Dom Columba Marmion

The Beatification 3rd September 2000
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Speech of Father Abbot Nicolas Dayez
5th September - Closing speech (French)

Quelqu'un que nous connaissons bien a dit qu'il y avait un temps pour chaque chose. Il y en a un pour remercier et celui-ci est venu. Nous avons vécu quelques journées peu ordinaires et nous le devons à beaucoup de personnes. Il me revient d'en évoquer quelques-unes, en sachant que je ne puis pas être exhaustif et en demandant l'indulgence de ceux et celles qui en feront les frais.

Les premiers à qui nous devons ces journées, il ne faudrait pas l'oublier, c'est d'abord Dieu et dom Marmion lui-même. C'est sa vie, sa manière d'être croyant, sa manière d'être moine qui nous réunissent aujourd'hui. Il faut lui en être reconnaissant et nous pourrons le rester longtemps encore.

Le Pape Jean-Paul II a approuvé le travail opéré par la Congrégation pour la Cause des Saints. Nous l'en remercions également. Tout le monde sait que le Pape a besoin d'être aidé, pour cela comme pour bien d'autres choses. Je vais donc évoquer le P. Yvon Beaudouin, longtemps en charge de ce dossier, et tous ceux qui ont fait qu'à un moment donné, les choses ont avancé : le Postulateur, le P. Olivier Raquez, les vice-poslutateurs (P. Alcuin Deck, P. Mark Tierney, F. Ferdinand Poswick, P. Philippe Rouillard).

Comment ne pas évoquer la mémoire du premier postulateur, le P. Benoît Becker, et celle du premier vice-Postulateur, le P. Gisbert Ghysens. Avec le P. Raymond Thibaut, ils contemplent aujourd'hui un aboutissement et l'apprécient à une mesure que nous ne connaissons pas encore nous-mêmes. Ils ont fourni un travail considérable et ont été relayés par les moyens que le Centre Informatique et Bible a pu mettre au service de la Cause : le volume des Œuvres Spirituelles, en français et en anglais, est un des arbres qui ne cachent pas la forêt; pensons encore au volume de la Positio super virtutibus; à l'aide fournie pour la biographie écrite par le P. Mark Tierney; au reclassement des archives; au secrétariat; etc. J'adresse mon merci au Fr. Ferdinand Poswick et à Mademoiselle Yolande Juste; ils en garderont la meilleure part et en redistribueront le reste à leurs collaborateurs.

Affronter les questions de la cérémonie de la béatification n'est pas une mince affaire. Le P. Pierre Paul nous a été d'une aide incalculable et efficace. Il a étendu sa disponibilité en prêtant des locaux pour le Secrétariat installé à Rome pour une dizaine de jours. Je l'en remercie, lui et toute sa congrégation. Et je remercie toutes les personnes qui ont assuré une présence à ce secrétariat. Il est facile de deviner tout ce à quoi ils ont dû faire face. Et les pèlerins que nous sommes ne savent sans doute pas assez tout ce que représente le fait d'avoir pu vivre ces jours comme nous l'avons fait.

Merci de votre présence, chers amis Bitzan, chers amis Marmion, chers amis Desclée, chers moines de Glenstal, de Marmion Abbey, chères moniales de Maredret et de Sovu. Merci de votre présence, chers Oblats et Oblates. Merci aux Ambassadeurs de Belgique et d'Irlande d'avoir rivalisé d'hospitalité pour qu'il soit vrai, ici aussi, que "ubi missa, ibi mensa". Merci au P. Abbé de Saint-Paul-hors-les-murs et à sa communauté, pour leur hospitalité eucharistique, aujourd'hui.

Où que mon regard se soit porté, j'ai pu reposer mes yeux sur de magnifiques décorations florales. Nous les devons à Madame Marianna Freddi, la soeur du Fr. Poswick. Elle entrera aussi dans le cercle de ceux et celles que j'ai beaucoup de plaisir à mentionner.

Il convient que je cite dom Marmion : "Quel dommage que l'oeuvre de Dieu dépende tellement de questions d'argent, et pourtant c'est, pratiquement, souvent le cas" (Lettres anglaises 1, 3, 17). Et il préconisait un moyen assez original pour résoudre la question : "Je voudrais bien que quelque vieille fille meure en me faisant son héritier, car je suis endetté. J'avais bien pensé à donner une drogue à une vieille d'ici qui m'aime beaucoup; mais je crains qu'elle n'ait pas encore fait son testament, et ça gâcherait tout" (Ibid, 1, 3, 2).

Nous avons été évidemment affrontés à cette question d'argent. Nous n'avons pas envisagé de recourir aux procédés de Dom Marmion. Je vais simplement me tourner vers tous ceux et celles qui nous ont aidés en ce domaine. Je voudrais qu'ils m'entendent les remercier, en espérant pouvoir le crier sur tous les toits.

Je n'ai pas encore mentionné le P. Abbé Primat. Il a avancé la date du Congrès des Abbés, permettant ainsi à beaucoup de participer aux célébrations de la béatification. Je l'en remercie également et l'assure de toute notre communion, en ce moment délicat.

Reste à conclure, puisque les meilleures choses ont une fin. J'aurais pu citer une parole édifiante du Bienheureux Columba Marmion, il n'en manque pas. J'aurais pu citer également une parole humoristique du même Bienheureux; il n'en manque pas, mais les documents sont moins généreux à leur sujet. Il ne me reste qu'une chose à faire. Deux, plus exactement.

La première, c'est de souhaiter que le souvenir de ces journées se prolongent longtemps, non pas pour aller en s'estompant, mais pour aller en renforçant en nous la conviction que quelque chose nous a été apporté, nous a été donné. Et qu'il faut le faire fructifier.

La seconde et dernière, ce sera de lever mon verre et de boire ce qui y reste à la santé de tous.

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