Dom Columba Marmion

A beatificação a 3 de setembro de 2000
Discursos e intervenções

Discurso de Dom Abade Nicolas Dayez na Embaixada
a 3 de setembro 2000 (français)

Dom Marmion a écrit que "les belges, quand ils sont bons, sont excellents".

Il a aussi dit, à propos des noces de Cana, que bien des âmes "mystiques" se glorifieraient de ne pas s'abaisser à penser au vin qui manque, contrairement à la Vierge Marie.

Je voudrais remercier Monsieur l'ambassadeur et Madame, tout d'abord de ne pas se ranger aujourd'hui parmi ces âmes mystiques et d'avoir fait en sorte que rien ne nous manque. Les remercier aussi de nous donner la preuve qu'effectivement, quand les belges sont bons, ils sont excellents et qu'ils font les choses de façon excellente.

La béatification de dom Marmion est un événement pour beaucoup de monde et dans le monde entier. Certains journaux viennent d'écrire que Dom Marmion était "presque belge". Vous avez voulu que sa qualité de belge reste mise à l'honneur. Et la présence ici de Monsieur le Ministre d'Etat Nothomb et son épouse nous en est un signe concret. Je les en remercie et, à travers eux, le Gouvernement qui a tenu à faire représenter le pays à cette manifestation. Je remercie également Monsieur le Gouverneur Dalem et son épouse. Dès le début, ils ont tenu à être associés aux célébrations de cette béatification. C'est un signe supplémentaire de leur intérêt pour l'abbaye, située dans la province de Namur.

Dom Marmion a aussi écrit que les évêques "ont l'Esprit-Saint comme professeur de sainteté. Il leur procure de telles lumières, de telles grâces, une telle aide qu'ils sont déjà ici sur terre dans un état de perfection et seront placés très au-dessus de nous au ciel. Les Abbés ont la responsabilité, mais pas les secours et les grâces merveilleuses dont bénéficient les évêques". (Lettres anglaises 1, 3, 20).

Je suppose que les Évêques penseront que c'est vrai. Et si c'est vrai, cela ne rend que plus méritoire et éclatante la sainteté d'un Abbé !

Ceci dit, je voudrais également remercier Monseigneur Léonard de sa présence, dans tous les sens du mot. Dans un calendrier jubilaire particulièrement étoffé, il a inséré ce nouveau voyage à Rome, après un autre tout récent. C'est également un signe qu'il est facile d'interpréter.

Permettez-moi, Monsieur le Cardinal, de vous citer également. Dès que vous avez appris la décision du Pape de procéder à la béatification, vous avez accepté de venir à Maredsous présider la célébration du 15 Octobre. Dom Marmion fait partie de ceux qui vous ont formé, m'avez-vous confié. Bien d'autres pourraient faire cet aveu de reconnaissance. Je vous dis merci au nom de toute la communauté de Maredsous. Et si comme c'est souhaitable, la béatification de dom Marmion est l'occasion d'un renouveau spirituel, qu'elle le soit pour tout le monde, pour toute l'Eglise de Belgique notamment.Il me reste beaucoup de personnes à remercier. Mais on me permettra d'en rester là pour aujourd'hui.

Oserai-je encore citer le Bienheureux Columba Marmion, occasion de notre réunion aujourd'hui? Lorsqu'il se trouvait être professeur à Clonliffe, il se disait très heureux. Le Président du Séminaire, écrit-il, "fait parfois des conférences pour notre plus grand bien, sur la tempérance et la politique, mais elles ne m'ont pas incité à changer ma mauvaise habitude de boire du vin à dîner". (Lettres anglaises 1, 3, 3).

C'est un bon exemple. Je vous suggère de l'imiter maintenant.