, elle raconte avoir essuyé un échec auprès de “notre ermite” qui refuse de parler: “Cela se rapporte à d’autres personnes et je ne puis pas dire que ce secret l’est autant que celui du confessionnal puisque je n’étais pas prêtre – et que cela ne m’a pas été dit en confession”. Au moment de nous séparer il m’a encore dit: “Peut-être un jour découvrirez-vous quelque chose qui m’amènera à vous parler ?” Elle termine en donnant son adresse au Maroc, où elle se rend à présent en ignorant pour combien de temps elle restera là-bas : Ambassade des Pays-Bas 2, Avenue Moulay Youssef à Rabat
- AMMP.C-B27.5.19 Copie - de la main de Mme Abeille - de la lettre du 6 janvier 1951 que lui avait envoyée “notre ermite”: Il commence par la remercier des photos de Violet qu’elle lui a envoyées, se disant vivement impressionné, ajoutant jamais je ne l’aurais reconnue… même son regard qui était si caractéristique est totalement changé; cela en dit long sur ses 20 ans de Japon! Pauvre Violet! Il poursuit en disant à Mme Abeille que les notes qu’elle rassemble pourront avoir de l’intérêt mais elles vous donneront sans doute peu de choses sur l’essentiel – sa vraie mission. N’est-il pas étonnant de voir que ni son directeur ni son confesseur ne semblent avoir connu l’événement qui détermina sa conversion et qui contient la clef de toute sa vie? Il ajoute qu’évidemment elle s’est toujours montrée très discrète et lui avait confié un jour qu’elle ne s’était jamais sentie comprise que par Dom Columba et il a fallu une circonstance exceptionnelle, une nuit où elle se sentait à l’agonie, pour qu’elle ait l’inspiration subite de me remettre ce document. Peut-être le P. Fawler sait-il tout de même quelque chose de ce qui s’est passé le jour du Corpus Xté ? On comprendrait cependant qu’il n’en parle pas.
- AMMP.C-B27.5.20 Copie-pelure jaune d’une lettre du P. Ghysens à Mme Abeille datée du 6 janvier 1964, il l’adresse au Maroc et joint à ses vœux une petite chronologie de Violet qu’il a tentée d’établir, demandant à cette dame de bien vouloir la corriger et/compléter.
- AMMP.C-B27.5.21 Carte postale de Mme Abeille au Père Ghysens datée de Paris, le 27 juin 1964, elle justifie son long silence par un séjour ‘très prolongé’ au Maroc. Elle n’est à Paris que pour quelques jours, pendant lesquels elle va classer les papiers de Violet et lui envoyer la presque totalité. La veille, elle est allée voir Mme Massignon mais pour l’instant, aucune aide de sa part. Et elle continue: C’était effectivement moi qui avait adressé à Dom Gérard François le tract polycopié.
- AMMP.C-B27.5.22 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghyssens datée de Paris, le 24 janvier 1965, elle remercie ce Père de la jolie carte de La Charité sur Loire qu’il lui a envoyée. Elle s’excuse de son nouveau silence mais le rassure: J’ai pensé à vous en temps voulu et Dieu a reçu mes souhaits. Elle va écrire ce soir-même à “notre ermite”, ajoutant il n’a peut- être pas tort de conserver le secret? Violet a dû avoir de terribles révélations. Il m’a été donné récemment de constater de tels faits - d’entendre de telles paroles… j’en ai pleuré… et j’ai laissé passer du temps avant de vous écrire: J’ai peur, très peur… Je n’ai pu vous voir cet été pour des raisons familiales mais tous les documents sont prêts à vous remettre si… je ne pouvais le faire… L’hiver précoce m’a obligée à venir à Paris en train – le dossier est lourd – je ne veux pas l’envoyer par la poste – donc il vous faut patienter… Madame Massignon m’a remis presque tout ce qui m’était destiné (sauf ce qui regarde Louis Massignon). Ce sera pour vous. Il manque les lettres de Paul Claudel, alors qu’il était ambassadeur au Japon, mais là il faut accuser Pierre Claudel qui s’était fait prêter ces lettres par L. Massignon et ne les a pas rendues.
- AMMP.C-B27.5.23 Copie-pelure jaune d’une lettre du P. Ghysens à Mme Abeille datée du 1er janvier 1975. Madame, Voici dix ans, si je ne me trompe, que j’ai reçu votre dernière lettre, datée du 25 janvier 1965. Il continue en lui rappelant l’état du dossier lors de sa dernière lettre, sa promesse de lui envoyer le ‘dossier Massignon’ et il la prie - très poliment mais fermement - de lui faire parvenir ou tout au moins donner des éléments sur ce ‘fameux dossier’, ajoutant: Vous me disiez que vous aviez peur, très peur, ce qui me paraissait bien étonnant. Croyez bien que nous n’avons aucune crainte de la vérité, d’où qu’elle vienne, pourvu qu’elle soit attestée. (…) Vous m’aviez parlé de Violet, lors de votre visite du 12 juillet 1963, avec une telle ferveur, sa sainteté corroborant à vos yeux avec celle de Dom Marmion, que je serais vraiment navré de voir s’évanouir ce qui me semble devoir être, si j’en crois votre témoignage, une importante contribution à la sainte réputation de l’une et de l’autre.
- AMMP.C-B27.5.24 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens datée de Paris, le 7 janvier 1975 Elle s’excuse de son mutisme expliquant que c’est de la Poste qu’elle avait peur, très peur car elle songe au Père Fawler, le confesseur de Violet actuellement devenu Carme. Ayant eu mission de me remettre en vrac le passeport de Violet et différents papiers, me les avait apportés en se rendant à Lourdes. Absente de Paris… ce paquet ne l’a pas quitté et… à son second passage à Paris me l’a remis. Je pensais toujours retourner en voiture en Belgique mais la difficulté de stationner à Paris m’a obligée de laisser ma voiture en Provence. Mais ces lignes sont stupides. Le Panier. Bon 1975 dans la joie.
- AMMP.C-B27.5.25 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens datée de Paris, le 7 janvier 1975. Elle expédiera dès demain la correspondance de Violet et rappelle que L. Massignon avait bien spécifié qu’elle devait être remise à Mme Abeille à sa mort Il se méfiait avec raison – Sa femme m'a dit: “Vous avez les copies, cela doit vous suffire”. Madame Massignon reprochait à Violette [sic] son influence réelle d’ailleurs mais très bonne sur son mari. Ne me souvenant plus si je vous avais adressé le récit de la conversion de Violet, je vous en adresse un autre exemplaire. Le Père Charles Henrion est décédé. Il disait avoir pris copie de révélations plus complètes. Il a refusé de me les communiquer. Je vais trier ce qui se rapporte à ce sujet, entr’autres une lettre dans laquelle il dit que le papier se trouve dans l’Est. Par Olivier Lacombe j’aurai cette adresse. D’autres documents suivront. J’ai commencé une neuvaine au Père Marmion pour un cas désespéré. P.S.: “C’est vous je l’ai marqué là où je le devais, à qui je voudrais laisser tout mon dossier Violet Susman à charge pour vous d’en communiquer ce qu’il voudrait (en copies) à Mr Otabe – Sugano I-375 Schikawa-Shi, Chiba – Ken – Japan puisqu’il écrit la biographie de son oncle V. B. Totsuka, ainsi que celle de Violet”. Signé L. Massignon ce 10 décembre 1955.
- AMMP.C-B27.5.26 Lettre manuscrite de Mme Abeille au Père Ghysens datée de Paris, le 10 janvier 1975. Elle lui annonce, bien tranquillement, que le tri des souvenirs apportés par le P. Fawler a pris plus de temps que prévu à être triés car beaucoup me semblent sans intérêt pour vous – Excusez- moi. Les lettres du Père Charles Henrion me dictent de vous parler de ce personnage extra ordinaire. Docteur en droit, il a connu Violet à Paris. Il s’est fait prêtre – Et avec l’Amiral Malcon, veuf, il s’est fixé (disciple de Charles de Foucauld) à Sidi Saïd en Tunisie. Expulsés comme tous les étrangers de Tunisie, sa petite communauté s’est installée “Fraternité” à Villecroza – Var – où il est mort en 1969 je crois. C’est là qu’elle l’a connu, ermite, dit-elle. Il lui aurait défendu de donner son adresse sauf à Olivier Lacombe. Il désirait la revoir à condition qu’elle vienne seule. Et de nouveau elle raconte que même le Père Voillaume avait été prié de ne plus revenir… Elle dit être retournée à Villecroye il y a 18 mois, où la petite communauté existe toujours. Elle dit n’avoir pas encore eu le temps de joindre V. Lacombe.
- AMMP.C-B27.5.27 Copie-pelure d’une lettre du Père Ghysens à Mme Abeille datée du 15 janvier 1975 Il accuse réception avec joie du “précieux envoi”; il qualifie les lettres de Violet à L. Massignon de “très belles”, “très surnaturelles”, “sans exaltation anormale” et ajoute même cette pauvre malade a dû recevoir de Dieu une énergie peu commune pour avoir pu mener de front un apostolat si intense avec une santé si délabrée (…) Bien des choses restent à éclaircir et je me demande si elles pourront jamais l’être. Il remarque que le cercle des relations de Violet en France est fort étendu, surtout en France… mais que les avis que l’on porte sur elle sont partagés entre admirateurs et critiques; il cite les “vedettes” tant religieuses que littéraires qui “étaient pour elle” et, parmi eux, Dom Marmion semble avoir tenu une grande place dans la vie de Violet (à ce propos il regrette toujours que les lettres qu’il écrivit à Violet soient introuvables!). Par contre, il relève les souvenirs d’une religieuse Augustine de Meaux - Sr Marie-Bernadette - qui trouve manifestement exagérée la très haute estime de Dom Marmion et déclare ceci: Dom Marmion la trouva dès lors assez instruite (après sa conversion) pour lui confier la direction des novices! Par ailleurs, le P. Ghysens demande à Mme Abeille si une notice a été publiée sur L. Massignon, mort en 1962 n’est-ce pas? Si oui, il aimerait en connaître le contenu… ainsi que tout renseignement nouveau sur Violet!
- AMMP.C-B27.5.28 Deux pages manuscrites de Mme Abeille. Il s’agit de la copie du texte rédigé pour L. Massignon en septembre 1953, c’est une relation de l’emprisonnement de Violet Susman “Dès le début de l’entrée en guerre du Japon, Violet a été arrêtée – motif espionne. L’arrestation a eu lieu chez les religieuses du Sacré-Cœur – où on lui avait donné conseil de se réfugier. En même temps est arrêté le Père Léo Ward. Violet a été internée avec les folles et cela a été atroce. Aucun détail. À cette seule pensée – sa figure se crispait. Après protestations - de plusieurs personnes - elle a été internée avec les prostituées - coupables de larcins – De ces filles, Violette gardait un souvenir émue (sic). Elles ont été parfaites – entourant Violet du plus grand respect. Et le jour où Violet a été libérée – échangée contre des prisonnières (sic) japonnais (sic) – les prostituées – chantaient des cantiques en pleurant. Depuis un an – les allées et venues entre l’Ambassade anglaise et St John’s étaient notées – jour et heure – Or leurs relations étaient fréquentes et amicales. Pendant six mois sans que personne ne le sache, Violet a fait le catéchisme à Lady Dodds, femme d’attaché d’Ambassade – devenu ensuite Ambassadeur en Amérique. Et un beau jour Lady Dodds a dit à Mme Arsène Henry – femme de l’ambassadeur de France : “Demain je vous apprendrai une grande nouvelle”. Et le lendemain le baptême célébré – il y a eu la Messe de Communion. À la demande de Lady Dodds Madame A.H. a chanté “Le ciel a visité la terre” et joué du Bach. Et l’émotion était grande de voir la petite Violet – à côté de l’immense Lady Dodds. Revenons au temps de la prison. À maintes reprises, Violet a été interrogée – et comme elle n’avait rien à dire: torturée. On lui enfonçait plus ou moins profondément des fers rouges. Mais sa plus grande souffrance était la peur du viol – qui était très fréquent – “parce qu’ils savaient que nous tenions à notre virginité”. Mais elle a été respectée. À l’occasion du baptême de… X (j’ai la photo), personnage très important du Japon, Violet et Léo Ward ont été autorisés à quitter la prison. Mais St John’s Mission 1237 Hara Machi Meguo Ku était très entouré par les forces de police. À partir de ce jour, Léo Ward a été mis en liberté sous caution. Mais le soir même, Violet regagnait sa prison. Violet a su qui l’avait dénoncée : “C’était la guerre” - et n’a eu aucun ressentiment envers cette personne. Mais elle pensait que sa dénonciatrice passerait sa vie à expier cette faute – et à la regretter”.
- AMMP.C-B27.5.29 Copie, par Mme Abeille, d’un texte sans date, mais avec cette mention en haut de page : pr Massignon “Avec les prêtres: De suite après sa conversion – en Belgique – Violet couchait à un rez-de-chaussée – La nuit les volets s’ouvraient et elle voyait un prêtre se promenant de long en large lisant son bréviaire – puis les volets (après q.q. allées et venues se refermaient. Ce fait s’étant plusieurs fois renouvelé – on conseille à Violet de parler au prêtre. Ce qu’elle fit. Et le prêtre (qu’elle n’avait pas connu) récemment décédé dans cet établissement lui dit: Je suis au Purgatoire – je suis mort sans avoir pu célébrer les messes – que l’on m’avait demandées – l’argent des messes et les intentions se trouvent dans un carnet – dans un placard à tel endroit”. Le lendemain on trouva le carnet au dit-endroit – les messes furent célébrées – Et jamais le fait ne se renouvela. “Le prêtre s’était adressé à moi parce que je venais d’être baptisée – et que j’étais très pure” - Elle avait 16 ans – à Londres – et elle croyait que le péché était impossible au prêtre. Le religieux qui s’occupait d’elle – étant absent – c’était un autre qui célébrait la messe dans sa chambre sans jamais s’approcher de son lit. “Mais enfin, pourquoi ne pas me parler, je suis bien seule?” Et il vient un, jour dans l’après-midi – il allume une pipe – prend une chaise et s’assied près de son lit – “Voilà qu’il veut enfin me parler” - Et il lui dévoile l’âme la plus noire – qu’on puisse concevoir - il avait été soigné, il est vrai, pour fatigue de l’esprit – était guéri – mais buvait – et il avait une liaison – qu’il retrouvait tous les soirs à 5 heures. Il se confessait à tour de rôle aux nombreux prêtres de la communauté – “tous n’iraient pas retrouver cette femme”! – C’est impossible – et il quitta V. pour aller chez sa “maîtresse” - Et l’émotion chez Violet fut telle qu’à 9h on dû (sic) aller chercher un prêtre pour lui faire recevoir l’Extrême Onction et ce fut lui qui vint. Le religieux avait compris – il a demandé son changement – et est devenu exemplaire”.
- AMMP.C-B27.5.30 Copie, par Mme Abeille, d’un texte sans date, sans doute destiné lui aussi à L. Massignon à l’origine et qui est recopié à l’intention du P. Ghysens: “Pureté Toute enfant, dès l’âge de 4 ans environ, Violet a su ce qu’était la virginité – et alors que toutes les jeunes filles juives désirent être la mère du Christ – jamais Violet n’a eu ce désir – même elle se disait parfois: “Je ne veux pas être la mère du Christ”. “Ma mission était d’aider les prêtres – il était nécessaire qu’ils trouvent chez moi quelque chose de pur – Et cela, ils l’ont toujours trouvé”. C’est ainsi que D. M. [Dom Marmion?] disait : Avec vous, au moins, je n’ai pas besoin de calculer. Traduction: il pouvait toujours venir vers elle – sans arrière pensée – Et cet homme admirable confiait à la petite Violet – presqu’encore une enfant – les tentations violentes qui, à soixante dix ans, rendaient ses nuits si pénibles qu’il devait parfois les passer debout!”
- AMMP.C-B27.5.31 Copie-pelure d’une lettre du Père Ghysens à Mme Abeille datée du 18 décembre 1976. Il constate un nouveau silence de 2 ans dans leur échange de lettres. Après les politesses d’usage, il lui apprend que la Cause est en bonne voie, le Pape lui-même s’en étant inquiété. Il redit s’être laissé envoûté par les récits de “la sainte Violet Susman” et émerveillé du témoignage que Mme Abeille lui a transmis. Il tente maintenant d’avoir plus de renseignement sur la “période japonaise” de Violet; d’autre part, il vient d’être consulté par un vieux Lazariste, le Père Shorong, qui tente de faire béatifier Mgr Ghika; il demande donc à Mme Abeille si elle possède d’autres renseignements que lui à ce sujet, lui demandant de les remettre à un moine de Maredsous - le Père Olivier Dupont- qui suit des cours de recyclage à Paris.
- AMMP.C-B27.5.32 Dernière lettre de cette farde “courrier de Mme Abeille” C’est la réponse de cette dame au Père Ghysens datée de Paris, le 27 décembre 1976. Sa santé est toujours excellente mais elle déplore ne plus jamais trouver de parking à Paris, ce qui l’oblige à laisser sa voiture en Provence. Elle ira voir le Père Georges Shorong; elle a peu connu personnellement le Prince Vladimir Ghika mais est en bonnes relations avec son frère Dimitri - sa femme, la princesse Élisabeth et leur fille, Madame de Brie, vivent actuellement en Belgique. Elle a passé la nuit de Noël avec Mme Massignon et leur fils Daniel un Excellent ami qui lui a appris que l’on avait beaucoup brûlé des papiers de L. Massignon, ajoutant “mais inutile de compter sur sa mère, en parfaite santé physique et morale (…) qui fête ses 90 ans mais est plus possessive que jamais!”
- AMMP.C-B27.6 Farde verdâtre, contenant
surtout des copies de lettres du P. Shoron, P.M. à propos de
Violet Susman
- AMMP.C-B27.6.1 Copie-pelure jaune d’une lettre du Père Ghysens [sans doute au Père Lazariste Shoron?]. Elle est datée du 12 mai 1977. Il remercie ce Père des détails qu’il lui a apporté sur la personnalité de Violet, mais sans pourtant l’éclairer complètement! Elle était en relation avec ce milieu fervent mais un peu illuminé de cette époque, où Louis Massignon joue un rôle de brouillon en conflit avec les Maritain. Il semble qu’on parle d’elle avec une certaine vénération…(…) même quand on estime devoir prendre ses distances avec elle (…) et Mgr Ghyka joue plutôt un rôle de sage modérateur mais indécis. Le P. Ghysens lui rappelle qu’il n’a pas de lettre de Massignon à Violet, mais bien de Violet à Massignon; de ce fait, il ne peut répondre à l’attente de son correspondant qui s’occupe surtout de Mgr Ghyka.
- AMMP.C-B27.6.2 Lettre dactylographiée du P. Shorong au Père Ghysens. Datée du 4 mai 1977, il annonce l’envoi, par un Père de passage, d’un ensemble de 36 feuillets, ajoutant que, s’ils lui semblent quelque peu étrangers à sa recherche, ils sont proches de la crise religieuse dans laquelle nous sommes. Et de faire un très long exposé où il dresse un tableau des divers mouvements philosophico-religieux du moment, avec une multitude de noms… Retenons qu’il explique pourquoi “il recherche une lettre de Massignon à Violet pour s’excuser du bouleversement occasionné en elle par ses propos, cf. lettre de Massignon à V., Ghyka du 24- VIII-23”
- AMMP.C-B27.6.3 Copie-pelure jaune d’une lettre du Père Ghysens à l’Archiviste de Malines-Bruxelles, datée du 15 décembre 1976. Il sollicite l’obtention de renseignements qui lui ont été demandés par le P. Shorong, Lazariste à Paris, au sujet de Mgr Ghyka: • a-t-il des correspondances du cardinal Mercier avec ce personnage? Surtout qu’il voit que l’ouvrage collectif récent sur Mrg Mercier raconte qu’il préfaça le livre de Ghyka “La visite des pauvres” en 1923 • Mgr Mercier avait eu des contacts avec Mgr Ghyka au sujet d’une messe au Soldat Inconnu à Paris après la guerre de 1914-1918; a-t-il des précisions? etc. Il profite de sa lettre pour voir s’il y aurait, à Malines, des écrits de Mgr Mercier au sujet de Violet Susman dont il dresse une brève biographie.
- AMMP.C-B27.6.4 Carte postale non datée, à entête de l’Archevêché de Malines, informant le P. Ghysens que sa demande relative à Mgr Ghyka a été transmise à M. Dessain qui s’occupe des “documents Mercier”.
- AMMP.C-B27.6.5 Lettre manuscrite émanant de M. Dessain, l’archiviste Mercier de Malines-Bruxelles, datée du 17 décembre 1976. Il y a environ 65.000 pièces en cours d’analyse au sujet du Cardinal Mercier, dont environ ¼ a été dépouillé à ce jour! Il tente de répondre en 5 points au sujet de Mgr Ghyka mais termine en disant qu’il n’y a Rien au sujet de Melle V. Susman Il termine en conseillant de s’adresser au Professeur Anhaert
- AMMP.C-B27.6.6 Enveloppe blanche dont on s’est servi comme d’une lettre. C’est un mot manuscrit, signé du Père Schorong, demandant la photocopie de plusieurs articles relatifs à Mgr Ghyka. Dans cette enveloppe se trouve une nomenclature dactylographiée de renseignements à propos tant de Violet que de Mgr Ghyka… et tout cela émanant à nouveau du P. Schorong. Une brève note manuscrite du P. Olivier Dupont éclaire tout: il est inondé des demandes réitérées du P. Shoron et transmet le tout en vrac au Père Ghysens!
- AMMP.C-B27.6.7 Copie-pelure jaune avec la réponse très détaillée du P. Ghysens au P. Shoron. Elle est datée du 19 décembre 1976. Il fait mention des démarches qu’il a entreprises auprès de l’évêché, sans grand résultat. Il précise avec maints détails tout ce que l’on sait, à Maredsous, tant sur Mgr Ghyka que du Violet. En contrepartie, il demande si le P. Shoron possède d’autres détails que ceux dont fait état Michel Galzain dans son livre. Par ailleurs, il aimerait des précisions sur un petit Bulletin de 14 pages intitulé Stella Matutina à propos d’une icône mariale japonaise placée en 1920 dans l’église St-Antoine à Paris par le curé Daniel Fontaine: on y parle des personnes qui nous intéressent tous les deux…
- AMMP.C-B27.6.8 Copie-pelure jaune d’une lettre du P. Ghysens au Père Nishimura dont l’adresse n’est pas donnée mais qui réside toujours au Japon, datée du 18 décembre 1976. Il commence par reconnaître qu’ici aussi (en Belgique et France) la vente des livres de Dom Marmion ‘ralenti’. Il poursuit en lui demandant tout ce qu’il peut savoir à propos du Dr et prêtre Vincent Totsuka et d’une Sœur juive qui l’aidait, Violet-Agnès Susman, baptisée et dirigée par Dom Marmion - qui la considérait comme “une sainte et héroïque fille - jusqu’au départ au Japon de Violet. Il a appris que le neveu de Totsuka avait en projet d’écrire sa vie car il est en possession d’une copie de lettre de ce neveu - Tanneaki Otabe, Suyano 1-376, I chi kawa-shi, Chiba-Ken - à un célèbre orientaliste français: Louis Massignon, mort en 1962. Par ailleurs, une autre adresse de ce neveu est donnée vers 1959, sur un feuillet imprimé: 382 Zenpukiji, Suginamihu, Tokio. Il poursuit en donnant à son correspondant tout ce qu’il sait déjà sur l’œuvre religieuse et médicale du Dr Totsuka, et notamment du petit hôpital fondé par son père en 1905 et qu’il avait repris, à Sakuramachi - et c’est là que Paul Claudel lui avait rendu visite et avait ainsi connu Violet aussi - Le Père Ghysens lui demande donc de s’informer sur base de ces différentes pistes et si, en cas de parution de la biographie du Dr Totsuka par son neveu il pouvait se charger de la faire traduire en français, soit totalement, soit pour les données essentielles! Il termine en informant son correspondant sur ‘une anecdote': le Dr Totsuka avait un brillant avenir professionnel devant lui et était très bien introduit à la Cour lorsqu’il renonça à tout cela en 1924 sur les conseils de Violet qui le persuada de devenir prêtre et de se vouer aux pauvres malades.
- AMMP.C-B27.6.9 Petit billet à l’encre verte, signé “pour notre Père Gisbert, Archiviste, aux bons soins de Jean Folon”. Ce billet, daté du 20 janvier 1977, annonce que le scripteur a bien reçu “les documents précieux qui ont illuminé la face d’icône du Lazariste de 83 ans!”. Qu’il a déjà trouvé une traductrice japonaise: Sr R. du Bac… et “que ce texte n’apporte rien de neuf
- AMMP.C-B27.6.10 Lettre manuscrite du P. Shoron adressée au P. Gisbert datée de Paris, rue de Sèvres 95, Paris 75006, le 24.12.1976 Il remercie des renseignements et écrits concernant Violet mais tient à dire ceci à ce propos: comme M. Maritain lui avait appris qu’il préparait un texte sur le Journal de Raïssa, il lui avait écrit en demandant “qu’il corrige les sentiments de Raïssa à son sujet”. Et M. Maritain l’a fait en plusieurs notes, et notamment par celle de la page 146, avouant l’imprudence de “l’apostolat intellectuel” avec des personnes loin d’y être préparées Sa lettre comporte un P.S. où il précise que : 1. l’article de Perowskery (?) est long mais relate un épisode très curieux du voyage en mer, dont Mgr Ghika lui avait parlé et que lui avait raconté Octave Otalle 2. qu’il s’agit d’expériences métapsychiques dont Mgr Ghika eut à connaître (…) et dont le parti communiste roumain retient encore le petit livre rouge sur la Physiologie
- AMMP.C-B27.6.11 Lettre manuscrite du Père Olivier Dupont. Il écrit au Père Ghysens, mais sans date, expliquant qu’il est harcelé à propos de Dom Marmion par un brave Père Lazariste de 83 ans, qui a passé plus de 40 ans en Roumanie [il s’agit donc du Père Shoron]. Celui-ci prépare un vaste dossier en vue de la béatification de Mgr Ghika, ancien prince roumain ou moldave… Il demande donc au P. Ghysens de faire ce qu’il peut pour ce brave…
- AMMP.C-B27.6.12 Nouvelle lettre manuscrite du Père Shoron, mais sur papier à l’entête de sa congrégation: Congrégation de la Mission, maison-mère, 95 rue de Sèvres à Paris 6e datée du 14 mars 1977 et adressée au P. Ghysens: La vocation de Vladimir Ghika (ainsi que celle de son frère) était roumaine au départ, à l’instigation de sa mère, et voulait faire revenir la Roumanie dans la tradition du christianisme latin, occidental (…). Après des manœuvres poussées jusqu’à Rome où Benoît XV était Pape, et où il ménagea une entrevue entre celui-ci et Aristide Briand. (…) Il devint ainsi malvenu en Roumanie (…) La lettre de L. Massignon au retour de Louvain, en 1923, apporte des données supplémentaires et notamment sur le rôle de Jacques Maritain (…) qui souhaitait regrouper et lancer dans un apostolat les convertis, notamment dans la direction d’œuvres de bons Samaritains pour les malades pauvres, notamment les femmes musulmanes. Bref, dans le groupe visé se trouvaient Violet Susman, Monique et Charles Henrion ainsi que le cardinal Mercier qui y fut ± mêlé… (…) Maritain encore, soudoie le P. Lamy dans un projet qui engagera Vladimir Ghyka à acheter l’abbaye de Auberive (?) (…) ce sera l’occasion de trouver la formule officielle pour la rentrée des Assomptionnistes dans une aide aux missions. Mais le P. Shoron termine ainsi: “il faudrait trouver une lettre de Massignon à Violet (et le P. Ghysens ajoute en marge, au crayon, mars 1923) s’excusant, ou lui demandant pardon de lui avoir causé comme … (?) un être de son espèce et de l’avoir bouleversée”
- AMMP.C-B27.6.12b? Lettre manuscrite du Père Shoron, adressée au P. Ghysens datée du 22 janvier 1977. La traduction du texte a été entamée par une Sœur Japonaise, des Filles de la Charité, mais demande du temps. Il poursuit en parlant à nouveau de ce qui l’occupe, lui: Ghyka.
- AMMP.C-B27.6.13 Liasse de 11 copies-pelures blanches du P. Shoron. Titre: Vladimir Ghyka et Violet Susman. Le Père Ghysens précise au crayon: Copies reçues du Père Georges Shoron, Lazariste de paris, en 1977 (p. 9-11). En effet, c’est seulement à la page 9 qu’elle est citée pour la 1re fois
- AMMP.C-B27.6.14 Copie-pelure jaune d’une lettre du P. Ghysens au P. Shoron, datée du 17 mars 1977. Il accuse réception du volumineux document lui remis par son confrère, le P. Colin. Il va y trouver bien des choses intéressantes. Il documente le P. Shoron qui avait demandé qui était le Père Raymond Thibaut; par ailleurs, il confirme n’être en possession d’aucune lettre de L. Massignon à Violet, celles-ci semblant être perdues…
- AMMP.C-B27.6.15 Lettre dactylographiée du Père Shoron au Père Ghysens, datée du 6 août 1977. Il répond, dit-il, à la dernière lettre du Père Ghysens datée du 12 mai par laquelle il demandait des renseignements sur l’entourage parisien de Violet. Ayant été chargé par ses supérieurs de s’occuper d’un jeune professeur roumain, il a été très absorbé par cette charge. Par ailleurs, il a reçu la visite de Mme Abeille qui lui promet photocopies de lettres de Mgr Ghyka à L. Massignon. Il se livre alors à un long commentaire des événements et courants de pensée de tout ce petit monde parisien, terminant ainsi “Mgr Ghyka, réfléchissant sur l’opposition qui lui était faite, malgré l’amitié réciproque, note: quatre spirituels dont Violet Susman, honnis par Maritain”
- AMMP.C-B27.6.16 Copie-pelure jaune de la réponse du P. Ghysens au P. Shoron datée du 7 septembre 1977. Après les remerciements d’usage pour les renseignements reçus au sujet de Violet, il confirme, pour la Xième fois ne rien posséder de L. Massignon à Violet.
- AMMP.C-B27.7 Farde souple rougeâtre,
contenant deux groupes de pelures agrafées entre lesquelles.
Copies reçues du P. Shoron en 1977
Massignon – Ghyka – Mr Lobry (pas de mention de Violet Susman)- AMMP.C-B27.7.1 Liasse de 13 copies-pelure dactylographiées, copies ou même extraits de lettres de Mgr Ghyka à différentes personnalités, essentiellement celles impliquées dans ce dossier, avec parfois copie des réponses… Elles s’étalent de 1918 à 1921.
- AMMP.C-B27.7.2 Copie-pelure d’une seule lettre: celle de Mgr Tisserant, “évêque d’Ostie, Porto et Sainte Rufine”, depuis Rome, le 29 septembre 1959 adressée au Père Shorong à Alger, en tant qu’aumônier de l’Hôpital Mustopha.
- AMMP.C-B27.7.3 Liasse de 5 pages dactylographiées portant copie des lettres de L. Massignon au Prince Ghyka, toutes datées de 1922
- AMMP.C-B27.8 Farde simple, en carton
beige. Mélange de lettres (avec leurs enveloppes), de
copies de lettres, de documents iconographiques dont pas mal de
photographies, et même le passeport japonais de Violet
- AMMP.C-B27.8.1 Enveloppe de remploi contenant 15 fiches lignées en carton blanc (format standard 10x15) où sont résumés tous les éléments qui permettent d’établir le cheminement (physique et psychologique) de Violet, par des extraits de toutes les lettres où Dom Marmion parle d’elle. Les citations s’étalent de janvier 1908 à juillet 1922.
- AMMP.C-B27.8.2 “BRITISH PASSEPORT” de Miss Violet Agnes Susman, passeport valable pour le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord. Il porte, au revers de la couverture, une confirmation-extension pour le Japon, datée et signée par H.B.M. CONSUL à Tokyo, en date du 9 May 1938. Les coordonnées japonaises de Violet figurent en pages 2 et 3, comme Missionary nurse, avec photo d’identité en costume de religieuse. Voir AMIM-B.3.2, pochette 634
- AMMP.C-B27.8.3 Enveloppe de remploi, oblitérée des USA en 1922. Elle contient La Consécration (manuscrite) de Violet à Notre Seigneur Jésus Christ, écrite in periculo mortis, en 190. ( ?). En bas de page se trouve un autographe de Dom Marmion, qui confirme que cette consécration a été renouvelée entre ses mains le samedi 6 novembre 1909 et la signe à nouveau
- AMMP.C-B27.8.4 Enveloppe sans mention. Une Consécration de Violet à Notre Seigneur, manuscrite et dont le texte est considéré comme celui de son sang… Elle est signée “Votre petite épouse” et datée du 14 septembre 1910. Au verso, nouvel autographe de Dom Marmion : “Présenté à Dieu dans la Ste Messe le 24 septembre 1910” et signé.
- AMMP.C-B27.8.5 Enveloppe grise
portant ces mots à l’encre : Violet Susman, N° 53. Un
autographe de Dom Marmion : un texte rédigé en latin,
manuscrit mais en lettres imprimées. Daté du 26 mars 1907,
il atteste que Dom Marmion, Prieur du monastère du Mont
César à Louvain, a baptisé, avec l’autorisation expresse du
cardinal Mercier, la nommée Violet Susman, née le 7 janvier
1890 à Joanesbourg. La cérémonie a eu lieu chez Domina
Martha Grassin de l’Isle de Monvallier – château des Essarts
(Haute Vienne), et il signe.
Photographie d’amateur, format 4½ x 5½, où Dom Marmion est assis à côté du lit de malade de Violet. Voir AMIM-B3.2, pochette 634 - AMMP.C-B27.8.6 Enveloppe de remploi
contenant 4 photographies de Violet, toutes antérieures à
son séjour au Japon, et une photo de l’autel rue Doubarit à
Paris
- AMMP.C-B27.8.6.1 photo professionnelle, tirée chez Émile Pochet, photographe à Fosses, elle est une très jeune fille, couchée dans un lit de malade. Voir AMIM-B. 3.2, pochette 634
- AMMP.C-B27.8.6.2 photo de Violet dans son lit de malade un peu plus âgée. Voir AMIM-B. 3.2, pochette 634
- AMMP.C-B27.8.6.3 Photo professionnelle, tirée aux Ateliers Franken à Eupen, en âge scolaire, assise, avec un livre sur les genoux, près d’une religieuse qui est debout. Voir AMIM-B. 3.2, pochette 634
- AMMP.C-B27.8.6.4 Photo professionnelle, tirée chez Franken à Eupen étudiante, elle est debout, seule, en manteau et chapeau. Voir AMIM-B. 3.2, pochette 634
- AMMP.C-B27.8.6.5 Photo d'un autel, installé dans un appartement privé: Ste Anne, 37 rue Boulard, Paris 4ième, 192. Il s’agit d’un autel situé dans l’appartement du Dr Totsuka à Paris
- AMMP.C-B27.8.7 Deux photos et un
fascicule, tous relatifs au Japon
- AMMP.C-B27.8.7.1 Photo d’un prêtre japonais: L’abbé Totsuka, rue Boulard à Paris, après sa première Messe - 1924
- AMMP.C-B27.8.7.2 photo tirée en format 10 x 15: groupe de 13 personnes; deux mentions à l’encre, à demi effacées, désignent trois des jeunes hommes présents
- AMMP.C-B27.8.7.3 Fascicule “publicitaire” de 9 pages, ayant but de faire connaître Father Totsuka M. D. and his works. En couverture, un dessin de l’hôpital en vue aérienne, ainsi que le Dr Totsuka en médaillon. À l’intérieur, on reconnaît l’autel “privé” signalé au AMMP.C-B27.8.6.5.
- AMMP.C-B27.8.8 Enveloppe de remploi vide
au revers de laquelle le P. Ghysens écrit
Énumération : • Autobiographie → 1910 • Récit de Sœur Bernadette • Récit de la conversion de M. Susman (Luke Willems o.s.b. • Lettres à L. Massignon • Au Japon ? → Brochure sur “Fatherr Totsuka M.D. and his works” (entre 1937 et 1939 sa mort) • Lettres à L. Massignon 1925 – 1938 • Visite de D. Gérard François à Violet à Douvres en juillet 1949 ; 4 pages et 4 lettres en annexe • Lettres à L. Massignon 1945 – 1949 - AMMP.C-B27.8.9 Lettre manuscrite en très piteux état adressée à Ma chère Sœur Violet, datée de Maredsous, le 21 VIII, 47(?) et signée du Père Raymond Thibaut. Il commence par s’excuser du retard mis à lui répondre, invoquant des problèmes de santé et un excès de travail. Il lui écrit sa peine de la savoir souffrante elle aussi et je prie votre cher Dom Columba! Il lui annonce la parution prochaine au Japon d’une traduction du Christ idéal du moine et de L’union à Dieu ajoutant que cela doit faire plaisir à D. Marmion qui aimait tant S. François Xavier. Il lui envoie quelques images avec reliques de D. M. et ajoute, en P.S. avoir vu la veille une dame anglaise qui venait de sa part et l’avoir guidée sur la tombe de Dom Pie et sur celle de D. Marmion.
- AMMP.C-B27.8.10 Ordonnance médicale. On y prescrit 3 choses : 1) de l’Atropine 2) des vitamines B 3. du Melti… en tablettes
- AMMP.C-B27.8.11 Lliste récapitulative du
Père Ghysens, intitulée : “Personnes ayant été en
rapport avec Violet Susman”:
• Docteur Totsuka
• Prince Mgr Ghyka
• Louis Massignon
• Personnes énumérées dans Michel Galzain Une âme de feu . Mgr Vladimir Ghyka, Beauchesne 1961 p. 51,67-69
• Marquise de Maupeou
• Dom Luc Willems (frère de Dom Walter), de Ramsgate
• Philippon, o..p.
• Madame Abeille
• Les Maritain
• Soeur Marie-Bernadette, Augustine de Meaux (Bruges)
• Eva Caleman-Philipson
• Docteur Havet, de Louvain
Au verso : Miss (Sister) Agnès Violet Susman † 20 février 1950 près de Douvres - AMMP.C-B27.8.12 E“récapitulatif Ghysens”:
“Sont contraires à Violet”:
• Le P. Hamd ( ?) o.s.b., moine de Fareborough, Aumônier du Couvent de Coldarh en 1922, des Franciscaines Miss. de Marie où Violet a séjourné en août 1921
• Sister Alberta, à partir de 1922 (Allemande)
• La Supérieure du Couvent
• Madame Morimond, de St-Gérard et sa famille
• Au Japon, diverses personnes qui l’ont approchée, notamment des religieuses autochtones, d’après Otabé
• Alec Susman, frère de Violet - AMMP.C-B27.8.13 Enveloppe contenant deux
lettres manuscrites de Violet
- AMMP.C-B27.8.13.1 Enveloppe vert pâle, oblitérée à Dover (Kent), le 16 juillet 1949 adressée au Père Gérard François à Maredsous, l’adresse a été barrée et remplacée à l’encre par ces mots: chez Mme Albert Burrus, Le Pâquis, Boncourt (Suisse – Jura bernois). Au verso, son expéditeur: Violet Susman The Couvent St Margareti Bay Dover
- AMMP.C-B27.8.13.2 La première lettre datée du 4 juillet (1949).
- AMMP.C-B27.8.13.3 La seconde lettre datée du 16 juillet 1946 mais on a biffé cette date, ajoutant à l’encre rouge : erreur, au lieu de 1949. Mention de Dom Marmion
- AMMP.C-B27.8.14 Enveloppe blanche
contenant une lettre manuscrite de Violet; même
oblitération, datée du 29 août 1949; le destinataire est le
Père Raymond Thibaut. Au verso, la mention de l’expéditeur :
Sister Violet Agnes Susman c/o Annonciade St Margareti Bay
Dover Kent
La lettre est datée du 29 août 1949 en français. Remerciement pour la lettre qu’il lui avait envoyée, avec images et reliques de Dom Marmion et de S. Benoît. Elle remercie aussi pour la visite de Dom Gérard qui lui a fait du bien et qui lui donnait le sentiment que Dom Marmion était bien près d’elle. Enfin, elle demande au Père Thibaut de prier pour elle et qu’elle accepte avec joie sa maladie avec l’esprit que lui recommandait toujours Dom Marmion : Soyez tout à Dieu. Elle signe : Votre petite sœur, Violette. - AMMP.C-B27.8.15 Liasse de 15 “petits
billets aide-mémoire” manuscrits, d’écritures différentes
- AMMP.C-B27.8.15.1 Billet
d’aide-mémoire qui résume géographiquement ses étapes,
après le décès de Dom Marmion
• elle arrive en Allemagne en juillet 1909 et y vit 16 mois (ajout au crayon: à Eupen)
• elle arrive à Bruges le 21 novembre 1910 ; clinique St-Joseph, (Augustines de Meaux) (ajout: date précise de Sœur Marie-Bernadette) Y reste 2 mois.
• elle arrive donc en Angleterre (à Ramsgate) en janvier 1911. Reste à Ramsgate jusqu’aux premiers mois de la guerre (cohabitation avec les Janssens
• elle se réfugie à Londres où, en 1917, elle cohabite avec Mme Morimond et sa famille
• Cathcart Road après la guerre.
• À Londres, elle réside à Redgliffe Gardens, dans le Couvent des Augustines de Meaux, puis à Elm Park Gardens, 21, dans le dispensaire du Docteur Totsuka (septembre 1921) - AMMP.C-B27.8.15.2 Mise au point à propos des Lettres de Violet à Louis Massignon: “Les originaux seront… peut-être un jour remis à Mme Henry Abeille selon la volonté de Louis Massignon. Ajout du Père Ghysens: - Reçu de Mme Abeille le 14 janvier 1974, 1883 - Louis Massignon est mort le 31 octobre 1962 : Brève notice dans le Grand Larousse dans Ephem. Théol. Louvain 1963, p. 741 Longue notice dans Encyclopédia Universalis, Vol. 10 (1968), p. 605-606 (6 colonnes)
- AMMP.C-B27.8.15.3 Billet manuscrit résumant ce qu’il faut savoir sur: Les Œuvre des Bons Samaritains du Cœur de Jésus, Paris – 1922 – Fondé par l’Abbé Docteur Totsuka; c’était la 1ière œuvre médicale pour les missions, on en détaille la Règle et l’inspiration de fondation (St François d’Assise), et même les Constitutions et horaires des Sœurs
- AMMP.C-B27.8.15.4 Billet: entre le 23 décembre 1922 et le 16 juillet 1923, Jacques et Raïssa Maritain rendent plusieurs visites à Violet, qui leur parle de son œuvre et essaie de les y introduire. Dans “Journal de Raïssa, D.D.B. 1963, pp 125-132
- AMMP.C-B27.8.15.5 Carton ligné:
Cahiers Marmion – série rouge – XII, p. 15-17. Le P.
Ghysens y annonce donc, en annexe, deux lettres de
Violet à son père, copiées de la main de Dom Marmion et
datées (au crayon), du 17 février 1908:
• la première est une lettre d’adieu avant de mourir, (comme elle le croyait)
• l’autre est une sorte de testament
• Première lettre datée du 17 février 1908. D’un ton ‘extra-religieusement pathétique’ elle affirme aspirer à mourir pour être plus proche de Dieu, bien qu’elle ait accepté ses souffrances terrestres dans l’esprit de se donner à Lui (…) Déjà, on la retrouve, se qualifiant de sa petite Violet, pour lui demander de prier sans avoir de peine, et qu’elle le consolera à l’heure de sa propre mort… (…) Que sa dernière demande est qu’il trouve la vraie religion en se convertissant (…) qu’il est si bon de se dire à l’heure dernière j’ai fait de mon mieux (…) Et de re-conjurer une fois de plus le cher papa de ne pas être triste car elle est déjà et sera toujours si heureuse auprès de Lui… et qu’il songe au jour où ils se retrouveront tous les deux avec Lui Et de remercier encore, mais, pour avoir laissé ici la chère Sœur Dorothée (…) un ange sur terre (…) Et de conclure par [un dernier ?] Papa chéri, au revoir (en français) . À la troisième page, c’est à nouveau l’assurance que nous nous rencontrerons de nouveau, plus tôt peut-être que vous ne le pensez (…) et surtout ne soyez pas triste (…) je serai si heureuse dans le ciel (…) et à nouveau un au revoir (en français)… jusqu’à ce que nous nous retrouvions à nouveau.
Seconde lettre, elle organise la répartition de ses affaires:
• pour l’argent: un petit don à X. et le reste à Dom Marmion
• pour les frères et sœurs: ses bijoux et ‘les affaires de maman’
• pour lui, le cher papa, de porter sur lui le crucifix qu’elle a toujours porté
• pour Ruth elle désigne même le pensionnat où elle devrait entrer (celui où elle-même a vécu
Et, bien sûr, on termine par ne soyez pas triste et nous nous retrouverons au ciel… - AMMP.C-B27.8.15.6 Billet manuscrit: - dans le cahier de Dom Marmion Série rouge XII, p. 15-17 (vers 1906-1908) sont recopiées par lui-même deux lettres de Violet à son Père - dans un petit carnet en toile noire, envoyé à Rome en 1964, qui a servi entre 1910 et 1916, il y a, à la fin, quelques pages de comptes de messes dites: il y en a à 7 reprises pour Violet (par groupes de 5, 6 ou 8)
- AMMP.C-B27.8.15.7 Billet manuscrit
énumérant les lettres de Violet à L. Massignon où elle
parle de Mgr Ghyka: • 19-XI-23 • 13 mai 1925 • Jan 30 th
1927 • 20 mai 1933- 8-2-33 • 15 juin 1934 • 28 may 1937
• 1 feb. 1938 • 28 décembre1945 • 21 octobre 1946 • 21
avril 1947 • 14 avril 1948 • 6 juillet 1948 • 14 juillet
1948 • 24 août 1948 • 20 décembre 1948
Mgr Ghyka est mort en prison le 16 mai 1954 - AMMP.C-B27.8.15.8 Billet manuscrit du Père Ghysens rappelant que Violet est évoquée en marge du dernier livre (posthume) de Louis Massignon Parole donnée, Julliard, 1962. Il reproduit une série d’articles publiés par Massignon dans diverses Revues • dans Méditation d’un passant aux bois sacrés d’Isée (1960), voir p. 411 dédicace à Stéphane Yamamoto et à Violet (Mary Agnes), p. 414, il évoque lettre de Violet à L. Massignon pour Noël 1935 où elle parle d’un cadeau de 3 livres reçus par Totsuka de L. Massignon comme d’un grand trésor, p. 419, deux paragraphes fervents lui sont consacrés sans que le nom soit cité. Voir encore p. 190, note 23… Et le Père Ghysens de conclure que ce sont là les seules mentions de Violet dans ce livre étrange, pleins de rapprochements syncrétiques entre l’Islam, l’Inde et le Japon
- AMMP.C-B27.8.15.9 Billet du P. Ghysens rappelant que Mgr Ghyka est allé deux fois au Japon: dans les premiers mois de 1933 pour accompagner les Carmélites de Cholet (cf. lettre de Violet à L. Massignon du 20 mai 1933) et en décembre 1936-janvier 1937, d’après la lettre de Mgr Ghyka à Dom Raymond Thibaut
- AMMP.C-B27.8.15.10 Lettre manuscrite
datée du 2 janvier 1934, adressée à un “bien cher Père”
de Maredsous : répondre à la demande qui lui a été
faite : ce que M. Coecilia savait de Violette, et
elle continue : “Elle m’a dit qu’on lui avait
reproché deux choses:
1. quand elle a quitté Louvain pour retourner en Angleterre, la religieuse qui la soignait l’y a suivie, puis au Japon, et toutes deux comme missionnaires séculières
2. que quand elle était à l’hôpital, elle aurait lu des romans. D’autre part, on elle s’est très dévouée au Japon; le cardinal Spellman a même mentionné sa présence dans le poste de mission qu’il a visité dans son tour du monde. Quand elle a été chassée du Japon, elle est rentrée en Angleterre très malade, dans un hôpital où M. Coecilia sait de source certaine qu’elle édifiait tout le monde et qu’elle était morte très saintement. - AMMP.C-B27.8.15.11 Billet dans lequel
le P. Ghysens, tente de regrouper des “Opinions diverses
sur Violet”
• C’est une sainte :
M. Sheldon; Père Fawler, Carme et confesseur de Violet; Abbé Columba Marmion; Louis Massignon; Père Charles Henrion, ermite; Totsuka; Vladimir Ghyka; Mère Agnès Davies, Bénédictine de Holme Eden; Père Corato, Servite à Londres; Père Mattéo à Londres; Docteur Havet à Louvain et à Condres; Madame Abeille; Marquise de Maupéou; Père Edmund O’Callaghan, Provincial des Carmes; Sœur Rose Bicknell morte au Japon en 1927; Comte et Comtesse d’Elbée; Cardinal Mercier; Cardinal Bourne; Sœur Marie-Bernadette, Augustine de Meaux; Sœur Marie- Agnelle de Jésus, Supérieure de Coldash; Père Willems, de Ramsgate
• Ce n’est pas une sainte:
Madame Morimond; Sœur Alberta; Père Haward, moine de Farnborough, aumônier du Couvent de Coldash (Franciscaines); Supérieure Générale des Franciscaines missionnaires de Marie (à Bruxelles) - AMMP.C-B27.8.15.12 Billet du P. Ghysens: Il résume les deux séjours à Tokyo: • début 1933 avec les Carmélites de Cholet • décembre 1936-janvier 1937 (lettre à Dom Thibaut)
- AMMP.C-B27.8.15.13 Un carton blanc : Il concerne Violet, et dénombre 67 lettres à L. Massignon entre novembre 1922 et décembre 1949
- AMMP.C-B27.8.15.14 Un carton blanc : Il concerne Le Dr Totsuka, et dénombre 5 lettres à L. Massignon entre 1923 et 1934
- AMMP.C-B27.8.15.15 Un carton blanc :
Il concerne Violet et sa relation à L. Massignon:
1. dans son livre (posthume) Massignon dédie un des derniers chapitres à deux personnes : Stéphane Yamamoto (Shinjiro) [l’amiral] et à Violet (Mary Agnes) p. 411
2. allusion dans la note 9, p. 414
3. allusion plus explicite p. 419, avec le docteur Totsuka
4. “Parole donnée” sans référence
5. Dossier des Lettres nouvelles, 1962 sans référence
6. Voir aussi p. 190 l’“observation inédite” note 23, un souvenir qui lui aura été raconté par Violet dont le nom n’est pas cité [au verso de ce carton blanc, le P. Ghysens copie intégralement la citation de “Parole donnée” p. 190 note 23] : Une jeune fille juive,V.S., se trouvait recueillie (convertie secrète) dans un couvent belge, où l’aumônier, grand buveur et sommé par le Supérieur de s’amender, lui avait juré cessation immédiate, sans cure de désintoxication. Devant ses crises de désespoir, V.S. vint le trouver en secret et lui dit “Mon Père, quand vous souffrirez trop, venez donc dans ma cellule boire à une bouteille que j’y ai cachée pour vous”. Provocation scandaleuse, aussi “impure” pour un psychiatre qu’ “immorale” pour un canoniste. Résultat : guérison immédiate de l’aumônier “retourné” par la “parole de vérité” de la petite.
- AMMP.C-B27.8.15.1 Billet
d’aide-mémoire qui résume géographiquement ses étapes,
après le décès de Dom Marmion
- AMMP.C-B27.8.16 Deux liasses de feuilles
dactylographiées émanant de Taneaki Otabe, son adresse:
Yoyogi 4-43-10, Shibuya-Ku Tokyo, 151, Japan
- AMMP.C-B27.8.16.1 Liasse de 7 feuilles dactylographiées émanant de Taneaki Otabe, datée du 25 novembre 1977 et adressée au Père Ghysens. A noter qu’en page 3, le P. Ghysens signale tout un paragraphe en notant : “Ceci n’est pas dit dans la vie du Dr Totsuka”
- AMMP.C-B27.8.16.2 Liasse de 16 feuilles dactylographiées mais d’où les pages 2 à 7 sont absentes. En première page, c’est une lettre de Taneaki Otabe, datée du 8 août 1978, adressée au Père Ghysens. Les pages 8 à 16 constituent la suite de l’envoi de 1977, avec un relevé complet et systématique, par date, des événements relatés du 28 mars 1928 jusqu'à l’éjection du Japon pour Violet.
- AMMP.C-B27.9 Farde-boîte rouge
- AMMP.C-B27.9.1 La couverture en carton
d’un ‘Student Copy Book’ servant de farde contenant toute
une correspondance annoncée comme suit : “Violet” et
“Sœur Alberta” - 1912 et 1921-22”
- AMMP.C-B27.9.1.1 Résumé des faits par
le P. Ghysens:
• en juin 1912, Dom Marmion écrit à l’aumônier de la Clinique des Franciscaines de Louvain à propos d’une Sœur Alberta, qui aurait quitté son couvent de Londres pour venir à Bxl et aurait soigné Violet, mais exclusivement
• en août 1921, au Couvent de Coldash où Violet séjourne (3 semaines) entourée d’un Servite (L. Corado), d’un médecin belge (Dr Havet), d’un médecin japonais (Luc ?), d’un séminariste japonais (François-Xavier Iwashika) et sous la protection de la mère Vicaire Agnella.
• en 1921 et 1922, la Sœur Alberta fait éclater un scandale en lançant sur le compte de Violet des bruits fâcheux (lettre à Dom Marmion). Le chapelain du Couvent, Havard (moine de Farnborough se fait écho de ces bruits (3 lettres à Dom Marmion). Le D. Cabrol se déclare incompétent; et la Supérieure générale de Bruxelles envoie une lettre sibylline à Dom Marmion.
• il y a aussi plusieurs lettres de Violet sans aucune date (une adresse en juin 1925 au Père Abbé Célestin) - AMMP.C-B27.9.1.2 Copie-pelure dactylographiée, blanche, d’une lettre rédigée en anglais mais traduite en français en bas de page, datée du 23 mai 1949, depuis le Couvent de l’Annonciade près de Douvres. Signée de Violet et adressée à Madame la Marquise de Meaupéou. Elle la remerciait de sa lettre et se réjouissait de la revoir ainsi que ses enfants surtout que j’ai trouvé un si petit nombre d’anciens amis en vie à mon retour. Elle confirme que Dom Columba a entendu ma prière mais toutes mes lettres ont été prises par les Japonais quand la guerre a éclaté et la Mission St. Jean est complètement détruite. Elle aurait aimé retourner au Japon, dit-elle, mais la Volonté de Dieu est à présent la souffrance et la prière. Elle termine en souhaitant recevoir quelques livres et demande à la Marquise de dire au Père Philippon qu’elle aimerait le voir et lui parler de Dom Columba.
- AMMP.C-B27.9.1.3 Enveloppe adressée
au Révérend Abbé de Maredsous. Le Père Thibaut ajoute
deux mentions: “Sœur Alberta”, “2 lettres en anglais,
signées Van der Heyden 1912” nom de famille de
cette Sœur Alberta
•Copie dactylographiée en anglais, d’une lettre de 4 pages adressée au Père Abbé Marmion, datée de la rue de Namur 143 à Louvain, le 17 juin 1912. Elle porte néanmoins une signature manuscrite au nom de Van der Heyden.
• Lettre manuscrite émanant de la même personne, même adresse et même destinataire, mais en date du 19 juin 1912. - AMMP.C-B27.9.1.4 Liasse de 5 billets
manuscrits
• Billet-résumé de la question par le P. Thibaut concernant la Marquise de Maupeou née d'Ursel 1. Enveloppe verte: lettres de l’aumônier du Couvent de Douvres 2. Voyage de Dom Gérard à Douvres – ses notes et début de sa rédaction 3. Lettre de la Marquise du 25 septembre 1953 4. Lettre du 5.XI.53 5. Envoi de nos notes le 18 novembre 6. Vocation sacerdotale de Dom Marmion 7. Lettre de la Marquise du 2 décembre 1953 8. Ma réponse 15 janvier 1954. Et il conclut, au verso: Commencer par le dossier 5 À garder soigneusement
• Billet d'une écriture maladroite: Vous pourriez ajouter ce que vous me disiez sur l’âge des 3 garçons? Inutile peut-être de dire que D. Marmion a exagéré. J’aimerais mieux dire qu’en ceci, le récit de Violet ne semble pas tout à fait exact. Mais qu’il est possible que le papa M. ait eu le désir de voir son fils Matthieu devenir lui aussi prêtre du Seigneur
• Billet manuscrit: Quelques traits de caractères de la Marquise de
• Ici, Dom Thibaut a consulté le Gotha de 1942 au sujet de la Marquise de …. son prénom est Edwige; née en 1902 elle a épousé le Marquis de Maupéou
• Billet manuscrit de Dom Thibaut: Ce que Violet a raconté à Dom Gérard au sujet de Dom Marmion: “Il voulait fuir le sacerdoce (vœu de son père). Alors, il a vu à Dublin un tableau représentant la Conversion de S. Paul [église paroissiale]. Il fut touché comme S. Paul et décida alors de devenir prêtre et un saint: il craignait de n’être qu’un prêtre imparfait. S. Paul lui révélait que le prêtre est une copie vivante du Christ.” - AMMP.C-B27.9.1.5 Enveloppe de remploi où le Père Ghysens annonce: Dernières lettres de Violet au Père Gérard François, 1947-1949 et à la Marquise de Maupéou. La lettre est datée du “16 juillet 1949; elle se situait alors à St. Margaret’s Bay. Le texte est assez typique du ‘style Violet’: des remerciements assortis de protestations quant à son petit rôle auprès de Dom Marmion, et d’affirmations enthousiastes quant au bien que lui procure la visite de son lecteur ‘la renouvelant au point de vue spirituel car elle retrouve en lui la présence de Dom Marmion ’. Et l’on retrouve ici la phrase finale de Violet: “Priez pour la petite Violet” , ainsi que “envoyez-moi des images” suivis d’un espoir de revoir à nouveau son visiteur…
- AMMP.C-B27.9.1.6 Enveloppe de remploi vide anotée par le Père Ghysens: Louis Massignon 1883 – 1962 Encyclopédie Universalis Vol. 10 (1968), p. 605 et 606 (6 colonnes)
- AMMP.C-B27.9.1.7 Enveloppe de remploi
annotée 6: - Vocation sacerdotale de Dom Marmion -
Violet, Gérard, Maupéou - Idesbald
• En 2 feuillets on signale que le P. Philipus de St-Maximin, alors qu’il préparait un texte sur la vocation de D. Marmion avait reçu de la Marquise de Maupéou le conseil d’aller voir une fille spirituelle de Marmion, (Violet) en repos au Couvent des Annonciades. Il avait écrit là-bas en demandant si le P. Gérard, de Maredsous, pouvait être reçu à sa place. C’est l’aumônier du Couvent, l’abbé Delpierre, qui lui répondit affirmativement par lettre du 14 juin 1949. Cela fut transmis au P. Thibaut de Maredsous et le voyage de Dom Gérard eut lieu du 2 au 6 juillet 1949. Celui-ci eut plusieurs conversations à bâton rompu avec Violet au cours desquelles il prit des notes. Rentré à Maredsous, il entreprit la rédaction d’une relation mais semble s’être empêtré dans ses notes, au point qu’il les remis pêle-mêle à Dom Thibaut. Ce dernier, très occupé, les plaça telles quelles dans ses dossiers. À la demande de la Marquise de Maupéou, il les revit fin octobre 1953 et commença à y établir un certain ordre mais jugea finalement préférable de les transcrire telles qu’elles avaient été prises dans le décousu des conversations
• Série de billets, que le Père Thibaut date du “vendredi 30” sans autre mention. Elle commence par Mon révérend et cher Père… On commence par citer la généalogie de la Marquise de Maupéou, née d’Ursel et épouse de l’amiral français, le Marquis de Maupéou, très en relation avec les Dominicains de St-Maximin et notamment le Père Philipon. La Marquise avait connu Violet au Japon et l’a revue entre juillet 1949 et février 1950 (année de sa mort). Celle-ci lui a demandé de publier ses “souvenirs”, ce que la Marquise compte faire. Elle lui a fait lire quelques extraits de ce ms., notamment au sujet de la vocation de D. Marmion. Il aurait raconté à Violet qu’il fallait un prêtre par famille en Irlande et que, malheureusement, ce devait être son frère cadet dans l’esprit de son père mais que ce frère voulait absolument être médecin. Comme la conversation avait lieu lors d’un dîner de famille, le père Marmion s’était alors tourné vers Joé et lui avait proposé d’assumer ce rôle alors qu’il avait 16 ans, était particulièrement joyeux, aimant la vie dans ce qu’elle a de meilleur… Il avait ressenti cela comme un choc affreux et une profonde désolation… mais il avait obéi. Sachant cela, la Marquise avait estimé que le P. Philipon devait voir Violet au plus tôt mais il prétexta ne pas en avoir le temps et demanda au P. Gérard (de Maredsous) d’aller à Douvres, ce qu’il fit du 2 au 6 juillet 1949. Suivent alors, sur les 2 dernières pages, les conclusions qu’en tire le Père Idesbald, en 4 points…
• Lettre du Père Thibaut à Dom Idesbald au sujet des renseignements qu’il lui a livrés sur “la vocation de Dom Marmion; mais il n’en partage pas l’ interprétation
- AMMP.C-B27.9.1.1 Résumé des faits par
le P. Ghysens:
- AMMP.C-B27.9.1 La couverture en carton
d’un ‘Student Copy Book’ servant de farde contenant toute
une correspondance annoncée comme suit : “Violet” et
“Sœur Alberta” - 1912 et 1921-22”
- AMMP.C-B27.10 Enveloppe de remploi:
Lettres de Mère Agnes Davies, moniale de Holmù Eden au sujet de
Violet - 1945
- AMMP.C-B27.10.1 Lettre manuscrite en anglais, de Sœur Agnès Davies, o.s.b. de Holme Eden Abbey à Carlisle (Cumberland - Angleterre) datée du 6 octobre 1945 et adressée au Père Thibaut
- AMMP.C-B27.10.2 Deux lettres importantes
- AMMP.C-B27.10.2.1 Traduction d’une lettre en anglais, adressée le 14 octobre 1945 à Dame Agnès Davies par Mme Cécilia Perry, Overroads , Beaconfield à Buckingham. Elle écrit à la demande de Violet, afin de faire savoir à Dom Thibaut que toutes les lettres de Dom Marmion sont restées aux mains de la Gestapo japonaise. Par ailleurs, elle certifie que Violet se meurt d’un cancer après déjà deux opérations et qu’elle ne supportera pas la troisième… Elle ajoute que Violet ignore qu’elle est atteinte d’un cancer et demande que toute personne qui lui rendra visite ne “gaffe” pas. Elle avait fait un ‘voyage affreux’ du Japon vers l’Europe et a été arrêtée pendant 8 mois à Laurenco Marques car trop faible que pour continuer ce voyage. Elle ajoute que le cardinal Spellman l’a rencontrée à Tokyo, quand elle était à Laurenco Marques et le raconte dans son livre “Action this day” Un billet, daté du 15 octobre est annexé à cette lettre: elle demande qu’on recommande à Dom Thibaut et à toute personne qui viendrait la visiter, de ne surtout pas évoquer le mot cancer!
- AMMP.C-B27.10.2.2 Traduction d’une lettre de Violet à Dame Agnes Davies, St. John’s Hospital à Londres datée du 4 novembre 1945, 3 pages. Elle remercie des reliques de notre bien-aimé Dom Columba, elle le sent toujours près d’elle et est convaincue qu’il a choisi ce qui lui arrive car il lui avait dit qu’elle devait mourir sur le calvaire, seule, avec Jésus, victime en union avec la Divine Victoire. Plus loin, elle la prie de dire aux Frères Francis et au Père Malachie, qu’elle a bien connu à Tokyo, qu’elle se sent un peu mieux et leur écrira sous peu et espère qu’ils viendront la revoir en Angleterre. Elle projette, pour elle, d’aller dans une maison de repos à Beaconfield, chez des religieuses qu’elle connaî. Elle continue en faisant l’éloge du Japon, où elle a laissé son cœur et aimerait retourner travailler…
- AMMP AMMP.C-B27.10.3 à AMMP.C-B27.30.7.12 Lettres sans leur enveloppe
- AMMP.C-B27.11 Lettre dactylographiée, en italien, datée du 8 septembre 1922, du St. Mary’s Priory, 264 Fulham Road, S. W. 10 adressée au Révérendissimo Padre Abate signée L. Corato, dei Servi di Maria
- AMMP.C-B27.12 Lettre manuscrite datée
du 19 septembre 1921, signée de l’abbé Havard, Elm Park Gardens
21 à Londres adressée au Révérendissime Père Abbé. Il
donne des nouvelles de Violet:
- elle a eu une péritonite qui a fait craindre pour sa vie mais qui a heureusement été neutralisée; tout son séjour chez les Franciscaines de Coldash s’est passé à souffrir.
- elle est revenue à Londres, non sans difficultés, et est soignée par un médecin japonais, le Dr Luc, de l’Université de Tokyo… qu’elle a “envoyé comme elle sait le faire, vers le service du Seigneur…” : il a renoncé à sa place à l’Université et se destine au sacerdoce
• Il a pu constater la manière dont la Sœur Alberta la traitait, ou plutôt la maltraitait pendant son séjour à Coldash (…) elle se comportait comme une “furia teutonica” vis-à-vis de la malade (…)
• Cette ‘Sœur infirmière’ était d’une telle prétention qu’elle ignorait les avis du médecin (…) elle avait un traitement à elle et n’en démordait pas (…) fut-il de faire manger de force une malade atteinte de péritonite (…)
• Il affirme qu’il faut éloigner cette infirmière mais on n’a pris cette décision qu’après bien des hésitations…
• Violet était d’abord opposée à ce départ… on la connaît! Finalement, il y a eu tant de témoins de ces abus - et il cite des noms, y compris des médecins qu’on l’a éloignée… mais elle ne cache pas qu’elle se venge actuellement en répandant les pires choses sur le compte de Violet, le Père Corado et le médecin japonais François-Xavier; elle écrit à tout ceux qui la connaissaient!
• Et le Père Havard d’écrire, au sujet de la Sœur Alberta: qu’elle aille se faire traiter en Allemagne, ce ne sont pas les marks qui lui manquent! Pour lui, il faut la chasser d’Angleterre car c’est un scandale qu’une femme revêtue de l’habit religieux puisse se payer la fantaisie de jeter de la boue sur ce qu’il y a de très respectable et saint! Il termine sa lettre en espérant venir un jour à Maredsous… - AMMP.C-B27.13 Lettre dactylographiée de la Sœur Agnellis de Jésus, du Couvent St. Margaret à Londres datée du 7 septembre 1922 adressée au Père Abbé. Elle porte, en exergue: Confidentiel. Elle lui confie qu’elle doit, par obéissance, cesser de s’occuper de “la Chère Violet, sur laquelle pèsent des calomnies affreuses. Violet doit quitter sa maison pour le 20 septembre et voudrait retourner en Belgique ou en France, mais quelqu’un devrait l’aider à trouver, et elle (la Sr Agnelle) ne peut rien faire… Elle ne peut rien dire de plus, si ce n’est que c’est l’action du diable. Et elle termine en demandant (à la main) de ne dire à personne ce qu’elle lui a écrit.
- AMMP.C-B27.14 Lettre dactylographiée, datée de “Londres, Dimanche” de Mère Agnellis adressée à Violet. Elle tente de la réconforter, mais surtout de ne pas la citer au ‘Père Richard’ de qui elle demandait l’adresse.
- AMMP.C-B27.15 Liasse de 3 lettres
manuscrites, du Père Havard depuis le presbytère de
Newburg, dont il remplace le curé, adressées au Père Abbé
Marmion.
- AMMP.C-B27.15.1 Lettre datée du 11 octobre 1922 : Il remercie le Père Abbé de sa ‘bonne lettre’ et comprend fort bien “ses efforts pour défendre Miss Sussman”, car il comprend seulement “les inconcevables imprudences qu’on a commises presque qu’à plaisir”, et il en rend responsable “la Mère-vicaire qui a absolument manqué de tact”, mais plus encore “la religieuse allemande. Il vient d’apprendre avec joie que l’évêque de Portsmouth le déchargeait de ses fonctions de chapelain près de cette Communauté de Coldash.
- AMMP.C-B27.15.2 Lettre, sans date: Il demande, avec franchise mais insistance, qui a fait ce mensonge qu’une religieuse allemande, absolument inconnue de moi, avait tourné ma bonne foi? De plus, il informe Dom Marmion que la maison de Coldash n’est pas une maison ordinaire, ni un ‘Convalescent Home’ mais bien un Couvent avec la clôture, etc..
- AMMP.C-B27.15.3 Lettre, sans date,
en anglais, depuis St. Finian’s Convent à Newbury. En
référence à la lettre [que Dom Marmion aurait envoyée à son
propre Père Abbé de Farnborough au sujet de Violet],
il tient à faire cinq “observations”
1. je n’ai jamais rencontré Violet Susman et n’ai jamais suspecté sa moralité
2. je n’ai jamais vu la religieuse allemande qui aurait essayé de me remonter contre Violet
3. le n’ai pas de raisons de croire que Melle Violet est coupable de ceci ou cela mais cela ne me regarde pas
4. comme aumônier du couvent, j’ai été amené à connaître certaines représentations qui m’ont été faites par la Mère supérieure et je suis amené à dire que la Mère Vicaire à Londres a été fort imprudente de laisser venir Violet dans ce couvent; je l’ai écrit à la Mère-Vicaire et à la Mère-Générale après avoir consulté mon Abbé. Si cette femme n’était approchée que par des infirmières féminines, on n’aurait rien à dire. Mais elle se fait approcher par un docteur japonais, un docteur belge, un étudiant ecclésiastique japonais et un Père Servite
5. si comme vous le dites le cas de cette dame est extraordinaire et qu’elle a besoin d’une aide médicale pendant la nuit et plusieurs fois, et que la supérieure doit mettre un lit dans la chambre de Violet pour cette raison, je crois qu’un Couvent est la dernière place au monde pour placer un cas de ce genre: est que le Canon 599 § 2 n’interdit pas cela? Il n’y avait pas nécessité que cela se passe dans un Couvent où réside la Clôture. La Mère générale aurait voulu que cela n’aille pas plus loin et n’est pas heureuse de l’annonce qu’une enquête va être ouverte…
- AMMP.C-B27.16 Lettre manuscrite, datée du 16 septembre 1922? de l’Abbé de Farnborough adressée à Dom Marmion. Il prend acte de la lettre reçue et va la passer au Père Harvard tout en en tenant compte car on se trouve face à des témoignages nettement contradictoires, de la part des Sœurs comme des supérieurs. Il va procéder à une enquête sérieuse.
- AMMP.C-B27.17 Lettre manuscrite d’une Franciscaine Missionnaire de Marie datée de Bruxelles, le 20 septembre 1922, adressée à Dom Marmion. C’est à Bruxelles qu’elle a reçu la lettre qui lui avait été adressée à Paris. Elle s’était en effet alarmée quant à des “bruits” sur Violet, d’autant que certaines circonstances leur donnaient une apparence de vérité mais la Parole de Dom Marmion suffit à la rasséréner. Elle tient toutefois à lui faire savoir confidentiellement que les rapports trop intimes et trop fréquents avec Violet ont mis dans nos Communautés d’Angleterre un malaise réel, dont la pauvre ne s’est pas rendue compte… mais dont son devoir est de rendre la paix et la confiance… Elle espère que l’Abbé la comprendra…
- AMMP.C-B27.18 Lettre manuscrite de Violet, adressée au Très Révérend Père Abbé [Célestin Golenvaux] datée de Paris 14ième, 37 rue Boulard, [12 juin 1924]. Elle lui demande d’honorer une promesse de Dom Marmion: envoyer au Docteur Totsuka, de Tokyo, (qui sera ordonné ce 28 juin), soit un calice ou un ciboire, et des ornements d’Église à l’occasion de sa première messe. Par ailleurs, un moine de Maredsous lui a demandé récemment de lui passer les lettres que lui avait envoyées Dom Columba mais celui-ci lui avait ordonné, en obéissance, de déchirer ses lettres; aussi n’a-t-elle plus que 4 ou 5 petits mots de lui. Mais elle possède de lui un portrait, costumé en ‘jokey’ pour échapper aux Allemands pendant la guerre et elle met cette photo à disposition de Maredsous si cela fait plaisir.
- AMMP.C-B27.19 Enveloppe et sa lettre manuscrite de Sœur Alberta, datée du 15 septembre 1921 adressée au Père Abbé Marmion en anglais… elle évoque la réelle affection qu’elle ressent à l’égard de Violet tout en ayant eu beaucoup d’ennuis avec elle et avec sa famille; il y a deux hommes qui vivent avec elle (dont l’un est un japonais qui n’a que 28 ans) et il couche dans sa chambre la nuit! Violet ne devrait pas accepter cela bien qu’elle soit libre de faire ce qu’elle veux… Elle répète qu’elle l’aime beaucoup et que c’est pour cela qu’elle s’en fait tant pour sa conduite… Ce japonais va même jusqu’à l’embrasser, même devant elle; pour moi, ce n’est rien, dit-elle, mais d’autres personnes ont remarqué la chose et sont choquées. “Elle veut avoir la Messe et la sainte Communion dans sa chambre et agir comme cela en même temps, cela fait scandale”… Sr Alberta continue en disant qu’ill y a 20 ans qu’elle a quitté l’Allemagne pour soigner ici mais se demande si elle ne doit pas aller ailleurs en voyant tout cela; elle demande à l’Abbé Marmion ce qu’elle doit faire. “Ici, je ne peux la protéger comme vous le saviez, mais je ne peux même plus la voir ni l’approcher car elle a beaucoup d’influence et a mis tout le monde contre moi”. Il y a aussi près d’elle un moine, le P. Corado, mais elle l’a aussi remonté contre moi… Bref, elle attend la réponse de l’Abbé…
- AMMP.C-B27.20 Lettre dactylographiée en anglais datée du 8/10/45, accompagnée de 2 essais de traduction : La lettre émane de Sr Agnès, o.s.b., Hôpital St-Jean et Ste- Élisabeth à Carlisle (Londres) et est signée: S. M. Agnes Matron. Deux traductions françaises y sont annexée: La scriptrice se dit heureuse de recevoir une lettre d’une amie de Sr Agnès Susman, qui a été reçue comme malade dans cet hôpital au mois de mai; elle a reçu tous les soins imaginables et on l’a examinée plusieurs fois mais le résultat est toujours négatif pour une guérison. Elle ne sait où on pourrait l’envoyer à présent car il n’y a pas d’hôpital de son Ordre en Angleterre et elle ignore si celui du Japon existe toujours. Elle conseille de demander à Dom Raymond et à ses amies pour trouver une solution…
- AMMP.C-B27.21 Billet manuscrit daté du 19 septembre 1921en anglais signé par Francis Xavier Iwashita daté du 19 sept. 1921. Cet homme écrit: Reverend Father, Violet me demande d’écrire quelques lignes avant qu’elle ne parte pour St. Edmund’s. Elle a été très très malade pendant son voyage à Coldash et l’affaire de la Sr Alberta l’a beaucoup affectée comme vous pouvez le comprendre; c’est naturel qu’elle souffre pour cela. Elle a quelques raisons d’être fâchée contre moi, du fait d’être jetée dehors mais, après tout, elle aurait dû être prudente sur ce qu’elle dit et c’est aussi l’opinion de Violet. J’ai vraiment eu de très belles vacances cette année grâce à la Sr Alberta et maintenant je retourne à ma vie bien tranquille et je pense que c’est bien pour moi pour que mon travail futur soit bon et que je puisse toujours aimer Dieu de + en +… etc. Priez pour Violet qui souffre beaucoup et merci de lui avoir écrit si gentiment, ce qui met sa conscience à l’aise car c’était un gros soucis pour elle. N’oubliez pas non plus le P. Luc, qui maintenant s’occupe de Violet
- AMMP.C-B27.22 Enveloppe brune vide: Visite de Dom Gérard à Violet; et suit une nomenclature des documents
- AMMP.C-B27.23 Billet de Sr Cécilia Joyce
(de Maredret) adressé au Père Thibaut: c’est une traduction
manuscrite de la lettre qu’elle a reçue “hier” de Dame Agnès
Davies, de Holme Eden et d’une lettre qu’elle-même a reçu d’une
amie:
• elle demande des images de D. Marmion pour commencer une neuvaine pour la guérison de Violet, celle-ci étant à la mort
• elle cherche un exemplaire de la vie de Dom Pie, en anglais, car elle veut propager “sa doctrine qui est une vraie mission”
• elle recommande de ne pas prononcer le mot ‘cancer’ car elle ignore en être atteinte. - AMMP.C-B27.24 Enveloppe brune,
adressée au Père Thibaut depuis le Mont César, oblitérée en 1950
- AMMP.C-B27.24.1 Lettre à entête du Couvent des Frères Prêcheurs à Saint- Maximin datée du 17 juin 1949 signée du Père Philipon adressée au Père Thibaut, lui confirmant l’acceptation de Violet à recevoir sa visite; il joint à cet effet la lettre que venait de lui adresser l’aumônier du Couvent des Annonciades où elle est soignée.
- AMMP.C-B27.24.2 Billet daté du 14 juin
1949, du Couvent des Annonciades (Kent) adressé au Père
Philipon signé de l’abbé Delpierre (qui se présente comme un
vieux prêtre français, aumônier du Couvent où habite
Violet):
• il dit écrire en lieu et place de Violet, trop faible pour écrire elle-même sa gratitude pour les mots flatteurs en mémoire de Dom Marmion
• malgré ses scrupules à faire faire un long voyage au Père Gérard elle estime avoir à “lui faire connaître des choses qui ne sont pas encore publiables”
• elle termine par des demandes diverses et des éloges sur ses livres ‘sur les saintes de chez nous’ - AMMP.C-B27.24.3 Lettre dactylographiée du
P. Idesbald, au Mont César datée du 20 novembre 1949
adressée au P. Thibaut:
• un heureux hasard vient de lui donner des renseignements sur Violet, par le biais de la marquise de Maupéou, fille du Duc d’Ursel: elle a été torturée au fer rouge par les Japonais avant d’aboutir au Couvent des Anonciades où il n’y a personne pour soigner hors-clôture (ce qui est le cas de Violet). Il n’en resterait plus qu’un souffle. - AMMP.C-B27.24.4 Lettre du Père Idesbald au P. Thibaut, datée du 21 octobre 1953 au sujet “de la petite Juive”, il ne se souvient plus de qui, mais crois se rappeler que ce serait le chanoine Havet… et pour en dire des choses peu favorables.
- AMMP.C-B27.24.5 Lettre manuscrite du Père Richardson, de St. Augustine’s Abbey à Ramsgate datée de 1953, en réponse à une double demande. Le premier point concerne les dates de séjour éventuels de Dom Columba à Ramsgate en 1914. Quant à Violet, il se souvient que son père habitait non loin mais il y a un Père de Ramsgate qui se souvient avoir rencontré Dom Marmion chez lui en 1914. Il confirme par ailleurs que D. Marmion avait prêché la retraite de la Communauté en 1914.
- AMMP.C-B27.24.6 Lettre du Père Idesbald à
Dom Thibaut, datée du 23 avril 1954. Il a rencontré la
Prieure du Carmel et énumère les renseignements obtenus:
• elle a beaucoup souffert lors des dernières années de vie, surtout par incompréhension; son meilleur soutien à cette époque fut un Bénédictin belge, le P. Willems, frère de Dom Walter Willens de St-André
• elle est morte “dans un Couvent aux environs de Douvres” - AMMP.C-B27.24.7 Note dactylographiée, copie de la lettre du Père Richardson, AMMP.C-B27.24.5
- AMMP.C-B27.25 Billet au crayon,
traduction de 2 lettres émanant de Violet à l’adresse de Sr
Davies Tout d’abord, la traductrice résume le parcours de Sr
Davies et continue avec deux traductions:
1° celle de la lettre au sujet Violet le 16 septembre 1945
2° du billet griffonné par Violet à l’attention de Sr Davies, lorsqu’elle venait d’être rapatriée à Londres au retour du Japon et se trouvait à l’ SS. John’s and Elisavbeth’s Hospital Grove End P. 4 Ward 3 St John’s Wood London - AMMP.C-B27.26 Enveloppe brune: Voyage
de Dom Gérard à Douvres
- AMMP.C-B27.26 1 Indications données au Père Gérard avant son départ pour la clinique de Douvres (du 2 au 6 juillet 1949) soit 6 feuillets recto verso d’indications manuscrites. Il y est adjoint une carte dessinée sur un papier fin, avec toutes les localités de la côte Sud de l’Angleterre afin de permettre au P. Gérard de se situer
- AMMP.C-B27.26.2 transposition des notes du Père Gérard pour le Père Thibaut, soit 7 pages d’un ‘cahier d’écolier’ où on repère deux écritures
- AMMP.C-B27.26.3 Liasse de 10 pages “notes pour le Père Gérard lors de sa visite à Violet et qui raconte que Violet a été inhumée avec, dans les mains, un chapelet que je lui avais envoyé de Rome, béni par le Saint Père. Suit alors un P.S. : Je n’ai plus mémoire exacte de ce qu’elle m’a dit sur la vision. Référez-vous à mon écrit.
- AMMP.C-B27.27 Enveloppe ½ format, à
l’entête de la Librairie de Maredsou: Marquise de Maupéou -
Visite du Père Gérard François à Violet / juillet 1949
- AMMP.C-B27.27.1 Lettre manuscrite du P. Dominicain Philipon, de Saint-Maximim dans le Var datée du 11 juin 1949. En terme très élogieux, il l’encourage à poursuivre sa vie dans l’enseignement de Dom Marmion mais dit regretter vivement ne pouvoir recueillir personnellement ses confidences à propos de lui; il se ferait remplacer par un fils cher et très aimé du P. Columba: Dom Gérard François, qui fut son Prieur (il a 72 ans) et parle parfaitement l’anglais. De plus il est discret et ne transmettrait qu’à lui les confidences qu’elle lui ferait si tel est son souhait. Bref, il attend son accord pour le lui envoyer à sa place. Si pas, elle peut lui confier ses révélations par écrit, directement par courrier à St-Maximim.
- AMMP.C-B27.27.2 Lettre manuscrite du Père Philipon, adressée à Violet, datée du 18 juin 1949. Il annonce l’arrivée prochaine du Père Gérard et se démultiplie à nouveau en regrets.
- AMMP.C-B27.27.3 Lettre manuscrite de la marquise de Maupéou, Avenue Théodore Rousseau, 6 à Paris XVIe datée du 5 novembre 1953. Elle vient de lire avec émotion le portrait qu’il trace du Cher P. Columba. Le Professeur Massignon et elle-même seront profondément heureux de savoir ce qu’il a pu trouver à propos de la Chère Violet.
- AMMP.C-B27.27.4 Lettre dactylographiée du
P. Thibaut à Maredsous, datée du 16 janvier 1954 adressée à
la Marquise de Maupéou. Il répond à sa lettre de décembre
1953 à propos de Violet et de sa “vision”. Le P. Gérard n’a
pu restaurer les confidences mais il en ressort que: Violet
aurait dit “avoir eu une lumière intérieure et vu le
Sacré-Cœur dans l’hostie”. Le P. Gérard n’a posé aucune
question, se contentant de noter les propos de la malade
sans vouloir la fatiguer, “Mais il est curieux de constater
que sur le point capital de la vision, c'est-à-dire son
objet même, Violet a varié”
• Au sujet de son baptême: Elle semble avoir dramatisé car lorsqu’elle affirme que D. Columba l’aurait baptisée sans retard après avoir fermé la porte, c’est invraisemblable car il était trop au courant de ses obligations pour agir ainsi. Il n’a pas dû s’effrayer après coup et demander au cardinal Mercier de le rassurer mais bien d’obtenir de Mr Susman (père de Violet) la permission de le faire. Elle dit d’ailleurs elle-même que D. Columba l’a instruite durant quelques temps avant de le lui conférer à l’hôpital et, soit dit en passant, Dom Columba n’a pas été opéré à l’hôpital de Louvain comme le dit Violet mais dans une clinique du Hainaut, et fin novembre 1906…
• Au sujet de la vocation sacerdotale de D. Marmion: Force est de se référer à des conjectures (et le P. Thibaut demande à la marquise de se référer à la note qu’il lui a envoyée le 18 novembre). Il ne sait si les ‘confidences de Violet’ sur le dîner de famille au cours duquel ‘le drame’ se serait joué est antérieur ou postérieur à la visite de Dom Gérard à Violet. Mais une chose est pour le moins étrange: le silence de Violet sur ce point à l’égard de D. Gérard alors qu’elle l’a complaisamment raconté lors de son entrevue avec la marquise…
Au total: les variations de Violet dans ses récits lui inspirent la plus grande méfiance et il demande à la marquise de recommander à L. Massignon de le contacter avant la rédaction de son Mémoire sur Violet, afin de lui indiquer les notes émanant de lui (Père Thibaut) dont il veut faire état - AMMP.C-B27.27.5 Lettre de la marquise de Maupéou, datée du 28 janvier 1952. Le P. Ghysens ( ?) a carrément réécrit ± ce texte au crayon, en dédoublement du sien. Elle s’excuse de ne pas avoir envoyé la lettre? Elle parle de photos et de souvenirs intéressants que nous collions dans un petit album mais par suite d’une distraction, la lettre de Dom Columba et la petite photo ont été collées aussi… Elle la copiera pour l’envoyer à son retour du Midi car, maintenant, c’est l’hiver…
- AMMP.C-B27.27.6 Copie-pelure d’une lettre dactylographiée, datée du 27 mai 1949, avec comme adresse de départ: Commandement de la Marine – Boulogne-sur-Mer…signée de Maupéou adressée à un Mon Cher Père [Philipon]. Elle lui annonce qu’elle a retrouvé “la plus grande fille spirituelle de Dom Columba”. Elle affirme que toutes les lettres que D. Columba lui avait adressées ont été brûlées par les Japonais quand ils ont pris de force son Hôpital. Faible, malade et paralysée, elle ne peut écrire mais aimerait vous revoir… En suit une exhortation de la marquise pour que Philipon réponde à ce vœu car il doit songer au fait que Violet était sa fille de prédilection… Et puis, qu’il songe aussi qu’atteinte du “Mal de Pott” et miraculeusement guérie, elle est partie au Japon où elle avait un Hôpital pour mourants qu’elle soignait seule auprès d’un prêtre médecin japonais; à peine capable de se tenir debout; elle a tenu cette tâche épuisante pendant 20 ans! Je crois qu’aucune vie de Dom Marmion ne peut être complète sans son précieux témoignage, mais il faudrait vous hâter car elle n’a plus pour longtemps à vivre… [Violet est morte en février 1950]
- AMMP.C-B27.27.7 Billet manuscrit, anonyme, “avis sur l’affaire Susman”. Son auteur pense que D. Colomba a parlé avec mise en scène quand il a raconté à Violet que son père lui avait parlé ainsi. Il prend les 3 récits - Maupeou - Gérard et surtout Rosie - comme véridiques mais avec des exagérations: il doit bien y avoir eu un vœu du père à la naissance, mais sans désir de violer la liberté de l’enfant. C’est un souhait de vocation - voyant que Joé ne ‘mordait’ pas à ce souhait, il s’est reporté sur Matthieu mais comme celui-ci désirait être médecin, il est normal que le père ait dit à Joé c’est donc sur vous que je dois reporter mon souhait… - que D. Marmion ait eu peu de zèle pour cette vocation, on le voit à plusieurs faits: 1° sa fugue et son hésitation lors du dîner familial avant son entrée au séminaire 2° par la note remise au cardinal Mercier, qui montre qu’il n’était pas un petit saint dès l’adolescence 3° son désir d’être religieux bénédictin montre qu’il ne se sentait pas fait pour la vie d’un “curé de paroisse”
- AMMP.C-B27.27.8 Lettre dactylographiée de la marquise de Maupéou du 25 sepembre 1953, adressée à Maredsous depuis Saint-Ange, Le Brusc., dans le Var. Elle dit avoir adressé à Maredsous toutes les lettres qu’elle possédait, sauf peut-être quelques-unes… et il lui faudrait des semaines de tranquillité pour trier tous ces papiers… surtout qu’elle ne passe jamais plus de quelques jours à la fois à Bruxelles… Elle évoque alors une histoire de cheval que D. Marmion s’était efforcé d’obtenir de ses parents, pour elle! Seul un Irlandais pouvait faire cela!… Elle prétend aussi que Dom Marmion n’aimait pas être appelé ainsi, et encore moins “Père Marmion”, l’ayant entendu affirmer nous ne sommes pas des Jésuites! Intarissable sur ce chapitre, elle affirme encore que Dom Marmion tenait beaucoup à se faire appeler “Dom Columba”. Sur le même sujet, elle l’a entendu réprouver la coutume d’appeler un prêtre ‘l’abbé X…’ . Elle avait d’ailleurs averti le Père Philipon. Par ailleurs, la marquise réitère de nouveau le récit maintes fois évoqué du repas familial lors duquel le papa Marmion lui avait demandé de devenir prêtre, ordre paternel auquel Marmion n’avait pas osé déroger. Autre histoire: Violet aurait laissé à Londres avant son départ au Japon “une caisse pleine de lettres” mais quand elle est revenue, après la guerre, frêle et aux portes de la mort, il lui avait été impossible de remettre la main sur ses affaires (…) et Sister Violet est morte maintenant… Autre affirmation: Violet lui aurait demandé d’écrire un livre avec mes souvenirs sur elle… Elle termine en évoquant un très curieux document écrit de la main de Dom Marmion (au sujet de l’Abbé de Caldey: une espèce de certificat de catholicité); cela peut-il vous intéresser
- AMMP.C-B27.27.9 Lettre de la marquise de Maupéou du 2 décembre 1953, adressée à Maredsous depuis Saint-Ange. Elle remercie des 2 livres reçus et des notes sur Violet, qu’elle transmet à L. Massignon. Un point la tracasse: à elle, Violet a raconté que, comme juive, l’entrée de la chapelle aux autres enfants lui était interdit… Elle a donc désobéi ‘en cachette’ et elle a vu “The Child Jesus” dans l’Hostie. Or, Dom Gérard parle, lui, de “Jésus-Christ”; et elle avait de suite pensé à l’Enfant Jésus couché dans l’hostie comme dans un berceau… A-t-elle mal compris? Car, n’ayant pas de dévotion spéciale au Sacré-Cœur, elle a déposé selon la vision de la scène qu’elle avait eue au moment où Violet parlait… Violet lui avait dit aussi qu’elle n’avait pas obtenu de réponse aux questions qu’elle posait mais que Dom Columba étant venu la voir à l’hôpital de Louvain - il venait lui-même d’y être opéré de l’appendicite - avait tourné la clef dans la serrure et l’avait baptisée séance tenante avec l’eau de la cruche. Elle lui avait dit aussi qu’effrayé de ce qu’il avait fait dans l’improvisation avait effrayé Dom Marmion et qu’il était allé demander au cardinal Mercier de le couvrir, ce qu’il avait accepté.
- AMMP.C-B27.28 Enveloppe ½ format en
papier vert, à l’entête des Éditions de Maredsous:
Documents concernant Violet Susman, reçus de Mme Abeille le 15
janvier 1975.
- AMMP.C-B27.28.1 Enveloppe de remploi
beige, adressée au Père O’Callaghan, o.d.c. avec deux autres
adresses: • Mother Mildred, Tyburn Convent, 9 Hyde Park Road
à Londres • Mme Abeille, 41 rue Émile Menier à Paris 16ième
- AMMP.C-B27.28.1.1 Lettre et enveloppe adressée à Mme Abeille à Paris, du P. Edmund O’Callaghan, Église Ste-Thérèse à Choubrah – Le Caire (Égypte)
- AMMP.C-B27.28.1.2 Lettre manuscrite à l’entête des Pères Carmes du Caire, datée du 17 juin 1956 signée “P. Edmund”. Il remercie de l’envoi (par Mme Abeille) du récit de la conversion de Violet. Il attend avec impatience le livre de Mr Otabe qui pourra, espère-t-il, mettre en lumière la ‘partie japonaise’ de la vie de Violet, sans laquelle il ne pourra pas avoir d’opinion définitive sur sa sainteté! Celle-ci ne faisait pas de doute pendant sa ‘vie européenne’ mais c’est justement ce séjour de 20 ans à Tokyo qui lui paraît obscur… Il n’est plus Supérieur de Ste-Thérèse et espère repartie en Angleterre fin juillet, ce qui lui permettrait de rencontrer Mme Abeille à Paris…
- AMMP.C-B27.28.1.3 Lettre manuscrite de St-Josph Beaconsfield, sans date, ni signature… Elle est de l’écriture de Violet
- AMMP.C-B27.28.1.4 Lettre manuscrite recto-verso sans destinataire, date ou signature de Violet.
- AMMP.C-B27.28.1.5 à AMMP.C-B27.28.1.8 Quatre fragments de lettre ou billet manuscrit, dont on ne voit ni le destinataire ni le scripteur…
- AMMP.C-B27.28.1.9 Lettre manuscrite, adressée par avion à Violet (primitivement chez Lady Holland à Londres mais ensuite à St-Joseph Home, Beaconsfield à Busch. Elle émane du Père Edmund O’Callaghan, P.O.B. à Haïfa (Palestine), datée du Monastère Stella Maria, 1946.
- AMMP.C-B27.28.1.10 copie d’une lettre dactylographiée envoyée par Violet à L. Massignon en date du 11 janvier 1951. Cette lettre a été remise par le Père O’Callaghan, au Caire, à Mme Abeille
- AMMP.C-B27.28.1.11 Calepin (format 18 x 11,5 cm): "Some extracts from letters etc. from and concerning Violet Susman, later “Sister Agnes of Jesus” Franciscan Tertiary of the Annonciation Fondation"…
- AMMP.C-B27.28.2 Succession de
lettres isolées sous enveloppe, apparemment, d’un
regroupement dû à Mme Abeille…
- AMMP.C-B27.28.2.1 Lettre manuscrite en anglais signée par Violet datée du Couvent St. Margaret, August adressée à un Père [le P. Ghysens ajoute Roggendorf, s.j.)
- AMMP.C-B27.28.2.2 Enveloppe vert pâle contenant une lettre de texture et teinte assorties. L’enveloppe n’a jamais été envoyée, adressée au Père Roggendorf, s.j.
- AMMP.C-B27.28.2.3 Elle contient une de lettre de Violet… serait copie de AMMP.C-B27.28.2.1
- AMMP.C-B27.28.2.4 Lettre manuscrite datée de Sophia University à Tokyo, le 2 septembre 1949 aadressée à Violet, signée par le P. Roggendorf.
- AMMP.C-B27.28.2.5 Enveloppe du Père Roggendorf, Sophia University; 7, Kioicho, Chiyoda, Tokyo, Japan, adressée à Violet au Couvent St. Margaret’s à Bay. W. Dover, Kent. Et lettre manuscrite, datée du 18 février 1949, en anglais.
- AMMP.C-B27.28.2.6 Enveloppe adressée
à Mme Abeille à Paris par Louis Massignon. Et lettre
manuscrite de Louis Massignon, datée du Collège de
France, rue Monsieur 21 à Paris et datée du 12 mai 1953.
Il l’informe de son projet d’aller sur la tombe de
Violet le 23 mai. Ce sera une action de grâce pour les
deux promesses qu’elle me fit dans sa dernière lettre du
24 décembre 1949. C’est certainement Violet qui a
inspiré votre fils, le Dr Abeille, à la suite de cette
collision qui risque, par le choc subi, d’ébranler sa
convalescence du moins, grâce à votre fils, il a pu
trouver l’appui (…) Que Dieu bénisse votre fils! Il
termine en demandant des nouvelles des deux autres fils
de Mme Abeille.
Lettre-invitation dactylographiée datée de la Toussaint 1953 de “L’Association des Amis de Violet Susman”, invitant chacun à la Messe à sa mémoire, qui aura lieu le 10 novembre 1953 en la Chapelle de la rue Traversière. Une Icône pour la conversion du Japon y sera placée à la demande de l’abbé Daniel Fontaine. On précise que c’est là que l’abbé-docteur Totsuka célébra sa première Messe pour l’œuvre qu’il allait fonder, avec Violet, en 1923, ainsi que pour l’envoi d’un premier groupe de Sœurs Petites Sœurs de Foucauld au Japon. - AMMP.C-B27.28.2.7 Enveloppe adressée
à Mme Abeille à Paris par Louis Massignon, oblitérée en
juillet 1952. Et lettre manuscrite de Louis Massignon,
datée du Collège de France, et datée du 8 février 1952.
Il revient du Caire où il a rencontré le P. O’Callaghan
qui lui a lu une lettre du P. Fowler. Ce dernier, après
sa rencontre avec Violet est entré au Carmel et attribue
cette vocation à Violet. Mais il écrit surtout à Mme
Abeille pour lui annoncer qu’il a fait vœu de s’incliner
sur la tombe de Violet, en remerciement de ce qu’elle a
fait à propos de son fils.
Lettre dactylographiée adressée à Mme Abeille par Louis Massignon pour la mettre au courant de son activité en faveur de Violet : 1. il a contacté le délégué apostolique à Tokyo (notamment par intervention de la marquise de Maupéou, son amie) pour récupérer le diaire Totsuka dont “nous avons besoin pour écrire la vie de Violet” 2. il suggère qu’elle provoque une Messe pour la conversion du Japon etc… Une note en marge: Nous n’avons jamais pu récupérer les papiers confiés par Violet au Père Roggendorf à Tokyo au moment de son arrestation - AMMP.C-B27.28.2.8 Enveloppe adressée à Mme Abeille à Paris par l’abbé Delpierre, aumônier des Annonciades de St. Margaret. Et lettre manuscrite datée du 15 février 1950, lui apprenant “l’accident” survenu à Sœur Agnès et l’affaiblissement accompagné d’un terrible déclin de forces qui ont abouti à son décès dans la souffrance physique.
- AMMP.C-B27.28.2.9 Enveloppe adressée à Mme Abeille à Paris par l’abbé Delpierre, aumônier des Annonciades de St. Margaret. Et lettre manuscrite datée du 20 février 1950, annonçant le décès de Violet par suite d’un accident: une chute des organes internes, ajouté à sa souffrance continuelle. Lettre manuscrite datée du 25 mars 1950, revenant avec force détails sur la dernière journée de Violet avant sa mort. Il revient, à la demande de Mme Abeille semble-t-il, sur les dates d’arrivée de Violet au Couvent, le 29 juillet 1947, la fracture du poignet (mal remise après son séjour chez les Sœurs de la Charité de Douvres). Il est surpris que le P. Fowler ne lui ait encore rien adressé car c’est lui qui possède toute la correspondance, les adresses et les livres où Mère Agnès était mentionnée.
- AMMP.C-B27.28.2.10 Enveloppe adressée
à Mme Abeille, Domaine de la Grande Bastide, La Barque
(Bouches du Rhône). Lettre manuscrite, émanant du Père
Luke Willems à “Les oiseaux”, Wesgate-on-Sex (Kent)
datée du 6 septembre 1950. Il remercie de
l’image-souvenir de Violet qu’elle lui a envoyée. Il lui
signale que Violet est bien enterrée dans un cimetière
protestant mais dans la partie réservées aux
catholiques, et cela se pratique ainsi en Angleterre,
surtout que les religieuses n’avaient pas la permission
de l’enterrer chez elles.
Extraits: Quant au P. Edmund, je n’ai pas cette certitude que le cœur de V. a été transpercé, ni qu’un jour elle sera exhumée. J’attendrais patiemment, si Dieu me donne la vie, le premier miracle bien palpable et démontré, etc.L’opinion du P. M. au sujet de V. - des mots fort “choquants, scandaleux” - non qu’on les croit coupables, non! Puis attitude intolérable - cohabitation -. Les anglais ne sont pas si vite choqués; les curés et les viennois n’ont-ils pas leur “house-…? Mais il ne faut pas oublier que Totsuka était “médecin”. Après sa mort, Violet rentra en Angleterre? Elle n’a quitté le Japon que pendant la 1ière année de la guerre (ou peut-être la 2ième seulement) ; un prêtre anglais (P. Ward) est allé la rejoindre (malheureusement mort sur le bateau de retour). Question de malentendu avec la Comtesse d’Elbée, celle-ci a mis les choses au point, ne vous en faites pas et restez calme dans toute l’affaire! Pour le reste, soyez prudente et ne proclamez pas Violet sainte avant que le Seigneur donne un signe à l’Église et le certifie s’il y a lieu! Enfin, le P. Willems lui demande de lui procurer si possible un livre d’une supposée mystique que Rome vient de condamner et termine en disant (et énumérant) le travail qui le surcharge!
Lettre manuscrite, émanant aussi du Père Luke datée du 17 mai 1953. Il revient sur une prédiction que Violet aurait faite à Mme Abeille au sujet d’un futur prêtre qui dirait la messe avant de mourir , et cela avec tant d’assurance. Il trouve que c’est bon à savoir et qu’il est possible que Mr Mass. ait agi par suite de suggestions raisonnées de Violet. Si, pr ex., elle lui avait suggéré que, probablement, il pourrait obtenir cette permission, s’il proposait un rite oriental, vu que le mariage ne serait pas un obstacle. Dans ce cas-là, ce ne serait pas une vraie prédiction. Quoique l’assurance avec laquelle elle paraît avoir prévu une telle éventualité semble ajouter quelque chose de surnaturel. Il poursuit en appelant de nouveau à la prudence car le cas de clairvoyance naturelle est aussi un phénomène attesté par les milieux médicaux, même chrétiens. Par ailleurs, il se désiste ± devant la suggestion de Mme Abeille qu’il essaye de rencontrer M. Mass. (il est bien trop occupé par ses cours, visites urgentes et d’autres arrangements…) Et puis, cette visite prend tant de temps vu la distance… Il ne refuse pourtant pas, mais Lui le voudrait-il? Et Mme Abeille viendrait-elle avec lui? ou encore son fils? - AMMP.C-B27.28.2.11 Enveloppe adressée à Mme Abeille, à Paris, provenant de l’Ambassade de France à Rome [ d’Ormesson] Carte au nom de l’Ambassade mais texte manuscrit, daté du 6 avril. Après des éloges platoniques sur ‘la plénitude de Violet qu’il chante avec elle dans le Magnificat’ en ajoutant que la marquise de Maupéou lui en avait parlé aussi… il répond enfin à la question qui lui avait été posée: Quelle est la ou les personnes à contacter qui aient connu Violet? Il cite le Père Ward, mort à présent… et conseille à Mme Abeille d’écrire au Délégué apostolique belge, Mgr de Fürstenberg à Tokyo. Il sait que, là-bas, elle était très liée avec Lady Dodds, qu’elle touchera à l’Ambassade d’Angleterre au Pérou où sa fille y est l’ambassadeur.
- AMMP.C-B27.28.2.12 Enveloppe adressée à Mme Abeille, à Paris, du Carmel de Louvain, 104 rue de Namur à Louvain. Lettre manuscrite datée du 16 mars 1950 signée de Sr Claire. Elle remercie d’avoir songé à l’avertir du décès de V., ce que le P. Luke avait fait à l’égard de Sr Aimée, qui l’avait connue à Londres en 1919. Elle-même l’avait connue en 1920, bien malade à Londres, et avait un jour assisté à la messe que le Père Matéo disait dans la chambre de V., où le P. Jean d’Elbée était également présent.
- AMMP.C-B27.28.2.13 Enveloppe vide du Père Edmund O’Callaghan. Au verso, Mme Abeille précise: Il était le seul – avec Dom Marmion - à être le directeur de Violet.
- AMMP.C-B27.28.2.14 Aérogramme de Violet Susman, envoyée le 12 novembre 1946 (de chez Lady Holland à Londres) à Mère Agnelle, Franciscaine, 12 via Giusti à Rome. Elle a appris que Sr Agnelle allait assister à la béatification de ? et assure qu’elle sera là en esprit et de tout cœur. Elle demande de prier pour elle en comparant sa situation à celle de la fuite en Égypte et Bethléem, avec les souffrances du Calvaire pour les âmes et les missions et continue sur le martyre nécessaire de l’amour, etc… Le Dr Havet est prêtre depuis 1933, a 80 ans, est un saint et lui écrit sur le même thème… Elle termine en espérant que le P. O’Callaghan lui écrira de Rome puisqu’il est présent à la béatification..
- AMMP.C-B27.28.2.15 Enveloppe adressée à Mme Abeille au Domaine de la Grande Bastide dans les Bouches-du-Rhône oblitérée du 5 septembre 1952. Lettre manuscrite du Frère Albéric de la Trinité, du Carmel de Besnay-en-Champagne (Sarthe). Il l’invite à assister à sa profession simple comme Carme déchaussé et d’y séjourner quelques jours pour parler de Violet car il croit qu’elle est à la base de sa vocation et de bien d’autres. Il y a toutefois quelques nuances dans sa vie qui doivent être expliquées.
- AMMP.C-B27.28.2.16 Lettre manuscrite datée du 5 septembre 1950, de Sr Marie de la Trinité (Sr Annielle ?) du Couvent des Annonciades à Dover (Douvres). Elle remercie du souvenir mortuaire de Violet et évoque la visite, dans leur Couvent, en janvier 1925, du Dr Totsuka et de Violet; elle avait appris leur existence à Tokyo mais avait eu la surprise de recevoir la visite de Violet en juillet 1947, hébergée chez les Sœurs de la Charité de Douvres; elle devait partir de chez elles et nous demandait avec insistance de lui louer quelque chose mais rien n’était libre. Quelques jours plus tard, ‘une dame’ quittait le logement qu’elle occupait et elles écrivirent à Violet de venir à la condition d’être en bonne santé car, comme cloîtrées, elle ne pourraient la garder en cas de maladie. Elle arriva le 29 juillet 1947, mais au bout de quelques semaines, V. tomba malade… une âme charitable, Mme Birkley, accepta de la visiter et lui donner les soins dont elle avait besoin, gratuitement, et ce jusqu’au 20 janvier 1950 où elle mourut. C’est au Père Fowler, vicaire de Douvres, qu’elle avait confié tout ce qui la concernait matériellement, et il aurait l’intention de faire mettre une plaque en marbre ou un petit monument sur sa tombe
- AMMP.C-B27.28.2.17 Enveloppe jaune, adressée à Mme Abeille au Domaine de la Grande Bastide dans les Bouches-du- Rhône oblitérée en 1953, de Lady Dodds à Beckley (Sussex). Lettre manuscrite de Lady Dodds datée de Church House à Beckley le 22 septembre (sans millésime). Et lettre manuscrite d’une écriture autre que celle de Lady Dodds, datée de la Légation anglaise à La Havane-Cuba, est datée du 11 février 1948…
- AMMP.C-B27.28.2.18 Document important
de 14 pages manuscrites, sur un calepin quadrillé:
Violet Susman (Sœur Agnès): comment l’ai-je connue? Il
est signé: Sœur Marie-Bernadette, religieuse Augustine
de Meaux. En première page, une main étrangère a écrit:
Remis le 30 mai 1953, le jour de la mort de Mère Marie-
Bernadette.
En 1910, V. était à Namur, malade, chez Mme Morimont. Son père désirait la rappeler près de lui mais sa santé ne lui permettait pas de supporter ce voyage sans escale. C’est ainsi qu’elle arriva à la Clinique nouvellement ouverte à Bruges où se trouvait Sr M.-Bernadette (Sr M.-B.) Une réputation de sainteté la précédait et elle arriva, accompagnée d’une Sœur de Louvain – Sr Alberta - qui avait pu quitter temporairement sa communauté par permission du cardinal Mercier. Elle y séjourna ± 2 mois, édifiant chacun par sa piété, et Dom Marmion vint plusieurs fois la voir. Violet raconta à Sr M.-B. le déroulement de sa conversion, disant qu’elle arrivait en Belgique simplement pour perfectionner son français quand, assistant à une messe, elle fut si incommodée par l’odeur de l’encens qu’elle dut sortir. Les religieuses lui conseillèrent le lendemain de ne plus entrer dans la chapelle mais une “attirance irrésistible” la saisit et elle entra: l’hostie y était exposée mais elle ne la vit pas, car à sa place se trouvait Notre-Seigneur lui-même qui, en un instant, lui dévoila toute la doctrine catholique. Dès lors elle demanda ardemment le baptême et c’est là que D. Marmion intervint: il ne pouvait le faire sans le consentement du papa de Violet, un Juif fanatique et franc-maçon de surcroît! Dom Marmion lui promit toutefois que si jamais elle avait une maladie qui mettait ses jours en péril, il la baptiserait… Évidemment, elle pria le Seigneur de lui accorder cette maladie mortelle… et elle fut exaucée puisque devint brusquement atteinte “de multiples maladies qui la clouèrent au lit pendant de longues années ”. Dom Marmion voulut l’instruire de la religion mais fut étonné de ce qu’elle connaissait déjà tout ce qu’elle devait savoir et il la baptisa. De même, le cardinal Mercier lui fit faire sa Première communion (et il la soutint aussi matériellement pendant toute sa période de pauvreté). Dom Marmion la jugea alors assez instruite des voies de Dieu que pour lui confier la direction des novices de son abbaye, car elle attirait les âmes d’une manière frappante. Pour répondre aux désirs de son père, elle repartit (à regret) pour Londres, où il lui avait réservé une place chez les Bénédictins de Ramsgate. C’est à partir de là que la Messe fut célébrée chaque jour dans sa chambre. Lorsqu’elle y fut bien installée, son père repartit pour l’Afrique car il devait gérer les possessions considérables qu’il y possédait… Mais les événements changèrent complètement le cours des choses et provoquèrent la ruine complète de toute la famille; on commença par vendre l’argenterie, puis les meubles, puis la luxueuse maison familiale pour un modeste appartement… rien n’y fit et les aînés cherchèrent à travailler; c’est ainsi que Sr M.-B., devenue Supérieure à Londres, accueilli une sœur de V. comme employée de bureau… V. quant à elle, vécut cette tragédie dans la Foi et l’abandon à la volonté divine. Son père, par contre, resté en Afrique, en fit une “attaque” et dut être rapatrié: il y avait donc 2 malades à soigner… En 1914 : premiers bombardements qui touchèrent Ramsgate, et qui effrayèrent V. au point qu’elle voulut absolument rentrer à Londres; Sr M.-B. la fit entrer dans le Couvent de Redgliffe jusqu’à ce qu’on lui trouve un appartement; un Servite, le Père Corato, s’occupait d’elle avec dévouement. Le papa de Violet, toujours malade, fut dirigé chez les Frères infirmiers à Londres. Violet, de son côté, quitta Redgliffe car une ‘dame très riche’ proposait de s’occuper d’elle… mais le courant ne passa pas (cette dame reprochait à Violet les très nombreux prêtres qui venaient si fréquemment la voir dans sa chambre); ce fut la persécution. Une autre ‘dame très riche’ la prit en charge… mais s’en sépara pour les mêmes motifs! C’est à cette époque que son papa, assisté d’un Frère, était venu la voir en voiture et avait trouvé la chambre de sa fille pleine de nombreux visiteurs – dont le Prieur de Ramsgate, le Père Luke, et Sr M.-B. elle-même! Il leur avait demandé de le laisser un moment seul avec sa fille et lui avait déclaré tout de go “qu’il voulait devenir catholique”; aux protestations scrupuleuses de sa fille lui disant qu’il avait le droit de garder sa religion, il avait déclaré “Je sais que la religion catholique est la seule vraie religion”. Le prêtre chargé de l’instruire déclara lui aussi qu’il n’avait rien à lui apprendre car il connaissait déjà toute la religion… C’est le Prieur de Ramsgate qui le baptisa, chez les Servites où il était hébergé, assisté du Père Corato et du Père Luke. Violet, allongée dans sa voiture était présente. Mr Susman mourut quelques mois après et le Père Corato s’occupa de lui trouver un nouveau lieu d’accueil puisque la seconde ‘dame riche’ ne la comprenait pas non plus… Les Sœurs de Brompton Square l’accueillirent… mais on ne la comprit pas et ce fut la persécution… C’est là que le Père Mathéo, de passage à Londres, vint la voir; il continua alors à y dire la messe journellement dans sa chambre. C’est là aussi que le Comte et la Comtesse d’Elbée se consacrèrent au Sacré-Cœur. C’est là que le cardinal Bourne, archevêque de Westminster, venait fréquemment aussi; il lui avait promis de venir chaque fois qu’elle lui ferait signe… En quittant Brompton, V. vint habiter chez une dame qui l’avait adoptée (Sr Rose). La religieuse garde-malade n’était plus là… L’ayant surprise maltraitant V. (ce qu’elle faisait souvent sans que V. la dénonce), elle fut congédiée. C’est Sr Rose et un docteur japonais habitant la maison qui la soignèrent; peu de temps après, un autre docteur japonais, amis du premier et qui habitait Paris, vint à Londres passer quelques jours de vacances; il examina V. … et trois jours après, ce docteur - son nom était Totsuka - avait décidé de se faire prêtre; les Œuvres de Dieu sont magnifiques! Mais l’hiver approchait et Sr Rose avait l’habitude de le passer dans le Midi de la France; elle y partit donc… mais en compagnie de V. et du Dr Totsuka. Ils firent arrêt à Paris mais Dieu avait décidé qu’ils n’iraient pas plus loin et diverses circonstances les empêchèrent de repartir. Les Pères Franciscains mirent à leur disposition le petit couvent qu’ils venaient de quitter, donc V. put continuer à assister journellement à la messe. C’est le Père Richard, Supérieur qui s’occupa activement de pousser les études du Dr Totsuka en vue du sacerdoce… et il fut ordonné par le Cardinal de Paris! Il songea alors à reprendre le chemin de son pays, où un hôpital l’attendait à Tokyo… et V. désirait le suivre mais on ne pouvait songer à emmener une malade sur civière, sans espoir de guérison? Le P. Richard et l’abbé Totsuka prièrent pour sa guérison, comme preuve que c’était sa volonté qu’elle parte au Japon. Et le miracle se produisit pendant la neuvaine, lors d’une visite au St-Sacrement: Le Seigneur provoqua sa guérison lorsqu’il lui en plût, par un nouveau miracle: V. sortit de sa chambre et alla dire bonjour au prêtre-docteur qui était au jardin! La guérison était absolument totale, sans séquelles! Mais le Saint-Esprit travaillait ces deux âmes: le Dr-prêtre songeait à fonder une Communauté de prêtres-médecins, et Violet songeait à une Communauté de religieuses-infirmières, purement contemplatives. Un Règlement fut établi et Pie XI l’approuva, les encourageant à commencer de suite, permettant même aux prêtres médecins d’exercer la chirurgie lorsque la nécessité le réclamerait! Mais les œuvres de Dieu commencent par la croix: un tremblement de terre eut lieu, qui impressionna tant Sr Rose (qui était du voyage) qu’elle mourut sur le champs d’une crise cardiaque. Heureusement, les vocations abondèrent sur place et V. - devenue Sister Mary Agnes - était à la tête de sa communauté et se dévouait sans compter. Mais le Seigneur la frappa encore en rappelant à lui son cher Abbé Totsuka! 1940: durant 3 ans, ce fut assez calme au Japon mais, dès la déclaration de guerre aux Alliés, on expulsa tous les Anglais du territoire et V. fut du nombre; l’Ambassade anglaise se chargea de la rapatrier à Londres: un déchirement pour elle, puisqu’elle y avait œuvré de 1925 à 1943! Un autre grande douleur l’attendait à son arrivée: le Père Corato venait de mourir; il avait eu le temps de ménager un asile pour Violet, chez une ‘dame charitable’, qui la reçut fort bien pour commencer mais l’abandonna peu de temps après! Dès lors, ce ne fut plus, jusqu’à sa mort le 20 février 1950, qu’une suite de souffrances inimaginables comme Dieu seul peut en gratifier les âmes qu’Il a prédestinées à sa gloire éternelle! - AMMP.C-B27.28.2.19 Enveloppe de remploi: Deux exemplaires (format 7x11,5) et neuf exemplaires (format 8,5x14) du Souvenir mortuaire de Violet. En anglais, avec une Vierge à l’Enfant dominant un paysage japonais. Fascicule intitulé “Stella Matutina”: information-promotion sur un ‘Foyer de prières pour la conversion du Japon, suscité en 1920, par l’abbé Fontaine, curé de la paroisse St-Antoine à Paris. Dans le texte, on retrouve les noms de Ghyka, Totsuka, et Violet Susman. On apprend aussi que le courrier des lecteurs est à adresser à… Mme Abeille, à ce moment-là, 19 Boulevard Montmorency à Paris, villa n° 7
- AMMP.C-B27.28.2.20 Enveloppe brune: 5
lettres de Ch. Henrion à Mme Abeille concernant Violet -
1950 et 1954.
Fiche de carton blanc, avec identification du Père Charles Henrion.
Lettre du P. Henrion à Mme Abeille datée de Tunisie, le 19 mars 1950. Il tient de son ami, L. Massignon, qu’elle pourrait lui apporter des renseignements sur Violet:
• les circonstances de ses derniers temps et sa mort
• elle avait été guérie en 1923: quand était-elle tombée malade?
• était-elle depuis longtemps en Angleterre et qu’y faisait-elle?
• quand et pourquoi avoir quitté le Japon, et que fait-elle depuis?
• qu’est devenue son œuvre au Japon?
• qu’est devenu l’abbé Totsuka; s’était-elle séparée de lui?
• connaissez-vous sa date de naissance?
• lui a-t-elle parlé de lui? (peu probable car c’est lointain) mais si oui, que vous a-t-elle dit?
• lors de la ‘manifestation surnaturelle’ (vers 15 ans) qui changea sa vie, elle ne comprit tout qu’à la fin de sa vie, dont la venue de l’Antéchrist et la préparation des âmes à la lutte contre lui: a-t-elle rédigé des écrits? et où puis-je les consulter? Elle m’avait donné à lire, mais en anglais, le récit du grand événement qui a déterminé sa conversion: où se trouve ce texte?
• qu’est devenu Mgr Ghika?
• seriez-vous apparentée à une dame vue ici autrefois et qui a épousé Eugène Malcom?
• Existe-t-il de bonnes photos de Violet
Lettre du P. Henrion, à Mme Abeille, datée du 30 mars 1950. Remercie de la célérité de sa réponse succincte et attend la suite. Dès à présent, il est surpris d’apprendre qu’elle a eu “en sa dernière fête du Corpus du Xst une vision comme pour sa conversion mais plus complète : peut-elle lui en donner un récit complet… et non paraphrasé ou élucidé par des tiers. Par ailleurs, il insiste sur ses derniers instants, sur ses occupations à partir de 1944, et enfin quel était le gros danger que courait Totsuka et qui la préoccupait tant d’après Mme Abeille
Lettre du P. Henrion, à Mme Abeille, datée du 30 avril 1950. Il reconnaît que c’est une vie difficile, extraordinaire d’apparence mais en fait, d’une rare unité! Il demande si les P. Edmund et Fawler (avec lesquels il vient d’apprendre qu’elle avait eu des contacts) sont au courant “de la 2ième vision? miraculeusement guérie en 1923, elle redevient malade en 1944 et du même mal! Donc ses 5- 6 dernières années reproduisent exactement ses 14-15 premières années de convertie, et avec des souffrances identiques à la 1ière période: ceci est saisissant et très clair! Et d’évoquer ce qu’elle répétait sans arrêt: Seul Dom Marmion l’avait bien comprise.
Lettre du P. Henrion, à Mme Abeille, datée du 20 juillet 1950. Constatant qu’elle non plus ne trouve pas d’informateur qui sache répondre à ses questions, il lui demande de tout concentrer sur les dernières années de Violet, et voir de quelle maladie elle souffrait, car sa vraie mission est concentrée dans ces “années anglaises”. Dans sa conversion, il est question du Père Matéo, or la guérison miraculeuse de ce père à Paray-le- Monial est en connexion étroite avec celle de Violet. Si vous aviez pu me dire ce que Violet redoutait tant pour Totsuka, cela aurait éclairé bien des choses. Affirmant que Violet fut avertie miraculeusement de la mort de Dom Marmion,, en janvier 1923… En P.S. il constate que les prêtres anglais lui ont manqué de respect en l’inhumant dans un cimetière anglican et sans croix! Il voudrait savoir, à ce propos, qui fut son confesseur des derniers temps ainsi que le nom du prêtre qui procéda aux obsèques.
Lettre du P. Henrion, à Mme Abeille, datée du 23 avril 1954. Il a bien reçu le récit de la 1ière vision de Violet mais cela lui paraît très abrégé par rapport à celui qu’elle lui avait fait lire en anglais, rue Boissonnade en 1923! Celle-ci contenait des précisions données par Notre-Seigneur sur la mission à accomplir, les personnes qu’elle rencontrerait, la lutte contre l’Antéchrist, etc.! Or, cette nuit-là, Violet se croyait à la mort et lui avait donc fait lire ce texte sans l’avoir jamais montré à personne; il était allé dans la chambre d’à-côté pour le lire et avait rapidement traduit ce qui concernait ‘la Vision’; or rien de tout cela n’est dans le texte que Mme Abeille lui a fait parvenir! Donc: - de qui vient ce texte (Dom Luke?) -est-il de la main de Violet? -de qui est la mention liminaire written before 1917? Et si, en écrivant “par obéissance à son directeur, Dom Columba Marmion”, comment n’a-t-elle pas recopié intégralement cette vision et ce qui lui avait été dit en faisant le récit de sa conversion? Ce que j’ai lu en anglais était de la main de Violet: -Qui a abrégé le texte en votre possession? -Et pourquoi cette précision “avant 1917” alors que sa conversion remontant à octobre 1905? Et Dom Marmion est mort le 30 janvier 1923 or c’est quelques jours avant cette date que j’ai pu lire la version anglaise de la main de Violet! - AMMP.C-B27.28.2.21 Lettre dactylographiée, datée de St. Columban’s Seminary à Lower Hutt, le 27 octobre 1945
- AMMP.C-B27.28.2.22 Lettre manuscrite, datée du Mont Carmel de Haïfa en Palestine, le 15 juin 1944 signée du Père O’Callaghan, adressée à une “Dear Reverend Mother”.
- AMMP.C-B27.28.2.23 Lettre manuscrite, datée des Carmélites de Shubra – Le Caire en Égypte, le 4 mai 1954, adressée à Mme Abeille et signée du Père Edmund. Il commence par dire qu'il attend le récit de sa vie, notamment au Japon dont il ne sait rien. Il continue, dit-il, à croire en elle et sa ‘mission’ et la prie pendant la Ste Messe.
- AMMP.C-B27.28.1 Enveloppe de remploi
beige, adressée au Père O’Callaghan, o.d.c. avec deux autres
adresses: • Mother Mildred, Tyburn Convent, 9 Hyde Park Road
à Londres • Mme Abeille, 41 rue Émile Menier à Paris 16ième
- AMMP.C-B27.29 Enveloppe brune ½ format
de remploi: 6 lettres de Violet à l’Abbé Marmion Londres 1918 –
1922
- AMMP.C-B27.29.1 Lettre manuscrite non datée [septembre 1922] , depuis le 21 Tlme Park Lyns, London S. W. 10. Violet écrit de Londres mais donne comme adresse celle du Dr Totsuka rue Boissonade
- AMMP.C-B27.29.2 Lettre manuscrite , datée de la même adresse [1922]
- AMMP.C-B27.29.3 Lettre manuscrite, de même datation et même adresse,
- AMMP.C-B27.29.4 Lettre manuscrite de 1922.
- AMMP.C-B27.29.5 Lettre manuscrite [vers 1919] de 2 Redcliffe Gardens, London S. W. 10
- AMMP.C-B27.29.6 Traduction en français, dactylographiée, de AMMP.C-B.29.6. Elle manifeste sa joie de revoir en Angleterre sous peu; elle a reçu Le Christ vie de l’âme et se réjouit de ce qu’il exploite la vie intérieure, la spiritualité, et non les ‘signes extérieurs’. Elle compatit à son deuil à l’égard de sa sœur [1918]. Elle demande aussi des nouvelles des Joyce, des Carmélites de Louvain et de Mme Morimond. Enfin, elle lui dit que Sr Alberta est heureuse du message qu’il lui a envoyée
- AMMP.C-B27.30 Enveloppe brune ½ format
à entête de la Librairie de Maredsous: “Violet Susman –
dernières années de sa vie”
- AMMP.C-B27.30.1 Lettre de Violet, datée de St. Margaret’s Bay le 19 décembre 1947, adressée au P. Thibaut, écrite par un tiers mais signée par Violet
- AMMP.C-B27.30.2 Papier de remploi qui annonce les références du fragment de lettre de Violet, découpé au plus court… mais qui comporte quand même sa signature.C’était un ‘billet’ qu’elle avait envoyé à Dom Gérard François, daté du dimanche 4 juillet au cours de sa visite (“voir cahier du P. Gérard”). J’espère que vous irez à Londres. Je vous remercie pour la Messe. C’était un renouveau de ma vie sous Dom Marmion et j’ai renouvelé mes vœux de Viaticum que j’ai faits dans les mains de Dom Marmion.
- AMMP.C-B27.30.3 Liasse de 12 feuillets
dactylographiés
- AMMP.C-B27.30.3.1 Visite de Dom Gérard François de Maredsous à Sister Violet en juillet 1949 (Rédigé par Dom Raymond d’après les notes de Dom Gérard François).Relation envoyée à Mme la Marquise de Maupéou avec une lettre datée du 18 novembre 1953
- AMMP.C-B27.30.3.2 À propos de la vocation sacerdotale de Dom Marmion. (Rédigé par Dom Raymond d’après les notes de Dom Gérard François). Relation envoyée à Mme la Marquise de Maupéou avec une lettre datée du 18 novembre 1953
- AMMP.C-B27.30.3.3 Annexe A: Lettre de la garde-malade de Violet à Dom R. Thibaut; seule la signature est de Violet. Serait la copie de AMMP.C-B27.30.1
- AMMP.C-B.27.30.3.4 Annexe B: Lettre de Violet à Dom Gérard François datée du dimanche 4 juillet. Serait la copie de AMMP.C-B27.30.2
- AMMP.C-B27.30.3.5 Annexe C: Lettre de Violet à Dom Gérard François datée du 16 juillet 1946 (1949). Relation envoyée à Mme la Marquise de Maupéou avec une lettre datée du 18 novembre 1953.
- AMMP.C-B27.30.4 Fiche blanche du P.
Ghysens, annonçant le document annexé: Susman Violet: - Une
lettre à Dom Marmion, écrite de Londres, sans date, après la
guerre: vers 1919? Cinq lettres, probablement au même,
écrites de Londres, s. d. Elm Park Gardens 21
Billet en anglais sans signature.
Une image pieuse l’accompagnait, à l’effigie de “l’Enfant dans la crèche” surmonté d’un calice apparaissant dans un nuage. Au verso, une mention signée par Violet et datée de….? 1921.
- AMMP.C-B27.30.5 Lettre manuscrite de
Melle Madeleine Bodart. Lettre constituée, de deux lettres
successives de format différent, datées cependant toutes
deux de Godinne, le 11 octobre 1945. Elle commence par
raconter comment elle a connu Violet: En décembre 1942, à
Bruxelles, 2 dames sont occupées à parler; l’une a un fort
accent anglais, est petite, de type juif prononcé, et elle
parlait de Dom Marmion, disant qu’elle l’avait connu en
Angleterre. L’autre dame s’approche d’elle et chuchote que
c’est une Juive qui se cache à Bruxelles car elle venait de
San Francisco et a été bloquée en Belgique par la guerre, le
dernier bateau à Ostende lui ayant brûlé la politesse. Elle
ne désirait pas qu’on connaisse son adresse et était très
malheureuse. Huit jours plus tard, elle rencontre l’anglaise
en question, or je l’avais suivie l’autre jour et j’avais vu
qu’elle habitait à Schaerbeek, rue de la Poste n° 200, chez
une logeuse qui cachait des réfractaires parmi ses clients
habituels. Elle l’a laissée rentrer puis est entré chez la
logeuse et a fait demander l’anglaise à la salle à manger.
Là, elle lui a dit avoir entendu sa conversation qui
l’intéressait car elle connaissait aussi D. Marmion, lui a
dit qu’elle connaissait très bien D. Raymond, a sorti de sa
poche une image-relique de D. Marmion et lui a dit qu’elle
pouvait la garder si elle ne l’avait pas. Elle a regardé
d’un air distrait, a feint de ne pas reconnaître D. Marmion
car “c’était de l’histoire si ancienne” et lui a rendu
l’image. Mme Bodart lui a dit que si elle voulait écrire un
petit mot à D. Thibaut, elle le voyait justement sous peu et
savait qu’il désirait retrouver la trace d’une Violet que D.
Marmion aimait tant. Elle a eu un sursaut d’étonnement, puis
un silence et s’est levée en disant que non, vraiment, elle
ne se souvenait pas de tous ces gens, c’était si vieux, il
devait y avoir erreur de personne. Elle est sortie et à
cause de l’occultation, Mme Bodart, qui l’avait suivie à
distance, n’a pas très bien vu dans quelle maison elle
s’était engouffrée. Elle a vite écrit au P. Thibaut ce
qu’elle savait mais sans réussir à la faire parler. Elle
était d’autant plus déconfite de son échec qu’elle n’avait
plus jamais revu ni l’anglaise ni l’autre dame depuis la
libération. La seconde lettre, sur un papier grand format,
toujours adressée à D. Thibaut et toujours datée du 11
octobre 1945. Dans cette lettre, elle commence par raconter
avec force détails les mille et un faits de sa vie
‘ordinaire’ et répond, ici, à une carte du P. Thibaut qui
semble avoir seulement reçu, il y a peu, le récit qu’elle
lui avait sans doute envoyé en 1942. C’est donc seulement au
verso de sa lettre qu’elle ajoute les détails demandés, dont
celui-ci:
• c’est à un arrêt de tram qu’elle avait entendu la 1ière conversation; mais à l’arrivée du tram, elle l’avait pris, ainsi que l’autre dame, l’anglaise étant restée à terre. C’est ainsi qu’elle avait osé demander à la dame qui était cette anglaise car elle connaissait le P. Thibaut, qui tentait d’écrire une biographie du D. M. dont parlait la Juive à l’accent anglais Et tout le reste de la page reprend, quasi identiquement, le texte de la première lettre…
- AMMP.C-B27.30.6 Lettre émanant de la St.
Colombans Mission Society à Station-North Essandon adressée
à “Dear Sister Violet, en date du 7 juillet 1943 par…
- AMMP.C-B27.30.7 Feuille de papier à
lettre bleu ciel pliée en deux, servant de farde: Eva
Coleman–Phillipson. Et il résume ainsi son apparition sur le
chemin de Dom Marmion: Dom Marmion l’a connue quand elle
était jeune fille chez les Sœurs de Notre Dame à Dinant, en
1897; à cette époque il allait les confesser. Mariée plus
tard à un professeur d’université incroyant; elle a eu une
fille de ce mariage, morte en 1926. Lettres intéressantes
car il y est question de Violet. De même, lors de sa
retraite aux séminaristes de Tournai, en août 1922, Dom
Marmion a évoqué Violet et Eva. Une photo de cette “Eva
Coleman-Phillipson est présente dans ce dossier; elle est en
compagnie d’une autre dame, signalée comme “Olive”. La photo
est prise dans une rue de Tyburn, et datée de 1946. Voir
AMIM Pochette 1072)
- AMMP.C-B27.30.7.1 Aérogramme de Mme Phillipson, adresse le Couvent des Annonciades, St. Margaret’s Bay à Dover (Kent), daté du 26 octobre 1947 et adressé au Père Thibaut. Mme Eva se trouve chez les religieuses pour quelques temps afin d’aider à soigner la pauvre Violet et soulager ainsi Mme Burkley. Pour ce faire, elle abandonne chez elle, un moment, son mari et un vieux cousin… Ici, ils ont tous commencé une Neuvaine pour sa guérison et elle espère que Dom Thibaut y participera en allant sur la tombe de Dom Marmion.
- AMMP.C-B27.30.7.2 Aérogramme de Mme Phillipson daté du 25 novembre 1947. Elle vient de rentrer chez elle… en abandonnant ainsi la pauvre Violet, tout en étant heureuse de la voir en bien meilleure santé qu’à son arrivée. Par ailleurs, elle ne pouvait non plus abandonner plus longtemps “ses deux vieillards” et admire leur courage de l’avoir accepté… malgré son refus total de la religion… et qu’il manifeste son énervement envers elle par des “moments de disgrâce” comme c’est le cas en ce moment… Elle prie donc le P. Thibaut de prier pour son mari qui, sans la force de la religion, est sans doute encore plus malheureux qu’elle…
- AMMP.C-B27.30.7.3 Lettre manuscrite de Mme Eva Phillipson au Père Thibaut, datée du 17 octobre 1946. Elle le remercie de son cadeau car déborde d’admiration pour la traduction anglaise de la Vie de Dom Marmion que lui a prêté une voisine. Elle a probablement envoyé en prêt au P. Thibaut des lettres de Dom Marmion car elle lui dit qu’elle est sûre maintenant de ne plus en trouver d’autres mais elle lui demande avec insistance de lui rendre après lecture “la lettre à ma Marguerite, qu’il appelait Mag” et aussi sa carte, qui est la seule qui me reste [de sa fille, morte à 26 ans]
- AMMP.C-B27.30.7.4 Enveloppe brune ½ format de lettre que Mme Eva Coleman-Phillipson lui adressait mais pour copier, à son revers, son adresse actuelle: Mme E. Coleman Phillipson The Brackens Deepdesse Wood Dorking Surrey
- AMMP.C-B27.30.7.5 Lettre manuscrite de Mme Eva Phillipson au Père Thibaut, datée du 9 octobre 1946. Répond à une lettre par laquelle le Père lui avait demandé de lui envoyer toutes les lettres de Dom Marmion qu’elle pourrait posséder pour la biographie qu’il réalise. Elle n’en possède plus que deux, les autres ayant été détruites. Comme c’est probablement la première fois que Dom Thibaut lui écrivait, elle lui raconte comment elle a été en relation avec D. Marmion, un homme au grand cœur, qui ne l’a jamais abandonnée depuis 1897. De plus il est allé plusieurs fois chez elle lorsqu’il allait en Angleterre, et il s’était occupé de l’éducation de sa fille à Ventnor, ce qui lui permettait de passer quelques jours près de Dom Marmion. Par ailleurs, il avait ce qu’il pouvait pour l’en dissuader, ainsi que sa mère, mais s’était obstinée… et en a été bien punie depuis. Dom Marmion l’avait soutenue aussi quand, lors des grands voyages qu’elle fit, elle pensait avoir perdu la foi (et de citer plusieurs noms de religieux ou Sœurs à qui il la recommandait). C’est encore lui qui l’a poussée à reprendre la vie commune avec son mari alors qu’elle voulait l’annulation… Et c’est le cardinal Bourne qui a “retapé” (sic) son mariage à Westminster. Quand la vie commune est redevenue trop difficile pour elle et sa fille, c’est encore D. Marmion qui les a placées chez les Bénédictines de Caldey (dès avant la conversion de celles-ci; elle donne en passant des renseignements sur le sort actuel de certaines religieuses de là). Elle poursuit en expliquant que Dom Marmion allant souvent à Tyburn, elle l’a encore revu là. Mais le couvent a été bombardé mais pas de tués heureusement. Elle était partie avec sa fille et son mari en Australie où son mari enseignait à l’Université, mais s’étant disputé avec les Directeurs ils sont partis à Monaco… mais elle ne voit plus son mari depuis plus d’un an… Elle a donc besoin des prières de D. Thibaut, à la lumière du cher D. Marmion pour reprendre la vie commune s’il réapparaissait… peut-être sera-t-il touché par la grâce et se convertira-t-il: elle prie dans ce sens. En P.S., elle signale qu’elle connaît aussi la sœur de D. Marmion, à Clonakilty (Mother Columba): une vraie sainte aussi.
- AMMP.C-B27.30.7.6 Aérogramme de Mme Phillipson, daté du 26 août 1946.
- AMMP.C-B27.30.7.7 Lettre manuscrite. Elle lui signale une compagne de classe à Ventnor qui a dû recevoir, elle aussi, des lettres de Dom Marmion: son nom de famille était de Montigny, et ses parents avaient un Hôtel à Paris et une maison de Campagne à Lanslau en Alsace…. Elle a reçu une lettre de Violet, l’incitant à lui rendre visite… mais comme elle se perd déjà maintenant dans ses obligations, ce sera bien difficile. Elle a pourtant le bon réflexe de signaler l’adresse actuelle de Violet à D. Thibaut: c/o Ct Mary’s, S. Eastbrook Place à Dover (Kent)
- AMMP.C-B27.30.7.8 Lettre manuscrite, de Mme Eva Phillipson au Père Thibaut, datée du 14 septembre 1946. Elle vient de lire une petite prière, en anglais, pour obtenir la canonisation de Dom Marmion, elle s’est rappelée combien il était intervenu dans sa vie et elle écrit pour obtenir des renseignements.
- AMMP.C-B27.30.7.9 Deux feuilles
émanant de Mme Phillipson:
1 : Lettre de Mme Eva Phillipson, datée du 15 décembre 1948; elle remercie de sa lettre et de son livre, et espère pouvoir un jour venir à Maredsous et prier sur la tombe de Dom Columba… En attendant, elle lui adresse “une peinture de Talace car c’est là qu’elles lisent votre chef-d’œuvre”
2 : Un feuillet, le recto est une poésie, en anglais, datée Cannes, décembre 1928 et Mme Phillipson ajoute: “J’envoie ceci au lieu de la petite carte de ma chérie”. Le verso donne les ‘coordonnées’ de sa Margaret: Naissance (1908), petite Communion (1914), Confirmation (1916), Décès (aux Indes): 1926 - AMMP.C-B27.30.7.10 Deux fiches
blanches lignées
1 : La fiche annonce trois lettres à D. Gérard François, 4 et 16 juillet 1949, après sa visite à Violet à St. Margaret’s
2 : La fiche annonce lettre à Mère Agnes Davies, moniale bénédictine de Holme Eden, datée de Londres, St. John and St. Elisaeth Hospital, le 4 novembre 1945 - AMMP.C-B27.30.7.11 Billet explicatif
du P. Thibaut, auquel sont jointes deux lettres de
Violet
1 : Le billet précise que les deux lettres chevauchent l’une sur l’autre, et la complication vient de ce que la suite de la première se trouve… au verso de la seconde
2 : La lettre est datée du 3 août 1947, depuis le couvent des Annonciades. “On” excuse un long silence par des ennuis de santé mais elle a retrouvé Violet en très mauvais état dans un couvent de charité à Douvres et affirme qu’elle sera ici le mieux qui se puisse étant donné ses gros problèmes; les religieuses sont bonnes et le chanoine Delpierre un saint. Hélàs, elle se voit obligée de rentrer chez elle… Un second feuillet commence aussi par s’excuser du silence à cause de problèmes de santé; elle remercie du livre sur de Hemptinne qu’elle a reçu de Dame Agnès. Elle souffre beaucoup et aimerait voir Jésus au plus vite mais est prête à vivre aussi longtemps que Dieu le veut pour sauver des âmes. La lettre se termine par une demande pour recevoir des reliques de Dom Marmion. - AMMP.C-B27.30.7.12 Lettre de Eva Philipson, totalisant 11 pages écrites sur huit feuillets. Elle est datée du 28 novembre 1946… et commence par sa surcharge de travail… Ainsi, une retraite de 3 jours ne lui a même pas laissé le temps d’entrer dans l’atmosphère: une retraite devrait toujours durer un mois… Et cela l’amène à parler de l’école où Dom Marmion venait les confesser, et comment elles allaient “aux caricoles” avec lui et le couronnaient de fleurs, ce qui avait choqué les Sœurs. Elles sont aussi allées quelquefois à Maredsous avec lui. Plus tard, il a logé chez elle et a fait en sorte que sa mère (protestante) accepte qu’elle soit baptisée. Et il a tenté, avec sa mère, de la dissuader de se marier avec un païen ou plutôt un Juif qui ne pratique pas… mais elle s’est obstinée. Son mariage était déjà un fiasco un mois plus tard et cependant Dom Marmion lui a pardonné et a continué à s’occuper d’elle. Elle est partie seule à travers l’Europe, sa hardiesse la mettant en proie à tous les dangers… mais il veillait. En 1907, D. Columba lui a dit de retourner prendre la vie commune ou de faire annuler le mariage à Rome. Elle rentra au foyer et sa fille, Marguerite, est née. Plus tard encore, il a toujours veillé à lui conseiller de bonnes amies (et de citer Mère Gertrude, Rédemptoristine à Clapham et Mère M. de St- Pierre. Enfin, ce fut Violet Susman, qui fut la marraine de sa petite Marguerite. Elle l’a donc perdue de vue quand elle partit. Son mari vient d’arriver chez elle ce 22 octobre et elle ne sait pas s’il va supporter sa vie financièrement bien plus modeste que chez ses frères et aussi le climat de l’Angleterre? Il se montre gai et aimable, bien qu’elle vive sans domestique, et elle est contente qu’il soit là. Mais l’ennui, c’est qu’elle ne pourra pas abandonner son mari pour Noël, seul avec un vieux cousin qui n’a personne non plus pour le soigner et ils ne s’entendent pas très bien… Elle répond alors seulement à ce qui intéresse Dom Thibaut: les lettres et photos de Dom Marmion qu’elle aurait? Elle possède une carte où il est en casquette, quand il s’enfuit des Allemands, et une grande où il est habillé en Abbé, mais il faudrait qu’elle les retrouve… Pour les lettres, elle pense n’en avoir que deux mais a trop de travail que pour les retrouver tout de suite. Mais ce qui serait un honneur pour elle, c’est d’avoir un portrait de Dom Thibaut lui-même. Elle a aussi une carte postale, prise à Tyburn avec Olive qui est déjà presqu’aveugle et elle la joint à sa lettre. Olive est aveugle maintenant et est placée chez des Sœurs; sur la photo, elles rient comme des folles car la photo est prise à l’improviste. Elle doit interrompre sa lettre car c’est le petit matin qu’elle peut seulement écrire tant elle a de travail et elle constate qu’il déjà l’heure de se lever.